samedi 31 août 2013

Pour un kombucha bien pétillant

S'il y a une chose qui plaît beaucoup aux mousses dans le kombucha, ce sont les bulles. Plus ça "pépille" comme disait Eugénie petite, meilleur c'est.
Or il m'arrivait de temps en temps d'obtenir un kombucha moins pétillant, plus terne. Même goût, mais à boire ça ne faisait pas pareil.

Je crois avoir compris d'où venait ce problème. J'ai un bocal de fermentation de format classique, à savoir avec une ouverture plus étroite que le corps (en quelque sorte, ça fait des "épaules" sous l'ouverture). Quand je remplissais mon bocal pile au niveau des "épaules", et que je posais mon champignon dessus, le contact avec l'air était réduit : seul le disque de la taille de l'ouverture recevait de l'oxygène, et la partie sous les "épaules" n'en recevait pas. Dans ces cas-là, la boisson obtenue manquait de bulles, de peps.
Au contraire, si je remplis mon bocal un peu moins, et que toute la surface du kombucha se trouve en contact avec l'air, alors la boisson est bien pétillante.

On voit bien qu'il reste plus d'1 cm d'air entre la surface
du kombucha et les "épaules" du bocal


Explication :

Le kombucha est une boisson issue de la fermentation de levures et de bactéries. Certains de ces micro organismes ont besoin d'un milieu anaérobique (absence d'oxygène), c'est le cas par exemple pour la bactérie Glucoacetobacter Kombuchae qui est immergée dans le thé sucré, et d'autres au contraire, aérobiques, se trouvent à la surface du kombucha et ont besoin d'oxygène (ex. Lactobacillus).
Toutes ces petites bêtes travaillent en symbiose dans un équilibre naturel. Si l'on donne moins d'oxygène à la culture, on déséquilibre l'harmonie générale, et le résultat sera forcément différent.

Si, donc, comme nous, vous aimez le kombucha bien pétillant, choisissez de préférence un bocal à large ouverture qui laisse bien circuler l'air, et ne le remplissez pas au maximum. Sans compter que la fermentation se fera plus rapidement.

Posts liés :
Comment faire le kombucha
Le kombucha (qu'est-ce que c'est ?)
La conservation du kombucha

Caroline

vendredi 30 août 2013

Pain au levain au kamut

Soucieuse de diminuer la quantité de gluten dans l'alimentation de Mathurin (sans y être gravement intolérant, il y réagit désagréablement et j'y vois là un signal pour me dire "si tu continues, ce sera un jour bien plus grave"), et afin de faire profiter toute la famille de cet allègement en gluten, je suis en train de passer d'un pain 100% farine de blé (complet) à un pain plus riche en kamut.
Je fais pour le moment des pains 1/3 blé et 2/3 kamut, avec un levain nourri au blé. Disons que j'ai quand même 5kg de farine de blé bio à écouler. Mais à terme, je compte nourrir mon levain au kamut, et n'utiliser que cette farine pour le pain.



Alors, pourquoi le kamut, ou d'abord, pourquoi pas le blé courant ?

Le kamut est une variété de blé, mais bien différente du blé "courant", que l'on trouve dans les pains et pâtisseries du commerce. En effet, le blé d'aujourd'hui est le résultat de sélections toujours plus affinées afin de produire le blé le plus robuste, le plus rentable, et le plus riche en gluten. Car le gluten est ce qui va rendre la pâte à pain élastique, retenant le gaz et la faisant gonfler, donnant un pain bien levé, appétissant, pour un poids inférieur (il est plein d'air). Et c'est ce qui plaît au consommateur. Dommage, car nutritionnellement parlant, cette farine industrielle est lamentable.
La farine de blé bio (et non raffinée) est plus intéressante sur le plan nutritionnel, mais reste une farine de blé "moderne", à savoir, issue de sélections faites par l'homme qui ont mené à des mutations génétiques naturelles, et ce, en un temps record : 5000 ans seulement, alors que l'australopithèque est apparu il y a 4 millions d'années ! Sans parler des modifications (dans l'industrie agro-alimentaire, on parle d'"améliorations") qui ont eu lieu depuis 50 ans, afin de produire plus de blé et donner un pain toujours plus flatteur à l'œil...
Le blé a muté plus vite que notre système digestif, et ce blé moderne n'est tout simplement pas adapté à ce que nous sommes.

Et le kamut, alors ?
Le kamut est un blé qui n'a jamais été hybridé ni génétiquement modifié car on n'a jamais cherché à le produire de manière intensive. Un blé primitif en quelque sorte, ce qui en fait un grain (ou une farine) bien plus digeste et bien moins allergène. Il contient moins de gluten que le blé moderne, d'où mon choix pour faire désormais mon pain.
Enfin, le kamut est plus riche (dans le sens noble) que le blé :

20 à 40% de protéines en plus que le blé
plus d'acides aminés essentiels
plus d'acides gras non saturés
haute teneur en magnésium (anti fatigue)

Mais venons en à la recette. Je fais toujours mon pain au levain avec la formule 1, 2, 3 de Flo Makanai.



Pain au levain au kamut


  • 200g de levain (nourri au blé complet)
  • 400g d'eau
  • 200g de farine de blé (complet)
  • 400g de farine de kamut
  • 12g de sel

Et pour savoir comment faire (avec photos), c'est ici !

Caroline


mardi 27 août 2013

Biscuits pour les paresseux




Pas sûre que ces biscuits entrent dans la catégorie "alimentation vivante" en tant que telle. Les  grains d'avoine sont, je crois, chauffés pour en faire des flocons. Anyway, cette recette ne requiert que 3 ingrédients et pas de cuisson : vite fait, bien fait !
Et puis ils sont vegans.
Et aussi, vue la vitesse à laquelle ils ont été engloutis pendant une partie animée de Catane à la maison, je crois que ça vaut la peine que je vous en donne la recette.
En fait j'irais même plus loin : dépêchez-vous d'en faire !!!

Pour une fois, je n'ai pas modifié d'un poil la recette d'origine. Je n'ai même pas cherché à trouver un titre différent : ce sont vraiment des biscuits de paresseux !
Je n'ai fait que convertir les fichues cups en grammes. N'hésitez pas à me dire merci.




Biscuits pour les paresseux


  • 175g de flocons d'avoine
  • 1 pincée de sel
  • 10 dattes (trempées si trop sèches, et bien sûr dénoyautées)
  • 100g de beurre de cacahuète
  • 6 cuillères à soupe d'eau (ou lait végétal)
Alors attention, c'est très difficile :
- Réduisez en poudre les flocons d'avoine et le sel dans un robot
- Ajoutez les dattes, l'eau et le beurre de cacahuète
- Façonnez des petites boules aplaties à la main, et appuyez une fourchette sur chaque biscuit.
- Faire durcir au frigo une petite trentaine de minutes et dévorez !

J'en vois qui disent "Oh moi, le peanut butter, de toute manière j'aime pas ça". Tout comme Eugenie (qui pourtant aime le beurre d'amande, de cajou, et de sésame). Sauf qu'avec les flocons d'avoine, ça a vraiment un goût biscuité. Du coup, Eugénie aime le peanut butter.

Je crois que je vais en refaire tout le temps.

Caroline

Dessiner sur les vitres

Alors voilà. Dans son bureau, Takaya prend ses notes sur ses fenêtres. Il écrit directement sur la vitre au marqueur pour tableau blanc. Du 21ème étage, la vue est belle sur Tokyo, mais il faut regarder au travers des horaires de rendez-vous, des taux de change et de mémos illisibles.
Cette utilisation personnelle des vitres a séduit Eugénie qui en a fait un support artistique à la maison.




Et une fois le rideau tiré, avec le soleil derrière, regardez comme c'est amusant ! On dirait qu'elle a dessiné sur le rideau directement.


Je peux vous dire que c'est bien plus joli que dans le bureau de Takaya...

Dernière info : ça part tout seul au chiffon.

Caroline

dimanche 25 août 2013

2 brickfilms, 2 !

(Par Mathurin)

Pendant les vacances je me suis entraîné à faire des brickfilms. La vidéo ci-dessous a été faite à Tokyo et la dernière en France. Amusez-vous bien à les regarder !













Mathurin

samedi 24 août 2013

Bouchées crues à l'orange et aux éclats de cacao

Nous mangeons vraiment rarement un dessert depuis que nous prenons nos fruits en début de repas. Et sincèrement, le besoin de sucré en fin de repas a disparu (le sucre est une addiction dont on peut guérir !). Du coup, en réalisant mes petites bouchées crues à l'orange et aux éclats de cacao, je me demandais quand j'allais les sortir...
Eh bien finalement, ça sert chez nous de douceur au moment du goûter. Mais si vous voulez en faire la touche sucrée de fin de repas, ce sera toujours plus sain qu'un biscuit industriel plein d'huile de palme et de sucre raffiné non ?



Bouchées crues à l'orange et aux éclats de cacao

  • 10 dattes (trempées pour les ramollir si besoin)
  • 200g de noix de cajou et d'amandes (en proportion libre)
  • 1 cuillère à soupe de graines de chanvre non décortiqué (optionnel, mais le chanvre apporte des omega 3)
  • 1 pincée de sel
  • 2 cuillères à soupe de lait végétal ou d'eau (j'ai mis l'eau où avaient trempé les dattes)
  • 15 gouttes d'huile essentielle d'orange
  • 10g d'éclat de cacao cru


Mettre les noix de cajou, les amandes, le sel, et les graines de chanvre dans le bol du mixeur, et réduire en poudre.



Ajouter les dattes, l'HE d'orange et le liquide choisi, et mixer à nouveau de manière à obtenir une belle pâte. Puis ajouter les éclats de cacao à la cuillère.



Chemiser une boîte en plastique avec du papier sulfurisé et étaler la pâte dans la boîte.















Mettre au congélateur une trentaine de minutes, pour que la préparation durcisse.

Démouler, couper en carrés, et rouler les cubes en petites boules.





Conserver au frigo maximum une semaine dans une boîte hermétique.



Caroline

mercredi 21 août 2013

20 août 2013 : le monde entre en déficit écologique

À la banque, quand vous dépensez plus que ce que vous avez sur votre compte, vous êtes à découvert. Vous êtes dans le rouge.

C'est ce qui s'est passé mardi dernier, 20 août 2013 selon l'ONG Global Footprint Network : le monde avait consommé en 8 mois toutes les ressources naturelles qu'il peut produire en un an. Nous voilà donc pour le reste de l'année en déficit écologique.



Après une année à étudier la malnutrition et les problèmes mondiaux, Mathurin est toujours sensible à ces questions globales, mais c'est parfois un peu difficile de lire les articles qui y sont consacrés. Je lui ai donc expliqué les choses avec un vocabulaire qu'il peut comprendre :
Imagine que le 1er janvier, je te donne disons 10 000 yens pour toute l'année, parce que c'est ce dont tu as besoin pour vivre et c'est ce que je peux te donner. Je dis bien ce dont tu as "besoin" et non "envie", et je dis bien pour "vivre" et non "survivre".
Imagine que tu dépenses sans trop réfléchir, sans faire de calculs, et sans te demander si tu as "besoin" ou "envie" de ce que tu achètes.
Il se peut fort qu'à ce rythme, tu arrives à la date du... mettons 20 août, avec plus rien dans les poches. Plus d'argent pour terminer l'année. Et moi je n'ai plus rien à te donner.
Eh bien c'est ce qui se passe chaque année avec le monde. Au 1er janvier, la Terre nous alloue un budget, et, ce budget, ce sont les ressources naturelles et ce que nous pouvons produire à partir de et en respectant ces ressources naturelles. Malgré cela, une poignée de gens dépensent sans compter, et sans faire de distinction entre leurs "besoins" et leur "envies". Ils ne veulent surtout pas comprendre que leurs envies empêchent un nombre de gens bien plus important de vivre, et les empêchent même de survivre.
À force de consommer en ne pensant qu'à eux (pour gagner toujours plus d'argent, ou pour leur simple plaisir), ils épuisent le budget annuel que leur a donné la Terre.
Et l'on constate que d'année en année, on atteint le "Earth Overshoot Day" (le jour où on entre en déficit écologique) de plus en plus tôt... En 1993, c'était déjà le 21 octobre. En 2003, le 22 septembre. Et cette année, le 20 août.
Cela signifie que nous sommes en train d'accélérer l'épuisement de notre planète.

Mathurin m'a alors demandé : "Et si rien ne change, qu'est-ce qui va se passer ?"
Je lui ai dit que rien qu'avec sa question, il a trouvé un début de réponse : "si rien ne change". La réponse réside donc dans le changement. Ou plutôt les changements, et même les petits changements. Nous DEVONS changer nos habitudes, cesser de ne penser qu'à nos nombrils. Et il y a PLEIN de manières de le faire, et d'agir à notre petit niveau individuel.

Qu'est-ce qui nous précipite dans cette situation ? Nous dépensons le capital naturel plus vite qu'il ne peut se renouveler. Nous produisons plus de CO2 que la Terre ne peut en recycler, et nous épuisons les milieux naturels, tout ça pour produire des biens de consommation qui correspondent plus à des "envies" qu'à des "besoins".
Alors que changer, à notre niveau individuel, pour que ça change au niveau global ? Dire non. Non à la surconsommation (acheter avec sa conscience et pas ses tripes : réfléchir encore une fois à cette distinction entre besoin et envie). Dire non aux aliments industriels qui nous tuent à petit feu. Dire non au gaspillage. Car oui, tout cela peut se faire à la maison, en famille - ou en situation, au supermarché par exemple.

Enfin, l'ONG le dit : manger (donc produire) moins de viande est également l'une des solutions pour inverser le processus de destruction écologique.
L'empreinte écologique, c'est la superficie nécessaire pour produire ce dont a besoin une population donnée. Or on le sait, les élevages prennent énormément de place, pas tant physiquement, que par leurs besoins alimentaires : aujourd'hui, plus des 3/4 des terres arables de la planète sont consacrés au bétail, en cultures de céréales qui iront nourrir des bêtes qui finiront dans l'assiette d'une poignée de happy few. Et pourtant, 1 hectare de bonne terre peut subvenir aux besoins de 30 personnes si on y cultive des végétaux. La même superficie utilisée à des fins de production animale (lait, œufs, viande) ne nourrit que 10 personnes. Il faut donc 3 fois plus de place pour nourrir des mangeurs de viande que des mangeurs de végétaux. Mais voilà, notre Terre n'est pas élastique, et nous en arrivons à cette fameuse date du "Earth Overshoot Day", à ce dépassement budgétaire, on est dans le rouge.
Bien sûr, on n'est pas en déficit écologique uniquement à cause de la production carnée. Mais je veux dire que, comme elle en est en partie responsable et qu'on a toujours le choix au moment de faire ses courses, on peut agir directement à ce niveau-là sans doute plus facilement que sur l'effet de serre* ou l'érosion des sols.

Et maintenant, il y a urgence.

Caroline

* En cessant de consommer de la viande, on limite même les gaz responsables de l'effet de serre ! D'après la FAO (Food Agricultural Organization), les élevages sont responsables de plus de 18% de ces gaz nocifs : le méthane des fameux pets et rots des bovins, la fermentation de leurs déjections, mais aussi l'azote des engrais chimiques utilisés pour la production de leur nourriture, le gaz carbonique rejeté lors des transports de ces pauvres bêtes... Les élevages polluent donc plus que l'ensemble des transports de la planète (responsables de 14% des gaz à effet de serre) !

lundi 19 août 2013

Saison des feux d'artifice au Japon

(Par Mathurin)

Samedi dernier nous sommes allés voir des feux d'artifice. (Hanabi, 花火). 
Pendant la séance d'explosifs, j'ai pris des photos en bougeant mon appareil photo, mais la plupart du temps j'ai pris des photos sans bouger.


J'aime bien ces 2 photos en haut, on dirait des fleurs qui s'ouvrent, pas vous ?















Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Si vous voulez commenter, commentez !

Mathurin

dimanche 18 août 2013

L'houmous de Takaya

J'avais fait un post sur les tartinades protéinées, incluant la recette de l'houmous. Depuis, Takaya ne cesse de critiquer ma recette : pas assez précise. Mon houmous du lundi ne ressemble pas à celui du jeudi, simplement parce que le lundi j'avais une échalote dans le frigo, et le jeudi un simple oignon. Et que dire de l'houmous le jour où j'ai carrément oublié l'ail, ou encore le jour où le flacon de cumin en poudre s'est ouvert en grand dans ma préparation... Bref, je ne fais pas un houmous, mais des houmous...

Takaya a donc mis au point sa propre recette d'houmous qu'il publie ici en anglais, et dont je donne la traduction pour les gens qui, comme Takaya, voient la cuisine comme une science exacte réalisée en laboratoire avec du matériel de précision.
Attention, ici, faut pas chercher l'aventure, la fantaisie, la découverte, le rêve, la créativité, l'imagination... De la précision, et encore de la pré-ci-sion !

Mais je dois reconnaître que l'houmous de Takaya est délicieux. Et rassurant. On sait à quoi s'attendre. Et comme la formule est bonne, on n'est jamais déçu. Vous pouvez donc y aller les yeux fermés (enfin ouvrez-les pour peser les 8g d'ail et pas rater les 72g de jus de citron), vous pouvez lui faire confiance.



L'houmous de Takaya



Mélanger :
  • 500g de pois chiches en boîte
  • 40g de tahini
  • 8g d'ail (ce qui donne à peu près 2 gousses, mais faute, Takaya, faute : 2 grosses gousses ou 2 petites ?)
  • 45g d'échalote 
  • 72g de jus de citron
  • 67g d'huile d'olive
  • 1g de cumin en poudre
  • 4g de sel
  • 4g de poivre
Servir avec un filet d'huile d'olive et une pincée de paprika (encore que la notion de pincée soit très relative...).

Cet houmous se conserve une semaine au frigo, dans un récipient hermétique.

Et parce que mon cher mari est un mec un peu rigide en matière de réalisation culinaire, il vous a préparé des photos pour bien vous montrer à quoi ça doit ressembler :

Ingrédients dans le mixeur :


Une fois mixés :

Ci-dessous, c'est juste une suggestion de présentation. Je crois qu'il vous laisse libres de présenter et de manger votre (pardon, son) houmous comme bon vous semble...














Bon, je le redis, cette recette est très valable, c'est très bon. N'hésitez pas.

Mais je me permets de revenir sur ma manière à moi de préparer l'houmous, sans peser et sans me prendre la tête sur les ingrédients (ma grand-mère appelait ça "cuisiner à la conscience") : il n'y a pas UNE recette d'houmous, mais des milliers. En fait, il y a autant d'houmous qu'il y a de gens qui préparent l'houmous. J'en veux pour preuve le super petit resto israélien où nous avons déjeuné ce midi : l'houmous fait maison est plus crémeux que chez nous et dénote une quantité de tahini bien plus importante que celle que nous mettons nous-mêmes. C'est un autre houmous, différent, mais qui n'en est pas moins délicieux. Donc !

Caroline

PS : pour les tokyoïtes, je me permets de faire un peu de pub à ce petit resto super sympa et vegan-friendly (il suffit de le mentionner, ça ne choque pas le chef qui a même remplacé pour nous le mini-dessert contenant du chocolat au lait par un petit morceau de halva) : Ta-Im Israeli restaurant, dans le quartier Hiroo/Ebisu.

Protein spread for all !

(par/by Takaya)

Here : I am translating parts of the post of Caroline on Pastes. I am focusing on the Hummus with the exact quantities I use for my Hummus version !

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Making a spread is full of possibilities. There are a lot in retail (sweet, salty etc...) however you might get lost if you look into the list of ingredients. Making them at home is easy + quick + creative + healthy !

If you always keep a spread in your fridge, you can do lots of things such as : complete a meal, prepare a quick snack, have something to add to raw vegetables, use in a sandwich ...

For us at this moment, spreads are mainly for the morning as we see the benefit of a protein breakfast in-lieu of its carbohydrate equivalent. 

Why would you prefer proteins in the morning ? Mainly a hormone story 

1 - the hormone which increases appetite - ghrelin - kicks-in later after a protein breakfast rather than a carb breakfast. Therefore you will be hungry later and you'll we able to wait for lunch with no issues.

2 - a meal rich in carbohydrates will increase - serotonin / the hormone of sleep - which will make you dizzy by the end of the morning. Proteins will increase dopamine, which will stimulate a state of alert.

With this protein breakfast, no more drowsiness around 11am, which is good for kids in school and also on the job ! We use it also for the bento / lunchbox with whole bread.

Caroline did insert a note saying that for her precision in recipes was not so important because it gives space to creativity, imagination and why not use whatever additional ingredients you might have.

However, I disagree. So here's my version of Caroline's Hummus (well she just mentioned the ingredients - no quantities, no nothing...)




Hummus



Mix :
  • 500g of chick peas canned or boiled (I found organic chick peas with no salt added and BPA free can lining - Caroline uses broken chick peas soaked overnight. After rinsing she covers with salted water and brings it to the boiling point. She finished the cooking in her thermal cooker)
  • 40g of tahini
  • 8g of garlic (which makes it close to 2 cloves)
  • 45g of shallot 
  • 72g of lemon juice
  • 67g of olive oil
  • 1g of ground cumin seed
  • 4g of salt
  • 4g of pepper
Serve with a drizzle of olive oil and some powder paprika.

You can keep it in the fridge for about 1 week !

The morning Protein ! think about it !

Caroline / Takaya

This is what it looks like before you mix


Once you've mixed ...



mercredi 14 août 2013

Idées de repas végétariens pour famille nombreuse

Fin des vacances françaises, back to Japan ! Il fait chaud, les cigales font un bruit assourdissant, c'est la saison des feux d'artifice et des まつり(matsuri), ces fêtes de quartier si typiques.
Nous avons eu de belles vacances, un temps admirable (alors qu'on m'avait dit d'apporter les polaires !), et nous avons vu de très belles choses avec les enfants (le Louvre à Paris, le château du Clos Lucé à Amboise, le Périgord... La France est un magnifique pays quand il y fait soleil !).

Les jolis paysages, les merveilleux châteaux et le tourisme, c'est bien beau, mais ça creuse les troupes... Autrement dit, qu'est-ce qu'on mange quand on est en vacances, qu'on rentre plus ou moins tard, et qu'on est 9 à table ?

Notre tablée cet été (enfin presque)

Je vous propose aujourd'hui 3 idées de repas complets, végétariens et qui se préparent à l'avance.


Le chili sin carne version ultra-simple
  • 500g de haricots rouges (trempés une nuit et rincés avant cuisson)
  • 2 grosses gousses d'ail
  • 1 gros oignon jaune
  • des épices pour chili (sans exhausteurs de goût ni épaississants)
  • 700ml de coulis de tomate
Couper l'oignon en lamelles fines, et le faire revenir dans un peu d'huile d'olive. Ajouter l'ail écrasé. Ajouter le coulis de tomate, puis les haricots rouges. Compléter le niveau de liquide avec de l'eau, de manière à ce que les haricots soient bien recouverts. Ajouter les épices (concernant la quantité, c'est selon votre goût mais je dirais qu'il en faut bien 2 cuillères à soupe).
Saler, poivrer.
Laisser mijoter tranquillement en remuant de temps en temps, jusqu'à ce que les haricots soient tendres, soit environ 45 minutes. (Edit du 17 août 2013 : il me vient à l'esprit que la cuisson en 45 minutes, c'était sur le gaz, dans la maison de vacances. À l'électricité, ça met bien 1h-1h15. J'aime les cuissons douces).

Servir avec du riz et une salade verte.



Les lentilles à la cajun version perso
  • 500g de lentilles (vertes, ou "trio de couleurs") (trempées une nuit et bien rincées avant cuisson)
  • 2 gousses d'ail
  • 1 gros oignon jaune
  • 700ml de coulis de tomate
  • des épices cajun
Heu... En fait on fait la même chose que ci-dessus (cuisine de vacances, que je vous dis !), mais la cuisson sera plus rapide : compter plutôt 30 min.

Servir avec du riz et une salade verte.


La soupe à l'indienne version ultra-rapide
  • 500g de lentilles corail (trempées au moins 1 heure et bien rincées avant cuisson)
  • 2 gousses d'ail
  • 2 oignons jaunes
  • 1 boite de lait de coco
  • 2 cuillères à soupe de curcuma
  • 1 cuillère à soupe de cumin en poudre
  • une poignée de raisins secs
Faire revenir oignons et ail dans de l'huile d'olive (ou de coco, c'est mieux). Verser le lait de coco, puis les lentilles. Compléter le niveau de liquide avec de l'eau de manière à bien recouvrir les lentilles. Ajouter les épices, du sel et du poivre.
Laisser cuire en faisant attention à ce que les lentilles n'accrochent pas au fond (ajouter de l'eau si nécessaire), à peu près 20 minutes. Mettre les raisins secs à la fin de la cuisson.

Servir avec... du riz et une salade verte, bingo.


Bien entendu, ce genre de cuisine requiert des courses préalables dans un magasin "sûr". J'entends par là qu'il vaut mieux apporter les ingrédients (légumineuses et bouteilles de coulis de tomate bio, épices sans additifs, lait de coco) dans le coffre de la voiture. Pas sûr qu'on trouve du lait de coco dans la supérette du coin touristique où on s'installe !
Par contre pour la salade, je vous conseille vivement de l'acheter sur place, au marché local. Pas sûr qu'elle voyage bien dans le coffre de la voiture, elle...

Bonnes vacances !

Caroline

samedi 10 août 2013

Un pain paléo (sans gluten)

Sans doute parce qu'après des vacances en Dordogne, à traquer les hommes préhistoriques dans les cavernes, j'ai eu envie de rester dans l'ambiance.
Plus sûrement parce que ma maman cherche à remplacer son pain au levain du petit-déjeuner par une tartine sans gluten.
Peu importe la raison, le résultat est là :


C'est facile à faire, rapide, et hautement nutritif.
En plus c'est magique. Magique parce que vous prenez des ingrédients qui franchement n'ont rien pour "tenir" ensemble (amandes, noisettes, graines de courge, de tournesol, raisins secs...), et au final vous obtenez un pain qui se tient très bien et dont vous pouvez même tartiner les tranches ! Et l'ingrédient magique de la préparation, c'est le psyllium blond (vous connaissez ?).

Bon, je doute que les hommes de Lascaux faisaient vraiment cuire du pain dans un four électrique à chaleur tournante, ou même qu'ils utilisaient du psyllium et de l'huile de coco. On est d'accord. Nulle trace de peinture pariétale l'attestant.

Le Thot

En fait, si on qualifie ce pain de paléo, c'est parce qu'il est plein de graines et de noix diverses et totalement exempt de farine : la cueillette contre l'agriculture.
Oui parce que bien sûr, personne n'a oublié ses cours de préhistoire : le Paléolithique c'est l'époque du chasseur-cueilleur, celui qui prend ce que la nature lui donne (celui, aussi, qui tue les animaux pour survivre lorsque la cueillette n'est pas suffisante, et non pour son plaisir) (hum), époque qui précède le Néolithique, lorsque l'homme se sédentarise et commence à maîtriser la nature en inventant l'agriculture (et l'esclavage et le martyre des animaux en instaurant l'élevage).
Je fais ma savante mais j'ai révisé il n'y a pas si longtemps, sur place.


La Roque Saint Christophe


Les vacances de l'extrême je vous disais il y a quelques jours :
Stégosaure. Aucun rapport avec le Paléolithique.
Préhistologia

















Bon, allez, la recette ! (inspirée de celle-ci)


Pain paléo

Ingrédients :

  • 100g d'amandes
  • 100g de noisettes
  • 100g de graines de tournesol
  • 100g de graines de courge
  • 100g de graines de sésame
  • 100g raisins secs
  • 1 belle cuillère à café de sel
  • 25g de psyllium blond
  • 20g d'huile de coco fondue (dans un verre au bain-marie par exemple)
  • 350 ml d'eau

Réalisation :

Mélanger tous les ingrédients secs dans un bol (les noix, les graines, les raisins, le sel, le psyllium).
Ajouter l'huile de coco fondue et bien l'incorporer au mélange sec.
Verser l'eau, mélanger.

Le psyllium va gonfler et rendre les ingrédients solidaires, formant une pâte.

Lorsque toute l'eau a été absorbée, on peut verser la préparation dans un moule (graissé ou chemisé) et mettre au four. Mais je vous conseille d'attendre au moins 1 heure, au mieux une nuit ou une journée : les graines, au contact de l'eau, entameront leur processus naturel de germination et seront nutritivement encore plus intéressantes. Cette étape de pré-germination est facultative, vous pouvez cuire le pain dès que toute l'eau a été absorbée.

Cuisson : 1 heure à 175 degrés C (après préchauffage).

Conservation : dans un linge au frigo, 5-7 jours (ou tranché au congélateur, plus longtemps).

Au petit-déjeuner ou au goûter, ce pain est vraiment délicieux. Et rien ne vous empêche de remplacer les raisins secs par des morceaux de figues séchées, des pruneaux ou des abricots secs !

Caroline