L'arrêt des produits laitiers a été décidé parce qu'Eugénie, bébé allaité, avait mal au ventre. Puis cette décision a été confirmée très fermement lorsque j'ai pris conscience que l'allergie aux piqûres de moustiques de Mathurin était liée aux rares fois où il consommait des produits laitiers.
Plus tard, la diminution de la viande à la maison a été consécutive à une observation que j'ai pu faire sur les enfants après une semaine de consommation intense de viande (ils manquaient d'énergie du matin au soir, ils étaient de mauvais poil, rien n'allait, ils râlaient tout le temps). La semaine suivante fut végétarienne pour voir : ils étaient à nouveau pleins d'énergie, de dynamisme, de joie de vivre. Pas la peine d'appeler les services sociaux pour leur dire que je suis une mère qui se livre à des expériences désastreuses sur ses enfants pour le plaisir : le coup de la viande midi et soir pendant une semaine n'était pas entièrement volontaire (je voulais essayer une food box et je me suis engagée pour un essai sans vraiment détailler les menus avant). Depuis cette constatation - baisse de l'énergie et troubles de l'humeur - j'ai cessé de cuisiner de la viande à la maison.
Plus tard, toujours dans le domaine de la viande et des produits animaux, c'est Mathurin qui a commencé à étudier la malnutrition dans le monde. De maux observés par les parents, nous en sommes arrivés aux mots formulés par les enfants : il m'a demandé de ne plus mettre de jambon dans le bento. Quelques semaines après, il a voulu en savoir plus sur la condition des animaux d'élevage. Et il a dit qu'il valait mieux pour sa conscience que je ne lui mette plus l'œuf dur bien pratique dans la lunch box... C'est donc lui qui a motivé le végétalisme de la famille.
Un autre aliment que nous avons supprimé : le sucre (sauf pour nourrir le kombucha, sachant que la boisson finale ne contient plus de sucre du tout), et encore une fois, grâce aux enfants. Il suffit d'observer les plus petits pour prendre conscience du poison que c'est. De la santé aux troubles de l'humeur et du comportement, il suffit d'ouvrir les yeux. Et de passer sur sa propre gourmandise quand c'est elle qui nous met des œillères...
Enfin, pendant les vacances, Mathurin a discuté nutrition avec mon frère. Ce dernier lui a raconté avoir lu quelque part que les fruits ne devaient jamais être consommés en fin de repas mais il n'avait pas trop retenu pourquoi. Cette affirmation m'a rappelé mon amie indienne qui m'avait un jour expliqué qu'enfant, elle se faisait vertement réprimander si elle ne mangeait pas ses fruits avant le repas, ou en dehors des repas. Je ne saurais dire si c'est la culture indienne qui est plus intelligente que la notre en matière de nutrition, ou si c'est la maman de Jaya qui était très au fait des questions alimentaires, toujours est-il qu'après quelques recherches, tout concorde à dire qu'il ne faudrait jamais manger les fruits en fin de repas.
Pourquoi ?
Parce que les fruits se digèrent très vite. Ils sont très sucrés (sucre naturel, dans son environnement normal, à savoir parmi les vitamines, les minéraux et les fibres, donc sucre bénéfique), ce sucre est un sucre rapide qui fait que les fruits ne restent que très peu de temps dans l'estomac.
Les protéines, les lipides, et les amidons par exemple, resteront bien plus longtemps dans l'estomac pour y être digérés. Par conséquent, si nous consommons nos fruits en dessert, ils seront sur le haut du bol alimentaire et devront attendre trop longtemps leur tour pour être digérés. Comme ils sont composés de sucre, ce sucre va se mettre à fermenter et à produire de l'alcool. Ce processus d'alcoolisation entraîne l'acidification de l'organisme, alors que les fruits en soi (même acides) sont alcalinisants - c'est dommage de gâcher cette vertu en les consommant au mauvais moment.
Conclusion : manger des fruits en dessert provoque une mauvaise digestion qui peut se traduire par des ballonnements, une sensation de lourdeur, et même des remontées gastriques.
La maman de Jaya avait donc raison : il faut manger ses fruits en dehors ou au début des repas. Les fruits se digèrent vite et ne demandent presque par d'énergie pour être métabolisés (enfin, à condition de les manger crus ! Quand je parle des fruits, je ne parle pas des compotes ou de la confiture dont la cuisson a tué tous les enzymes et a dénaturé le sucre naturel !).
Depuis déjà plusieurs mois, instinctivement, mes petits mousses goûtent avec des fruits. Frais et secs. Et donc, à la demande de Mathurin, nous prenons désormais les fruits de nos repas avant, en entrée. C'est assez étrange au début, mais on s'y fait vite. Les habitudes ne sont pas difficiles à changer quand c'est pour la bonne cause !
Caroline
2 commentaires :
Dans certains pays arabes aussi, ils commencent leurs repas par un fruit, généralement une pomme. J'ai toujours cru que c'était pour ouvrir l'appétit ou une sorte de coupe faim mais que neni...
Nous avons aussi bcp a apprendre des habitudes alimentaires des autres pays, c'est fascinant tout ça pour en revenir à la santé . J'ai lu un livre sur la médecine prophétique d'Ibn Qayim qui est tellement criant de vérité tout ce que l'on redécouvre aujourd'hui les arabes le faisaient il y a plus de 14 siècles. Il place le centre d'intérêt sur la santé de l'estomac, les intestins ... Avec des aliments respectant l'équilibre acido-basique. La cuisine indienne et asiatique à fort nous apprendre aussi, j'en découvre chaque jour c'est un régal.
En tout cas merci de piquer ma curiosité avec tout ces articles intéressants. Lil
Bonjour Lil,
Eh oui, le régime occidental n'est vraiment pas le meilleur du monde... ;o)
Il est temps qu'on redécouvre le rôle du système digestif sur la santé, physique et mentale.
Merci pour votre commentaire !
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