jeudi 20 juin 2013

No steak (réflexions #2)

Après mes premiers billets
je poursuis avec d'autres extraits qui ont retenu mon attention.


(Au restaurant) L'homme me regarde un instant d'un air dubitatif, puis lâche, agacé : "Végétarien ? C'est quoi ça ?". Aïe ! Je le sens, j'ai insulté le bon goût culinaire français. Je suis un barbare. Un bizarre. Un pas normal.
 Dire qu'on ne mange pas de viande étonne toujours. C'est "bizarre". On ne sait pas ce qui est bon, parce que c'est vrai, les plats de la gastronomie (française) sont tous des plats à base de viande ou de produits laitiers. Et ne plus manger de viande, c'est renier la tradition culinaire française, voire renier la culture française !
Je vis au Japon mais je suis quotidiennement immergée dans la communauté internationale de mon quartier via l'école des enfants. Et quand on me demande si je "cuisine français", ça m'est difficile de dire oui ! On s'attend à ce que je parle quiche lorraine, roti de bœuf, gratin dauphinois...



[...] quelque part, le fait de ne pas manger de viande suggère que ce que font les autres est mal ou mauvais, et cela atteint les gens à un niveau personnel. Si quelqu'un est assis à côté de vous en train de manger un steak et qu'il vous regarde manger de la polenta, il va penser que vous êtes en train de lui faire la morale ou que vous essayez d'une certaine façon de le convertir. [...] "Lequel de nous deux a tort ?".
C'est incroyable comme cela me parle.
Parce que c'est vrai, je trouve qu'il est moralement mieux (pour la planète, pour les animaux) de ne pas manger de viande. Sinon je n'aurais pas fait ce choix héhé. Mais je sais que de l'autre côté, mes proches (famille, amis) pensent que je les juge puisqu'ils mangent de la viande.
Ma position n'est donc pas facile : assumer mes convictions personnelles sans toutefois donner l'impression d'être intolérante. Je fais tout ce que je peux, mais je crois aussi qu'au fond d'eux-mêmes, les gens ne peuvent pas s'empêcher de s'interroger sur leurs propres choix. Donc même si je respecte le choix de chacun, mes proches se sentent jugés. Parce qu'ils savent tout ce qu'il y a derrière leur tranche de jambon (comment peut-on le nier aujourd'hui ?).
Le simple fait que j'aie changé d'alimentation soulève des interrogations en eux-mêmes, provoque des remises en question. Mais je ne peux pas assumer la responsabilité de ces remises en question.
Je crois que le plus difficile pour nos familles à Takaya et moi, c'est que Mathurin ait lui-même décidé de "ne plus manger les animaux". Ça remue encore plus la conscience d'un adulte quand ça vient d'un gamin de 11 ans.



Choisir ce que l'on mange, ce n'est pas juste suivre son goût ou son humeur : c'est faire un choix de société.
Être végétarien ou végétalien, c'est un engagement. Certains défilent dans la rue, nous nous contentons de faire nos choix de consommation et c'est déjà pas mal.
 J'entends souvent que de nos jours, nous n'avons plus le choix de ce que nous mettons dans nos assiettes. C'est faux et totalement faux, c'est seulement une justification lâche pour s'éviter les complications : si ce qu'on vous propose au supermarché ne vous convient pas, ne l'achetez pas, c'est tout ! Le pouvoir social qu'a le consommateur est d'acheter ou ne pas acheter. Après... à lui de s'en servir ou non, mais qu'il ne vienne pas râler en disant qu'il est "obligé" d'acheter.
Le film Food Inc. (2010, oscar du meilleur film documentaire) nous le dit, d'ailleurs : "You can vote to change the system. Three times a day."




 Si nous nous autorisons à faire vivre à une poule ou à un porc des choses qu'aucun être humain ne saurait endurer, c'est parce que, justement, nous prétendons que, n'étant pas des humains, ils n'ont pas la même sensibilité que nous, et que la leur est de moindre importance. Mais qu'en savons-nous au juste ? [...] N'oublions pas qu'il y a quelques dizaines d'années seulement, on pensait sérieusement que les bébés ne ressentaient pas la douleur, au prétexte que leur système nerveux était inachevé. 
Je ne trouve rien de plus à dire... C'est tellement vrai...
Un jour futur, un jour où on aura enfin cessé de martyriser les animaux, on regardera notre époque, et on la qualifiera de barbare.



Toute prise de conscience me semble bonne, quel que soit le degré d'action auquel elle mène.
Je suis spontanément plutôt entière, et quand je fais un choix, je ne le fais pas à moitié. Mais Caron a raison : l'étincelle qui correspond à la prise de conscience est un grand pas. C'est un début. À condition bien sûr de ne pas mettre son mouchoir dessus et l'oublier.
Il ne sert donc probablement à rien d'essayer de convaincre un gros mangeur de viande de stopper complètement sa consommation. Si, déjà, il accepte de la diminuer, c'est un gros effort qu'il fournit et qui aura plus de conséquences positives pour la condition animale et le respect de notre planète qu'un arrêt brutal qu'il ne pourra pas prolonger bien longtemps.
Restons positifs !

Caroline

mercredi 19 juin 2013

My first lego brickfilm


(By Mathurin)

Hello everybody! Lately, I have been making movies out of legos. As you will see in the video below, the lego mini figures will move by themselves. I did not use a computer for this but pictures. I needed to take a picture of a lego and then move the lego a little bit, until you look at the pictures in order very fast. It would look like magic!

Click here to see the video !
Mathurin









Coup de soleil ?

C'est la saison des pluies au Japon. Les typhons de succèdent et bottes en caoutchouc et parapluies sont plus d'actualité que la crème solaire, mais mais mais... ! Ça ne va pas durer (c'est ce qu'il faut se dire quand on a une atmosphère tellement épaisse d'humidité qu'on dirait de la soupe).
Et l'été au Japon, c'est un soleil qui tape très fort. Certes, je vais en France cet été, et en plus là où je vais le soleil ne tape pas très fort (euphémisme). On me conseille même de ne pas oublier les polaires et on fera peut-être un petit feu dans la cheminée...
Sait-on jamais !

Je prends facilement des coups de soleil, et ça fait maaaaaaal... Pendant des années, j'ai essayé de fabriquer une crème écran total. Jamais réussi. Je sais comment protéger la peau, limiter l'agression, mais je n'ai jamais réussi à faire aussi "bien" que les écrans totals (écrans totaux ?) du commerce, pleins de parabens et autres réjouissances de la sorte. Mais ça fait longtemps que j'ai pris une décision : je ne m'expose pas. De toute façon le bronzage ne va pas avec la couleur de mes yeux.

Par contre, il m'arrive de prendre des coups de soleil imprévus. Genre il fait tout gris quand on part le matin, et hop les nuages s'écartent pour laisser place à un soleil radieux (quand je suis en vacances en France). Ou bien j'ai mal tartiné mon écran-total-chimique-mais-terriblement-efficace, j'ai oublié 10 cm2 de peau, et je crame (ça, c'est pour les lieux de vacances où je me mets en maillot de bain).
Et les coups de soleil, ca fait vraiment mal...

J'en viens au fait : le meilleur soin réparateur après-soleil que j'aie jamais utilisé, c'est l'aloé ! Avant, je pensais qu'il fallait plutôt graisser pour réparer, mais que nenni, ça ne m'empêchait pas de brûler, gratter, cloquer, puis peler.



La pulpe de l'aloé vera, transparente et visqueuse, doit être appliquée le plus tôt possible. Vous pouvez la cueillir directement à la source si vous avez une plante chez vous, ou acheter en prévision un gel qui contiendra au moins 95% de jus d'aloé vera (bio, évidemment !).
Mettez-en le plus souvent possible, et je vous garantis que vous ne desquamerez pas. De plus, le gel d'aloé apaise rapidement la sensation de brûlure.

Conserver l'aloé frais au frigo

Il est 
apaisant
cicatrisant
anti-inflammatoire
hydratant
et nourrissant.
Il contient des vitamines, des minéraux, des polysaccharides et des acides organiques, bref du vivant qui vous veut du bien.

Caroline

mardi 18 juin 2013

Champignons marinés


Nous aimons beaucoup cette recette qui sert d'accompagnement à n'importe quoi : une salade verte, des pâtes à l'huile d'olive, un petit bento tristounet, etc.
De plus, elle se prépare "toute seule" (si on ne compte pas l'étape de la coupe) puisqu'il s'agit d'une marinade ! Marinade qui - bon point supplémentaire - se conserve 1 mois au frigo pour d'autres tournées de champignons marinés.

La marinade :

  • 60 ml de shoyu
  • 1 gousse d'ail en purée
  • 150 ml d'eau
  • 1/2 cuillère à soupe de thym séché
  • poivre, au goût

Préparation :
Nettoyer les champignons avec du papier absorbant et les détailler en lamelles. On peut également les laisser entiers, mais je trouve que le cœur n'est pas assez imprégné de la marinade.
Placer les champignons dans un bol et verser la marinade dessus. Mettre au frigo pendant 1 heure ou plus en les mélangeant de temps en temps.

On peut alors consommer les champignons après les avoir égouttés, mais on peut également les passer 2 heures au déshydrateur (40 degrés C) avant de les servir.

Caroline

lundi 17 juin 2013

Dessert cacao-banane-coco (sans produits laitiers)



Difficile d'y planter les bougies pour l'anniversaire de Takaya, mais peu importe !

C'est facile à réaliser et amusant d'alterner les couches différentes : différentes en goût, mais aussi en consistance, c'est important car il ne faut pas qu'elles se mélangent.


La crème au cacao :
  • un petit bloc de tofu
  • du cacao
  • un peu de sucre de coco (ou de sucre complet, ou de sirop d'érable, d'agave...)
Mixer le tofu afin d'obtenir une consistance lisse, ajouter les autres ingrédients au goût (plus ou moins chocolaté, plus ou moins sucré).


La compote de banane :
  • 3 bananes mûres
  • un peu de sucre de coco (ou autre sucrant)
C'est une compote crue : mixer et c'est tout !


Le croustillant :
  • du sarrasin germé déshydraté (ou non déshydraté)
  • de l'huile de coco fondue
  • des noix de pécan concassées (ou amandes, noisettes...)
  • du cacao cru concassé
  • tout ingrédient qui peut apporter du croquant
Mélanger les ingrédients secs dans un bol, puis ajouter cuillère par cuillère de l'huile de coco fondue de manière à juste enrober les ingrédients secs sans les faire nager dans un fond d'huile. Placer le bol au frigo pendant une heure pour faire durcir l'huile de coco, tout en cassant le mélange de temps en temps avec une cuillère.


La couche de noix de coco :
  • noix de coco râpée séchée


Le montage :
Alterner une couche de crème chocolatée, une couche de compote de banane, une couche de coco, une couche de croustillant, jusqu'à épuisement du stock !
Mettre au frigo jusqu'au moment du dessert.

Ne lésinez pas sur la quantité du croustillant, c'est trop bon...

Caroline

dimanche 16 juin 2013

Pas envie de cuisiner ou dîner vide-frigo


Un truc que j'aime bien avoir toujours dans mon placard  : du papier de riz. C'est super pratique quand on rentre tard ou quand je n'ai pas envie de cuisiner. Je m'arrange toutefois pour avoir plein de verdure ou de crudités à disposer sur la table (facile : bâtonnets de concombre, de carotte, de céleri, feuilles de salade, de chou kale, graines germées, champignons crus, tranches d'avocat... vide-frigo, je vous dis).
Ensuite, chacun se débrouille en remplissant son spring roll végétarien comme il veut, et chacun le plie. Les enfants adorent, tout simplement.

Mathurin vous a préparé des photos pour montrer comment plier la feuille de riz :


1 - Mouiller entièrement la feuille de riz (mettre un plat rempli d'eau au centre de la table, chacun y mouillera ses feuilles au fur et à mesure de la confection des rouleaux), puis la placer dans l'assiette. Déposer de la salade (ici du kale) dans la moitié inférieure du papier de riz.



2 - Garnir avec ce qu'on veut.



3 - Replier le bas de de la feuille de riz sur la garniture.



4 - Replier le côté gauche, puis le droit.



5 - Rouler le tout vers le haut et terminer le spring roll.



Et oualà !



Mais je vais vous confier un secret. Si on met au cœur du rouleau une petite note onctueuse et protéinée, ça change tout. Ce jour-là, on avait un petit pesto à base de noix de cajou et de persil, et ma foi, ça valait drôlement le coup. Mais pourquoi pas un reste d'houmous ou de crème végétale épaisse ?

Pesto végétalien au persil :

  • 80g de noix de cajou trempées 30 minutes
  • une grosse poignée de persil
  • 2 cuillères à soupe de tahini (pâte de sésame)
  • levure alimentaire (optionnel)
  • un peu d'huile d'olive (doser à la consistance)
  • sel, poivre
Tout passer au mixeur puis réfrigérer.


Trop fastoche à préparer, et trop amusant au moment du dîner !

Caroline

vendredi 14 juin 2013

Crackers aux lentilles germées



Alimentation vivante quand tu nous tiens...
Quand on a fait l'expérience des bienfaits que tu nous apportes, depuis la vitalité jusqu'à la bonne humeur, en passant évidemment par la santé...
Eh bien on ne te lâche plus, voilà.

Le plus difficile, c'est de franchir le pas. D'oser. Oser découvrir ces goûts nouveaux. Des lentilles germées ?? Et crues ?? Quelle drôle d'idée ! Non, les lentilles, ça se mange soit dans le dhal indien, soit dans le petit salé aux lentilles, pas autrement. Et les lentilles germées, c'est bon pour les expériences de botanique en primaire, et de toute façon on les jette après.

Dommage.

Enfin bon, si le cœur vous en dit... C'est vraiment bon, vous verrez.

Et puis les lentilles germées, lisez bien :

Fortifient les cheveux et favorisent leur pousse.
Sont très digestes, même crues, si si !
Sont très nutritives, donc à recommander pour les enfants, les personnes fatiguées ou convalescentes
Apaisent les petits nerveux et les grands excités !

Ingrédients :

  • 250g de lentilles brunes
  • 1/2 oignon
  • 150ml de coulis de tomate (+ du concentré de tomate si vous voulez un goût plus fort)
  • une poignée de fanes de carottes
  • du thym séché
  • du sel, du poivre
  • 20g de graines de chia ou de lin

Réalisation :

D'abord faire germer les lentilles : les faire tremper une nuit, puis les rincer, et les faire germer dans un germoir ou une passoire couverte jusqu'à ce qu'elles aient doublé de volume (environ 2-3 jours).
Lorsque les lentilles sont prêtes, les mettre dans le mixeur, ajouter le reste des ingrédients et réduire en purée.
Étaler sur les plateaux du déshydrateur recouverts de papier sulfurisé, tracer les sillons qui serviront à séparer les crackers, et laisser sécher sur 40 degrés C pendant 8-10 heures.
Si vous n'avez pas de déshydrateur, vous pouvez utiliser le four sur sa température la plus basse, en laissant la porte un peu ouverte. Surveillez bien le séchage, ça devrait être plus rapide (car le four chauffera plus).

Caroline

jeudi 13 juin 2013

Soigner une cystite naturellement

Pour en avoir souffert très souvent quand j'étais gamine, et moins souvent mais régulièrement jusqu'à il y a quelques années, je peux affirmer que la cystite occasionne une douleur que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi. C'est très, très douloureux...
Et quand j'ai vu ma petite fille, de 3 ans et demi à l'époque, commencer à en montrer les symptômes, j'ai à nouveau senti la brûlure dans mon ventre... La voir pleurer un soir au moment de faire pipi, hurler, même...

Mais pour elle, j'ai refusé de tomber dans le cercle infernal des antibiotiques. Je le sais, je l'ai fait, mon médecin me donnait des ordonnances avec x renouvellements pour une boîte d'antibiotiques contre la cystite. Ce médicament faisait partie de ma pharmacie normale, j'en avais toujours sous la main. Il faut voir où ça me menait : l'infection urinaire récidivait de plus en plus rapidement après l'arrêt des antibiotiques.
Alors non. Pour Eugénie, j'ai décidé de lui épargner ça et de me débrouiller toute seule. Et si elle n'a fait qu'une seule cystite dans sa vie (bon, elle a 7 ans, ok elle est jeune mais quand même), c'est certainement parce qu'elle n'a pas pris d'antibiotiques.

Voici le traitement que je lui ai donné dès les premières douleurs :
  • Extrait de pépins de pamplemousse (EPP)
  • jus de cranberry

L'extrait de pépin de pamplemousse est un antibiotique naturel à large spectre : il agit sur environ 800 colonies de bactéries et de virus, une centaine de champignons et sur un grand nombre de parasites unicellulaires. Qui plus est, l'EPP a un seuil de toxicité tellement élevé qu'il faudrait en boire 1,3 litre pur (pour un adulte) pour s'intoxiquer. Et enfin, l'EPP ne détruit pas la flore (intestinale ou vaginale) comme les antibiotiques de synthèse.



Posologie :
10 gouttes dans un demi verre d'eau à partir de 4 ans,
7 gouttes à 3 ans,
4 gouttes à 2 ans,
ceci 4 fois par jour dès l'apparition des symptômes, puis 3 fois par jour jusqu'à guérison complète.

Le jus de cranberry a la particularité d'empêcher les germes de s'installer dans la vessie ou dans l'urètre. Je me souviens qu'Eugénie n'aimait pas le goût du jus de cranberry. Avec un petit dessin et des explications simples, les enfants acceptent plus facilement qu'on ne croit de manger ou boire ce qu'ils n'aiment pas... J'avais dessiné un conduit, des germes qui ressemblaient à des vilains-méchants-pas-beaux, et leurs petites pattes qui tentaient de s'agripper aux parois du conduit rendu glissant par le jus de cranberry... Toute une histoire de gentils et de méchants à l'intérieur de son corps, visualisée en un schéma. Et hop, elle a bu son jus de cranberry sans problème.



Au fait, inutile de dire que je parle ici de jus de cranberry pur (on le trouve souvent mélangé avec du jus de pomme) et non sucré !

Posologie :
Au moins 500ml dans la journée.
Le diluer avec de l'eau n'est pas un problème, puisque de toute manière vous devrez boire énormément.



Autres conseils de bon sens :
- Boire beaucoup (je montrais à Eugénie sur mon petit schéma comment l'eau qu'elle buvait lavait le petit tuyau qu'est son urètre).
- Ne pas se retenir d'uriner.
- Porter ds sous vêtements en coton, et des vêtements amples.
- Adopter une alimentation hypotoxique (exit les produits laitiers, le sucre raffiné, les excitants) et privilégier les fruits et légumes frais.

Ce traitement a fait effet très rapidement : elle avait commencé à avoir mal vers 17h, mais elle a passé une bonne nuit, puis le lendemain elle se sentait bien. Je l'ai tout de même gardée à la maison toute la journée pour pouvoir lui donner les remèdes et la faire boire un maximum, mais le soir elle était parfaitement guérie.
J'ai poursuivi le traitement d'EPP 3 fois par jour pendant encore quelques jours, pour être sûre (notez qu'on fait des cures d'EPP en dehors de toute maladie, en prévention, donc absorber ce remède même si les germes sont partis n'est en soi pas un problème : donc, dans le doute, poursuivez le traitement quelques jours encore après la disparition des symptômes).

Si ce traitement s'est révélé efficace, rapide et sans aucun effet secondaire chez une petite fille de 3 ans et demi, je gage qu'il le sera aussi à tout âge. Je n'ai pas pu l'expérimenter moi-même car ma dernière cystite remontait au temps d'"avant"... Avant, quand je croyais encore aux médicaments de synthèse, quand je buvais les paroles des médecins comme celles d'un messie. Avant, quand je mangeais des produits industriels plein d'additifs et d'huile de palme. Avant, quand je me lavais avec du savon parfumé du commerce.
Bref, dans une autre vie. Il n'y a pourtant que quelques années.

En tout cas, dites-vous bien que la cystite n'est PAS une fatalité !

Caroline

NB : Je ne suis pas médecin. Je n'ai aucun diplôme de médecine, ni de naturopathie. Ces remèdes sont ceux que je donne à ma famille et que je préconise à mes amis. Ils sont le fruit d'années de recherches personnelles et ont fait leurs preuves, mais il vaut mieux consulter un médecin si les symptômes persistent.

mercredi 12 juin 2013

Additifs alimentaires : DANGER !!!!

Refuser de donner des bonbons ou des biscuits industriels à ses enfants, c'est passer pour une mère rabat-joie. Et pourtant, je maintiens ma position.
Alors, avec un petit sourire narquois, on me répond : "Juste un, une fois de temps en temps...", sous-entendu "ça ne va pas tuer ta fille !".
Ma fille, c'est d'elle qu'il s'agit, justement. C'est moi qui suis responsable d'elle, et c'est moi qui ne veux pas voir ses neurones péter dans les 2 heures qui suivent l'ingestion de cette jolie sucette "sans sucre".
Je préfère passer pour une emm... (parce que du coup, comment fait-on plaisir à un enfant si on ne peut pas lui offrir de bonbons vert fluo, de chocolats à l'huile de palme, ou de biscuits recouverts d'un glaçage rose fuschia ?) que rendre Eugénie malade. Je lui apprends à dire non merci avec un gentil sourire à la caisse du supermarché quand on lui tend le panier de bonbons. Ou je lui apprends à recevoir le paquet de biscuits industriels avec politesse mais ne pas l'entamer, et on s'en débarrasse à la maison.
C'est dur, pour elle. Elle n'a que 7 ans, et quand la tentation vient des adultes, comment résister ? Parce que c'est vrai qu'à 7 ans, le chocolat en forme de cœur rose à la fraise et aux pépites qui pétillent sur la langue, c'est... tentant.
"Pour une fois..." me dit-on...
Eh bien non.

Heureusement, les enfants grandissent et deviennent parfois plus responsables que les adultes. Mathurin sait refuser gentiment et poliment.
Il sait dire non merci.

Et comme j'ai besoin de me justifier, je voudrais que vous regardiez la vidéo de Corrine Gouget ci-dessous. J'ai même envie de vous le demander à genou, les mains jointes : s'il vous plaît, regardez cette vidéo. Pour me comprendre, ou bien pour confirmer votre avis déjà bien clair sur le sujet, ou encore pour découvrir les dangers qu'induisent les additifs dans l'alimentation industrielle.
Colorants, conservateurs, aspartame, glutamate... Bonbons, biscuits, bouillons cubes, plats cuisinés...

La vidéo dure 45 minutes. Regardez-la d'une traite, ou regardez-la en plusieurs fois, mais regardez-la. C'est important, et c'est urgent.



Merci à Madame Gouget pour ses explications claires et détaillées. Son site : Santé en danger
Merci à Anne-Marie, du blog Crudivegan, où j'ai découvert cette vidéo.

Et merci à tous les adultes qui évitent d'offrir des bonbons à Eugénie. Elle est trop petite pour résister.

Comme le demande Madame Gouget, faites circuler cette vidéo. Il faut que l'information passe, et, encore une fois, c'est urgent...

Caroline

mardi 11 juin 2013

Mots-mêlés Arcimboldo

Eugénie aime bien les mots-mêlés. Elle aime bien l'art, aussi. Alors j'ai réuni les deux dans cet exercice d'orthographe.




Pour créer ses propres mots-mêlés, c'est facile :

Choisir une image fouillée.
Déterminer les mots représentés dans l'image, selon le niveau d'orthographe de l'enfant.
Créer une grille vierge (tableau).
Disposer les mots sélectionnés dans cette grille.
Reporter les mots dans une liste en dessous.
Remplir les cases vides par n'importe quelles lettres.

Mais si cette version végétale vous tente, la voici !

Caroline

lundi 10 juin 2013

La conservation du kombucha

Les vacances approchent.
Tout est bien organisé. La voisine viendra arroser les plantes vertes. Le chat est chez la copine qui a trop de travail pour partir cet été. Le poisson rouge a été relâché dans l'étang. Les enfants sont chez Papi et Mamie. Et Tatie Danielle est à l'hospice.
Tout est réglé comme du papier à musique, vous pouvez partir vous reposer sous les tropiques !!

TOUT ??? Noooon !!! Et le kombucha !! Qui va s'en occuper ??? La voisine déteste ça, la copine n'a pas le temps, Papi et Mamie habitent trop loin, et le directeur de l'hospice a déjà été soudoyé pour enfin accepter Tatie Danielle...

Pas de panique ! Un kombucha est un être vivant (sensible, aimant et si mignon... nan, j'rigole) beaucoup plus conciliant qu'on ne croit quand on s'absente. Que vous partiez en weekend ou que vous alliez faire le tour du monde en 80 jours, il y a toujours une solution.

Cas numéro 1 : vous vous absentez pendant moins de 6 mois :
Le kombucha se conservera alors très bien dans le frigo. Pour cela, préparez-lui un thé bien corsé avec la même dose de thé que d'habitude, mais moitié moins d'eau, et 3 fois plus de sucre. Vous me suivez ? Avec, bien sûr, un peu de (allez, environ 10% pour ceux qui veulent vraiment des données plus précises) boisson prête, pour amorcer la fermentation.
Placer le kombucha sur le thé sucré, et hop, au frigo !

Cas numéro 2 : vous vous absentez plus de 6 mois (et même toute la vie ça marche aussi) :
Vous allez alors déshydrater votre kombucha. Cette méthode de conservation permet également d'envoyer des souches par la poste.
Pour ce faire, déposez le kombucha dans une passoire en plastique recouverte d'un tissu qui laisse respirer mais empêche insectes et poussière de tomber dessus. Laissez sécher le kombucha à température ambiante.
Vous aller obtenir ceci :


Maintenant, vous pouvez partir en vacances l'esprit tranquille.
Quand vous rentrez, voici la marche à suivre :


Cas numéro 1 (le frigo) :
Sortir le kombucha du frigo et le laisser se réchauffer à température ambiante. Pendant ce temps, préparez un nouveau thé sucré (inutile d'en faire une trop grande quantité, la boisson que vous obtiendrez sera imbuvable). Quand le bocal du frigo est à température de la pièce, préparez le kombucha comme d'habitude : thé sucré + un peu de liquide fermenté même s'il est très vinaigré. Jetez le reste, ou faites-en des vinaigrettes.
Le batch suivant ne sera certainement pas encore vraiment buvable. Continuez à préparer le kombucha tous les 2-3 jours (laissez fermenter jusqu'à disparition du goût sucré), jusqu'à obtenir enfin une boisson digne de ce nom.
Pour info, l'année dernière mon kombucha avait passé 5 semaines dans le frigo, et il avait mis 10 jours avant de me redonner une excellente boisson.

Cas numéro 2 : Comment réhydrater une souche de kombucha ?
1) Préparer un thé très fort et bien sucré (250ml d'eau, du thé, 2 cuillères à soupe de sucre).
2) Quand le thé est froid, immerger le kombucha séché dedans, couvrir d'un linge, et le laisser se réhydrater. (Note : ajouter 2 cuillères à soupe de vinaigre de pomme est facultatif mais aide le milieu à s'acidifier, ce qui plaît au locataire).
3) Petit à petit, un film opaque va se former à la surface : c'est un nouveau kombucha en train de naître (wahh... quel processus émouvant...). Laissez ainsi jusqu'à ce que le film soit assez épais pour être manipulé sans trop le déchirer. Ça peut prendre entre 1 et 3 semaines, voire plus en fonction de la température.
4) Lorsque vous estimez que vous pouvez manipuler le nouveau kombucha, préparez-le comme normalement : un thé corsé dans un grand bocal avec du sucre, un peu du liquide de fermentation, et le bébé kombucha sur le dessus. Vous pouvez jeter la vieille souche (et là y a Tatie Danielle qui s'insurge depuis son hospice : "On ne se débarrasse pas ainsi des aînés !!!").

Pour mémoire, voir le billet sur la préparation du kombucha.

N'hésitez pas à me poser vos questions si je n'ai pas été assez claire !

Caroline

samedi 8 juin 2013

Furikake fait maison

Le ふりかけ (furikake) est un condiment japonais sec qui se saupoudre sur le riz. Un indispensable dans le bento, un incontournable dans la vie d'un enfant japonais.



On le trouve dans le commerce sous forme de petits sachets aux goûts très différents et aux couleurs non moins douteuses : le furikake industriel est malheureusement bourré d'additifs (exhausteurs de goût, colorants, conservateurs...).
Il est pourtant si simple de le faire soi-même !



Mon furikake de compèt' ne s'en laisse pas conter : simple, bio et bourré de nutriments, il complète super bien un bol de riz tristounet.

La recette n'en est pas vraiment une (vous noterez que j'affectionne particulièrement les "recettes qui n'en sont pas vraiment" !) parce qu'on peut en fait y mettre un peu ce qu'on veut. Ce furikake comporte des wakame coupées en menus morceaux, des arame réduites en poudre au mortier, du sésame blanc en poudre, des graines de sésame noir entières, du thé vert en poudre, et du sel.

Mais on peut remplacer une algue par une autre : paillettes de nori, de dulse...
On peut omettre une variété de sésame et n'en choisir qu'une.
On peut ajouter des flocons de bonite séchée.
Du gingembre en poudre, ou du wasabi en poudre.
Certains y mettent également du sucre.

Soyons fous...
Ajoutons un tout petit peu de spiruline !
Déshydratons du kale, réduisons-le en paillettes, et hop avec le reste !
Une pincée de cayenne !

Pffff... ces recettes qui n'en sont pas n'ont pas de limite. La seule condition pour faire du furikake, c'est le sel. Soyez généreux en sel (sur la quantité et sur la qualité), n'oubliez pas que le furikake est un condiment, on n'en mange pas un bocal entier sur son bol de riz...

Caroline

vendredi 7 juin 2013

Crème dessert caroube-vanille (sans produits laitiers)

L'histoire, c'est qu'on m'avait offert de la vanille de Tahiti qui dormait dans mon placard. Un autre jour, on m'avait donné un pot de poudre de caroube qui s'est également endormi dans mon placard.
Et puis j'ai fait des lasagnes (vegan), et le restant de mon litre de lait de soja a failli lui aussi s'endormir, mais dans le frigo.
Et ce matin, je me suis réveillée en me disant : ça suffit, il faut secouer tout ce petit monde. 

Comment combiner ces 3 belles au bois dormant ? Pas de prince charmant à l'horizon donc pas de bisou, mais une gentille fée avec une cuillère en bois en guise de baguette magique : Flo Makanai !
Ses petits pots à la pâte de dattes sont sans sucre ajouté, j'ai triché j'ai mis du sirop d'érable pour bien réveiller mes belles au bois dormant.




Crème dessert caroube-vanille

Ingrédients

  • 1/2 litre de lait végétal (de soja pour moi)
  • 25g d'arrow root (Flo propose d'autres fécules en même quantité : tapioca, maïs)
  • 20g de caroube en poudre (vous pouvez remplacer par du cacao)
  • 2 vieilles gousses de vanille (vous avez le droit d'en mettre une seule, plus jeune et plus pimpante)
  • 3 cuillères à soupe de sirop d'érable

Réalisation

1 - Délayer la fécule et la caroube (ou le cacao) dans le lait, dans une casserole.
2 - Ajouter la vanille.
3 - Faire chauffer doucement sur feu doux, afin que l'arôme de la vanille commence à imprégner le lait.
4 - Augmenter un peu la chaleur (jusqu'à feu moyen) sans cesser de mélanger.
5 - Quand le mélange a épaissi, retirer du feu, couvrir, et laisser infuser la vanille pendant le tiédissement.
6 - Retirer la vanille, et verser la crème dans des petits pots. Laisser complètement refroidir, et placer au frigo.

Miam !

Caroline

jeudi 6 juin 2013

Des tartinades protéinées pour tous les goûts !

La tartinade, c'est la pâte à tartiner que l'on peut décliner à l'infini. On en trouve plein dans le commerce, des sucrées, des salées. Mais il y a toujours des ingrédients pas très nets dedans...
Les faire à la maison c'est
facile
rapide
créatif
sain

Avoir toujours une tartinade dans le frigo, ça permet de faire beaucoup de choses : compléter un repas, préparer un snack rapidement, agrémenter des crudités, servir de base à un sandwich...

Mais chez nous en ce moment, la tartinade, c'est surtout pour le matin. Et comme un petit-déjeuner protidique est nettement plus sain que son équivalent glucidique, je concocte des tartinades protéinées régulièrement.

Pourquoi faut-il consommer des protéines le matin ? Une histoire d'hormones.

1 - Parce que l'hormone qui augmente l'appétit, la ghréline, est sécrétée plus tard après un petit-dèj protidique qu'après un petit-dèj glucidique. Donc on a faim moins tôt et on peut attendre l'heure du déjeuner sans problème.

2 - Parce que les glucides favorisent la somnolence en fin de matinée. En effet, un repas riche en glucides augmente la production de sérotonine, l'hormone du sommeil. Trop de sérotonine : baisse de vigilance ! Au contraire, un repas riche en protéines augmente la production de dopamine, qui stimule l'éveil, la vivacité, l'état d'alerte.
Avec des protéines le matin, plus de coup de pompe vers 11h, ce qui est essentiel pour les enfants à l'école (et éventuellement les plus grands au travail, à vous de voir).

Conclusion : 
Le petit-déjeuner français/occidental composé de pain blanc, miel ou confiture (et vous reprendrez bien un verre de jus d'orange ?!) ou de céréales sucrées dans du lait (le lait de vache contient du lactose qui est un sucre rapide et les yaourts sont généralement sucrés et rarement consommés tels quels), est une aberration.
Le breakfast anglais avec ses œufs au bacon (et souvent une saucisse en bonus) est trop riche en graisses.
Le petit-déjeuner japonais est parfait : riz, soupe au miso souvent servie avec du tofu et des algues (protéines végétales), poisson (protéines animales) et légumes fermentés.

Seulement moi le matin, j'ai déjà les bentos à préparer, alors je n'ai pas le temps de cuisiner un petit-déjeuner japonais. Alors, quand je n'ai pas un reste de riz que les enfants adorent manger avec du shoyu et des algues, je mise sur un compromis : la tartine à la française (mais au pain complet qui apporte des protéines), et la tartinade protéinée.

J'ai une recette de pâte à tartiner au chocolat, riche en protéines. Le beurre d'amande est également un excellent apport protéiné le matin. Mais en ce moment, on est plutôt au salé, le matin. Je vous présente donc mes petites tartinades du matin, du midi, du soir, de n'importe quelle heure en fait !

Note : je ne suis pas très précise dans mes proportions, c'est vrai... Parce que je ne suis pas de recette, à part celle que m'indique spontanément le contenu de mon frigo ou de mes placards. Mais bon, il suffit d'ajouter les ingrédients un par un, de goûter, de rectifier l'assaisonnement... de laisser faire son imagination et sa créativité. Après tout, la cuisine n'est pas une science exacte et c'est tant mieux !



Tartinade de tofu aux fanes de carotte



Mixer :

  • 1 bloc de tofu ferme
  • une poignée de fanes de carottes bio lavées et essorées
  • 1 gousse d'ail
  • un peu de levure alimentaire (nutritional yeast), au goût
  • du sel
  • du poivre
(Se conserve 2-3 jours au frigo)





Tartinade aux noix de cajou et aux herbes aromatiques



Mixer :

  • 100g de noix de cajou trempées une nuit
  • 60g de graines de tournesol
  • 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
  • 50g d'herbes aromatiques au choix (soit une seule variété, soit un mélange)
  • 1 petite gousse d'ail ou 1/2 plus grosse
  • de la levure alimentaire (nutritional yeast), au goût
  • de l'eau (si nécessaire)
(Se conserve 1 semaine au frigo)





Houmous



Mixer :
  • des pois chiches cuits ou en boîte (j'utilise pour l'houmous des pois chiches concassés : après une nuit de trempage, je les rince, je les recouvre d'eau salée, je mets sur le feu et dès l'ébullition, je coupe le feu et je place dans ma marmite norvégienne : la cuisson va se poursuivre toute seule dans le cuiseur thermique, et le soir je n'ai plus qu'à égoutter les pois chiches)
  • un peu de tahini
  • une gousse d'ail
  • une échalote ou 1/4 d'oignon
  • du jus de citron
  • de l'huile d'olive
  • du cumin en poudre
  • du sel
  • du poivre
Présenter avec un filet d'huile d'olive et un peu de paprika en poudre.

(Se conserve 1 semaine au frigo)

Les protéines le matin... pensez-y !

Caroline

mardi 4 juin 2013

No steak (réflexions, #1)

Nous ne sommes pas complètement végétariens. Mais nous sommes sur le chemin qui y mène.
Ça a commencé par une expérience assez désastreuse en matière de santé (une semaine de viande à tous les repas) et la découverte de la notion d'équilibre acido-basique. Comprendre à quel point les protéines animales acidifient l'organisme et rendent le terrain favorable aux inflammations m'a décidée à diminuer mes achats en viande et poisson (ce qui nous manque le plus, ce sont les sushi, mais de toute manière depuis Fukushima c'est le genre de choses à éviter...).
Mais j'achetais encore du jambon par exemple, parce que c'est tout de même bien pratique dans le bento des enfants.

Et puis le cheminement s'est accéléré lorsque Mathurin a commencé ses recherches en matière de malnutrition dans le cadre d'un projet mené à l'école en relation avec les Nations Unies. La malnutrition, c'était son sujet personnel et il a passé l'année dessus. Il rentrait le soir en me disant des choses comme "Tu te rends compte Maman qu'à cause de notre consommation de viande, des gens meurent de faim dans l'hémisphère sud ?". Heu... ui... Il me montrait des tableaux, des chiffres... Jusqu'au jour où il m'a demandé de ne plus acheter de jambon pour le bento.

Alors je l'ai suivi parce qu'il parlait à ma conscience, et par la force des choses, Eugénie et Takaya ont également suivi. Parfois, Eugénie râlait, et demandait du poulet... L'argument qui avait convaincu Mathurin ne pouvant pas trop la marquer, elle est trop petite, il lui parlait du droit des animaux et de leur souffrance. Et, oui, elle trouvait que c'était dégoûtant de découper les cochons en morceaux, c'est mignon, les cochons.

Et peu à peu, des habitudes plus végétariennes se sont installées. Plus de viande à la maison (et presque plus de poisson : il me reste des boîtes de sardines que j'achetais en grosses quantité en France), et de plus en plus, le tri des morceaux de viande au restaurant quand il n'y a pas de plat totalement végétarien.

Et puis, la lecture de ce livre : No steak, d'Aymeric Caron. (1er billet sur le livre ici).



 J'en ai déjà parlé ici pour ce qui concerne les produits laitiers. Mais bien entendu, il m'a fait réfléchir sur d'autres aspects, ou a confirmé ce en quoi je croyais déjà.
Je voudrais partager avec vous certaines citations qui m'ont particulièrement parlé. Pêle-mêle, les voici :



Une calorie d'origine animale ne peut elle-même être obtenue qu'à partir de plusieurs calories d'origine végétale (il faut bien nourrir le bétail !) [...] Plus des trois quart des terres agricoles de la planète sont désormais consacrées au bétail.
Et là, c'est Mathurin qui a raison : nous entretenons la malnutrition (terme qui intègre la notion de sous-nutrition) volontairement. Avant, on pouvait dire "je ne savais pas". Mais plus maintenant.



1 kilo de viande = une année de douche
J'y pense chaque fois que je prends ma douche ! Quand on sait que l'eau est une denrée de plus en plus rare sur Terre... Et quand on pense, bien sûr, que nombreux sont ceux qui n'y ont même pas accès...



On passe son temps à mettre un voile sur certains épisode douloureux de son passé, mais aussi sur une partie du monde qui nous entoure. Il y a des choses que l'on préfère ignorer, car si nous y réfléchissions réellement, elles nous empêcheraient d'être tout à fait bien dans nos baskets.
C'est bien vrai, mais c'est en faisant l'autruche qu'on se prend les plus beaux coups de pied au cul. Moi la première, je refuse de voir des vidéos tournées dans les élevages industriels de vaches ou de poulets parce que je ne veux pas être hantée par ces images. Je ne veux pas que mes enfants les voient. Mais on peut en parler, non ? Et si la discussion dérange, c'est la preuve qu'on a une conscience, ce qui est plutôt une bonne nouvelle parce que justement, on la cherchait, la conscience.



A-t-on jamais vu une école organiser une sortie pédagogique dans un abattoir ? Jamais. Pourquoi ? D'où vient cette pudeur qui nous force à taire aux enfants le sort que nous réservons aux animaux ? [...] Que cherche-t-on au juste en masquant ainsi la vérité ? S'agit-il d'épargner un traumatisme à de jeunes esprits ? Si c'est le cas, alors cela atteste que nous avons conscience du degré de violence que nous infligeons aux animaux.
La conscience, justement...




[...] même la finitude humaine est plus facile à expliquer à un enfant que la tranche de jambon dans l'assiette.
Ça me rappelle les discussions à table tiens... Quelle distance incommensurable entre le joli cochon tout rose la queue en tire-bouchon de l'imagerie des livres (ou la peluche si douce et si mignonne qu'on donne à l'enfant, qu'il cajole et qu'il aime), et la tranche de pâté dans l'assiette...
Mumu la p'tite vache. La relation avec
la tranche de steak ?
Eugénie avait compris que l'un et l'autre ne faisaient qu'un depuis un moment déjà, mais c'est quand elle a essayé de les relier, et de tracer le chemin qui menait du cochon sur pattes au pâté dans l'assiette, qu'elle a eu mal. Avec des questions précises s'il vous plaît : pour être découpé, le cochon, il doit être mort... mais comment il meurt ? quoi, il ne meurt pas tout seul (genre ça serait plus acceptable d'être des charognards) ? alors qui le fait ? et comment ????
Bien vite elle évacuait ces idées tout à fait saugrenues de sa tête : on n'allait quand même pas jeter de la nourriture. Mais les idées ont fait leur chemin, et maintenant, elle sait. Sans images, en mots simples, mais au moins on n'a pas cherché à lui cacher la vérité.
Je ne dis pas qu'elle ne se laisse pas tenter par un plat quand on lui en offre, quand elle prend un repas chez une copine. Elle n'a pas été élevée dans cette conscience depuis qu'elle est née, ça fait moins d'un an que nous en parlons. Mais au moins, elle sait.

L'autre jour, Mathurin mangeait son bento à l'école à la même table que quelques amis et leur enseignant. Ils ont commencé à parler de ça, justement : pourquoi mangeons-nous les animaux, et pourquoi certains refusent de les manger ? Un copain a proposé l'argument nutritionnel : "Parce que ça rend fort". L'enseignant (non végétarien), lui a répondu : "Regarde le cheval. Il court vite. Et pourtant il ne mange que de l'herbe. Alors, ça rend fort la viande ?". Ils ont bien dû admettre que non. Après discussion, ils ont décidé que les gens mangent de la viande uniquement pour leur plaisir (pour le goût). Mathurin a gentiment proposé que faire quelque chose pour son propre plaisir au détriment de la vie des autres, est-ce que c'est vraiment acceptable ? Parce qu'ils sont tous d'accord pour dire que c'est mignon, un cochon, et une poule c'est rigolo, et la vache si paisible...
Le problème, c'est justement ce dont parle Caron : la relation entre le doux agneau dans son pré et le gigot dans l'assiette. On leur cache volontairement cette vérité. Or comme me l'a répété des milliards et des milliards de fois ma maman : "Dans la vie, on peut tout dire, ça dépend comment on le dit". Je suis sûre qu'on pourrait (devrait, mais c'est un autre registre !) expliquer cette réalité aux enfants. Sans leur faire visiter d'abattoir, sans leur projeter de vidéos, sans même leur montrer une seule photo. Et là, je suis prête à parier que beaucoup d'entre eux choisiraient d'eux-mêmes de diminuer leur consommation de produits animaux (viande et poisson). Nos enfants sont intelligents, c'est nous qui brimons leur intelligence.



À suivre...

Caroline

dimanche 2 juin 2013

Salade cubaine aux pois chiches



La cuisine cubaine, je ne connais pas du tout. D'où ce billet, bien sûr.
En fait dans la classe de Mathurin, le thème du potluck de fin d'année c'est justement la cuisine cubaine. Il a bien fallu que je parte à la recherche d'une recette qui me convienne et qui plairait à des affamés de 9 à 11 ans - sachant quand même que je ne serai pas la seule à cuisiner non mais ho, ils sont 15 et moi je fais pas "restauration collective".

Et donc, j'ai choisi cette salade de pois chiches. Avant de me lancer et de la cuisiner pour le potluck, je l'ai faite pour nous à la maison. Histoire de voir, quoi.

Et ma foi, c'était super bon ! Eugénie a demandé la même pour sa classe - heureusement ça n'est pas thématique chez elle, parce que je ne me voyais pas arriver avec ma salade cubaine pour un potluck italien. Bref.

Pour une fois, je n'ai pas changé grand chose à la recette d'origine (cf. ici). Mais quand même : à la place du poivron vert requis, j'ai mis un poivron orange. Parce que je suis contre et résolument contre le poivron vert, du moins sa consommation. Si un jour je me décide à descendre dans la rue pour initier une manifestation, ce sera contre la consommation de poivron vert. Heureusement, je suis plutôt réservée comme fille, donc il y a peu de chances pour que je me lance dans l'activisme contre la consommation de poivron vert, ce qui m'évitera un certain ridicule.

Heureusement, certains ont le courage de leurs opinions.
Merci Mathurin pour ta contribution !

En attendant, savez-vous que le poivron vert est en fait un poivron pas mûr, donc carrément indigeste ? Pourquoi manger des choses qui ne sont pas arrivées à maturité et qui vous provoqueront des maux de ventre ou du moins une digestion difficile ? Autant attendre que ce merveilleux poivron mûrisse et nous fasse profiter de ses nombreux bienfaits, les antioxydants notamment ! Et puis, le poivron mûr (jaune, orange, rouge) est un fruit (oui, un fruit pas un légume) al-ca-li-ni-sant. Au risque de me répéter, l'équilibre acido-basique est un pilier de la santé.
Autre grief contre le poivron vert : c'est un allergène pour les personnes qui souffrent de rhume des foins. Laissons donc le poivron vert devenir un poivron jaune, ou orange, ou rouge (selon le degré de mûrissement) !! Longue vie au poivron !!




Salade cubaine :


  • 2 boîtes de pois chiches en conserve (j'ai été lazy, la prochaine fois je ferai cette salade à partir de pois chiches secs, trempés une nuit et cuits à la vapeur douce, ça sera encore meilleur)
  • 1 poivron orange coupé en dés
  • 1 poivron jaune coupé en dés
  • plein de tomates cerises coupées en 2
  • des olives noires
  • 1/2 oignon coupé en dés
Mélanger les légumes dans un saladier.


Sauce :

    • le jus d'un citron
    • 50ml d'huile d'olive
    • 1/2 cuillère à café de sel
    • 1 cuillère à café de cumin en poudre
    • 1 gousse d'ail râpée
    • du poivre noir
Mettre ces ingrédients dans un petit mixeur, ou un shaker (shaker pour moi), puis assaisonner la salade avec cette sauce.

Mettre au frais avant de déguster (pendant que vous allez manifester dans la rue contre la consommation de poivron vert par exemple).

Caroline

Volontariat après le tsunami 2011

(Par Mathurin)

11 mars 2011. Tremblement de terre de magnitude 9 au Japon. Grand tsunami sur la côte du Tohoku.
Je crois qu'on ne diffuse plus d'information du grand tsunami à la télé mais il reste encore plein de boulot à faire. Il n'y pas très longtemps, Papa et moi sommes allés à Arahama, près de Sendai pour aider les gens là-bas pour nettoyer les dégâts du tsunami. C'était très dur de voir tous ces dégâts.

J'ai remarqué qu'il y a beaucoup de plantations de riz.


Devinez quelle sorte d'arbre on voit au fond. Ce sont des pins. Moi-même je croyais que c'était des palmiers, mais le tsunami a rasé toutes les feuilles et les branches en bas. La mer est juste en bas de la colline. On peut encore voir quelques pins qui ont été couchés par le tsunami.


Dans cette photo on peut voir les fondations des maisons et une maison qui a tenu le coup. La maison qu'on peut voir a un trou dans le mur. Pendant ce séjour dans le Tohoku, j'ai vu plein de restes de fondations, et dans les fondations on pouvait voir les restes de la salle de bain avec sa baignoire, la cuisine avec son parquet, l'entrée, et j'en passe.



Et voilà le champ dans lequel le groupe, Papa, et moi avons travaillé. Pour ce travail, on devait creuser et déterrer tout les débris. C'est surprenant tous les débris qu'on a trouvés : bouts de rails tordus, (longs de 120 cm), gros rochers, (lourds de 2 kilos), des puces d'ordinateur cassées, des cartes de jeux déchiquetées, de la corde, des poids de pêche...
Il y a un bâtiment dans le fond, c'était un magasin de voitures ; maintenant, les ouvriers stockent leurs camions dedans.



Sur cette photo on peut voir des débris orange par terre et des maisons qui ont été reconstruites. On peut aussi mieux voir les pins. On ne dirait vraiment pas des pins!



Cette maison a bien souffert au rez-de-chaussée... Je crois qu'en bas c'était un magasin parce qu'il y a un écriteau qui resemble à celui d'un magasin. Elle a quand même bien souffert. Je ne sais pas comment elle tient.



Pour cette maison, c'est l'exterieur qui a souffert. Le mur a plein de trous qui font des courants d'air.



Ceci est l'interieur d'un garage. Je pense que la porte était fermée mais le tsunami a dû la prendre. Ça me fait mal de penser qui'il y avait des gens qui habitaient là avant. L'aspirateur est bien visible, le filtre à air aussi. Le papier mural au fond est en train de s'enlever.



Pour les 2 photos suivantes, les petits drapeaux jaunes que vous pouvez voir veulent dire que les gens qui habitaient là avant et qui ont dû évacuer veulent revenir y vivre. Ça m'a fait un gros truc au cœur de voir ça.





Deux photos d'arbre et de poteau téléphonique juste à côté de la mer. 





Et une photo d'un poteau et de fondations. Le vélo je ne sais vraiment pas ce qu'il faisait là.




Voici des digues sur la mer.



Ce paneau m'a fait penser à quelqu'un (un groupe) qui était heureux là où il était. Ça m'a très ému.


Mathurin