Hé oui, ici c'est terminé !
Venez vite nous rejoindre là : Ces Petites Choses qui changent la Vie.
Je ne vais plus suivre les Petites Choses ici, je migre avec mon blog ;o)
Je vous demande donc de ne plus laisser de commentaires ici, mais de le faire sur le même article dans le nouveau site.
Merci, et à tout de suite !
Caroline
C'est en osant changer les petits détails qu'on peut tout changer.
vendredi 18 juillet 2014
mardi 15 juillet 2014
Faire-part...
... de déménagement !
Je ne publie pas beaucoup depuis quelques semaines, mais je suis très présente sur les Petites Choses.
En coulisses.
Le blog déménage, et c'est un sacré boulot.
Mathurin s'occupe de toute la partie technique, il est le Webmaster attitré. Il vous prépare une jolie surprise, j'en suis moi-même admirative. Bon, j'ai un peu tendance à admirer tout ce que je ne sais pas faire moi-même c'est vrai, mais n'empêche, ce sera très chouette.
Nous allons lancer ce nouveau blog - pardon, site ! - prochainement. Vous aurez alors une redirection automatique vers la nouvelle adresse, et vous retrouverez tous les billets déjà publiés, avec la même table des matières, mais en beaucoup plus fonctionnel et agréable à parcourir.
Il y aura en plus la possibilité de s'abonner, un espace dédié à la photographie, une fonction recherche plus efficace, et d'autres Petites Choses à venir.
J'ai hâte !
Caroline
réalisé par Mathurin |
En coulisses.
Le blog déménage, et c'est un sacré boulot.
Mathurin s'occupe de toute la partie technique, il est le Webmaster attitré. Il vous prépare une jolie surprise, j'en suis moi-même admirative. Bon, j'ai un peu tendance à admirer tout ce que je ne sais pas faire moi-même c'est vrai, mais n'empêche, ce sera très chouette.
Nous allons lancer ce nouveau blog - pardon, site ! - prochainement. Vous aurez alors une redirection automatique vers la nouvelle adresse, et vous retrouverez tous les billets déjà publiés, avec la même table des matières, mais en beaucoup plus fonctionnel et agréable à parcourir.
Il y aura en plus la possibilité de s'abonner, un espace dédié à la photographie, une fonction recherche plus efficace, et d'autres Petites Choses à venir.
J'ai hâte !
Caroline
mercredi 2 juillet 2014
Qu'est-ce qu'on mange ? (repas types crus végétaliens)
Depuis ce choix de manger (presque) tout cru, j'ai au début un peu tâtonné pour trouver de nouvelles habitudes, de nouveaux schémas de repas qui me servent de repères pour préparer à manger. Et maintenant, je ne me pose plus trop de questions, j'ai trouvé ces repères et je souhaite les partager avec vous pour vous donner quelques idées.
Le petit-déjeuner commence par un jus : ce jour-là c'était carotte-gingembre.
Ensuite c'est fruits à volonté, chacun prend ce qu'il veut le mange.
Dans la matinée il n'est pas rare que nous ayons faim. Là encore, les fruits sont en libre service, les dattes, et les noix pour Mathurin qui en consomme pas mal.
Le midi, le déjeuner est composé de fruits en grande partie. C'est la saison, alors nous mangeons des pastèques !
Une demi pastèque (de plus de 3 kg au total) par personne, suivie d'une purée de bananes (ici à la caroube), de cerises, ou une belle mangue par personne quand j'en ai... Bref, de quoi nous faire plaisir et nous apporter suffisamment de calories.
Ensuite, le temps de digérer ces fruits, je prépare quelques crudités. Soit à la croque avec une petite trempette, soit, comme ici, directement en salade mélangée. La sauce est composée de jus de citron et de tahini, ou, si je ne mets pas de tahini, j'ajoute des amandes, des graines de courge, un peu d'oléagineux dans la salade.
Dans l'après-midi, chacun prendra un snack selon sa faim : des fruits et des oléagineux pour les mousses. Les enfants ont besoin de plus d'aliments gras que les adultes, mais je mange des noix si j'en éprouve le besoin, sans me prendre la tête.
Il y a également un jus frais dans l'après-midi.
Enfin, pour le dîner, je présente plusieurs repas types. Il y a des jours où je n'ai pas eu le temps de préparer quoi que ce soit (ou pas l'envie !), et des jours où j'ai eu des petites idées, des petites envies, et surtout du temps pour les mettre en pratique.
Les soirs sans préparation : plein de feuilles vertes sans assaisonnement (on les mange avec les mains), une ch'tite sauce pour les tremper ou une tartinade pour les tartiner puis les rouler, des crudités, et soit un peu de riz, soit des pommes de terre (au four ou à la vapeur).
Ça, c'est vraiment un repas courant qu'il est facile de varier et que les enfants aiment beaucoup. Il faut évidemment prévoir de grosses quantités de feuilles vertes !
Les jours où j'ai plus de temps, j'aime bien m'amuser. Le repas est un peu plus élaboré, comme ici : une salade composée (un saladier par personne) de feuilles vertes, d'aromatiques par poignées (ici persil plat et menthe), de concombres, radis, d'oignons marinés, et de chou rouge.
À côté : des champignons farcis (crus, bien sûr), et des asperges toutes fines (également crues).
Je ne donne pas d'indications sur les quantités (mais quand même, les salades, c'est un saladier par personne), car elles sont variables. Autant Eugénie (8 ans) mangera les mêmes quantités que tout le monde au déjeuner et au dîner, autant le matin elle mangera certains jours rien de plus que le jus, et certains jours elle aura envie de 3 bananes. Le midi, j'expérimente des jours qui nécessitent un gros apport calorique, et des jours plus légers. Entre les repas également, nous mangeons selon nos besoins personnels.
Bref, c'est selon chacun et j'apprécie énormément que l'on retrouve son ressenti propre en fonction de ses besoins. Je n'ai pas d'angoisse sur une quelconque "carence" pour les enfants : je leur fais confiance - dans la mesure où telle envie entre dans le cadre des aliments physiologiques, c'est qu'ils en ont besoin, et basta !
Caroline
Le petit-déjeuner commence par un jus : ce jour-là c'était carotte-gingembre.
(photo : Mathurin) |
Ensuite c'est fruits à volonté, chacun prend ce qu'il veut le mange.
(photo : Mathurin) |
Dans la matinée il n'est pas rare que nous ayons faim. Là encore, les fruits sont en libre service, les dattes, et les noix pour Mathurin qui en consomme pas mal.
Le midi, le déjeuner est composé de fruits en grande partie. C'est la saison, alors nous mangeons des pastèques !
(photo : Mathurin) pastèque de 3.3 kg 1/2 par personne |
Une demi pastèque (de plus de 3 kg au total) par personne, suivie d'une purée de bananes (ici à la caroube), de cerises, ou une belle mangue par personne quand j'en ai... Bref, de quoi nous faire plaisir et nous apporter suffisamment de calories.
(photo : Mathurin) |
Ensuite, le temps de digérer ces fruits, je prépare quelques crudités. Soit à la croque avec une petite trempette, soit, comme ici, directement en salade mélangée. La sauce est composée de jus de citron et de tahini, ou, si je ne mets pas de tahini, j'ajoute des amandes, des graines de courge, un peu d'oléagineux dans la salade.
(photo : Mathurin) |
Dans l'après-midi, chacun prendra un snack selon sa faim : des fruits et des oléagineux pour les mousses. Les enfants ont besoin de plus d'aliments gras que les adultes, mais je mange des noix si j'en éprouve le besoin, sans me prendre la tête.
Il y a également un jus frais dans l'après-midi.
Enfin, pour le dîner, je présente plusieurs repas types. Il y a des jours où je n'ai pas eu le temps de préparer quoi que ce soit (ou pas l'envie !), et des jours où j'ai eu des petites idées, des petites envies, et surtout du temps pour les mettre en pratique.
Les soirs sans préparation : plein de feuilles vertes sans assaisonnement (on les mange avec les mains), une ch'tite sauce pour les tremper ou une tartinade pour les tartiner puis les rouler, des crudités, et soit un peu de riz, soit des pommes de terre (au four ou à la vapeur).
Ça, c'est vraiment un repas courant qu'il est facile de varier et que les enfants aiment beaucoup. Il faut évidemment prévoir de grosses quantités de feuilles vertes !
(photo : Mathurin) |
Les jours où j'ai plus de temps, j'aime bien m'amuser. Le repas est un peu plus élaboré, comme ici : une salade composée (un saladier par personne) de feuilles vertes, d'aromatiques par poignées (ici persil plat et menthe), de concombres, radis, d'oignons marinés, et de chou rouge.
À côté : des champignons farcis (crus, bien sûr), et des asperges toutes fines (également crues).
(photo : Mathurin) |
(photo : Mathurin) |
Je ne donne pas d'indications sur les quantités (mais quand même, les salades, c'est un saladier par personne), car elles sont variables. Autant Eugénie (8 ans) mangera les mêmes quantités que tout le monde au déjeuner et au dîner, autant le matin elle mangera certains jours rien de plus que le jus, et certains jours elle aura envie de 3 bananes. Le midi, j'expérimente des jours qui nécessitent un gros apport calorique, et des jours plus légers. Entre les repas également, nous mangeons selon nos besoins personnels.
Bref, c'est selon chacun et j'apprécie énormément que l'on retrouve son ressenti propre en fonction de ses besoins. Je n'ai pas d'angoisse sur une quelconque "carence" pour les enfants : je leur fais confiance - dans la mesure où telle envie entre dans le cadre des aliments physiologiques, c'est qu'ils en ont besoin, et basta !
Caroline
lundi 23 juin 2014
Pourquoi on "craque" ? (compulsions alimentaires)
C'est décidé, on s'y met. On en a assez de ces douleurs par-ci par-là, voire de ces maladies chroniques. On a tout compris ou presque, et on veut vraiment faire des changements dans son alimentation.
Alors on commence, on fait tout bien "comme il faut", on est content de soi, et puis... Et puis un jour, on craque. Malgré toute notre détermination, malgré toutes nos résolutions, on n'arrive pas à résister à l'éclair en chocolat dans la vitrine, ou encore on rêve d'un simple plat de pâtes à la sauce tomate qu'on rentre vite se préparer à la maison.
Et après, on culpabilise - en plus de se sentir mal dans notre corps qui nous le fait payer à sa manière.
J'avais rédigé un billet sur la question de conserver ou non un minimum d'alimentation toxique pour ne pas être malade après un écart. J'étais arrivée à la conclusion que non, mais qu'il fallait se laisser le droit de faire ces écarts, à condition d'en assumer les suites (que je qualifiais de souhaitables et bénéfiques).
Mais il s'agissait là de choix conscients, de décisions faites en toute lucidité. Cette fois, je m'intéresse aux "craquages", ces faiblesses contre lesquelles on aimerait lutter pour telle ou telle raison, mais qui sont plus fortes que nous. Un craquage, c'est un "besoin" compulsif d'aller vers un aliment dont on sait qu'il ne nous fera pas de bien.
Pourquoi, alors qu'on a clairement énoncé notre choix d'une alimentation physiologique, est-on soudainement attiré par un aliment non physiologique ?
1) La première raison est d'ordre physiologique : il y a addiction physiologique.
De nombreux aliments non physiologiques contiennent des opiacés (substances contenant de l'opium ou exerçant une action comparable à l'opium). Ces opiacés, une fois dans l'organisme, vont se fixer sur les récepteurs de la sérotonine (hormone du bien-être) et augmentent la sensation de plaisir, en même temps qu'ils augmentent la dépendance à leur propre consommation - forcément.
Ces opiacés se retrouvent par exemple dans le blé. La protéine dite "gliadine" agit dans le cerveau sur les mêmes récepteurs qui reçoivent les opiacés. Il s'en suit une augmentation de l'appétit, ou plutôt une diminution de la sensation de satiété. Ainsi, le blé crée une accoutumance qui pousse à en manger toujours plus.
On les retrouve également dans le lait et ses dérivés, notamment le fromage où ces opiacés sont bien concentrés. Une étude a en effet montré que le lait de n'importe quelle espèce contient naturellement de la morphine. Pourquoi cet opiacé a-t-il sa place dans cet aliment ? Tout simplement parce que la morphine a un effet calmant et réconfortant d'une part, qui a pour but de réconforter le petit de l'espèce, et d'autre part, parce que son caractère hautement addictif permet la survie de l'espèce en rappelant instinctivement le bébé vers sa mère, pour qu'il se nourrisse et acquière force et vitalité.
Ça, c'est parfaitement acceptable dans le cadre normal de l'allaitement naturel, dans le respect de chaque espèce. Par contre, ça devient totalement dénaturé et pervers quand les individus d'une espèce (humaine, en l'occurrence), censés être sevrés depuis des années, consomment le lait d'une autre espèce (vache, brebis...) et en sont physiologiquement complètement accros.
Dans son livre Breaking the food seduction, le docteur Neal Barnard montre comment le fromage, du fait de sa haute concentration en caséine (qui se fragmente en "casomorphine" lors de la digestion), et de la présence d'une substance qui agit comme une amphétamine, la phenylethylamine (ou PEA), est un aliment physiologiquement addictif qui se comporte comme une vraie drogue.
Attendez, ce n'est pas tout. On retrouve cette PEA dans les saucisses et le chocolat. On retrouve ces opiacés dans la viande. Bref, autant d'aliments non physiologiques qui agissent, sans que nous en ayons forcément conscience, comme des drogues sur notre cerveau.
Mais l'addiction physiologique peut également provenir d'un déficit hormonal dans un organisme. Avec la vie stressante et polluée que nous vivons, il arrive trop souvent que nos glandes surrénales soient à plat. Bien sûr, on ne le sait pas, parce que l'alimentation moderne est pleine de stimulants qui nous maintiennent debout. C'est le cas notamment de l'abondance de produits animaux dans le régime actuel : faute de produire assez d'hormones, on va les chercher chez les animaux. D'où ce "besoin" en produits animaux, cette appétance pour la viande. On y trouve les hormones sécrétées en masse par l'animal au moment de l'abattage : hormones de stress (comme le cortisol, l'adrénaline, la norépinéphrine ou noradrénaline) qui, récupérées par le consommateur de viande, stimulent son système épuisé, pallient ses déficiences de production, et... le rendent accro à la source.
Enfin, une autre cause de l'addiction physiologique est notre flore intestinale. Elle se développe en fonction de notre alimentation, elle s'adapte. Or après une alimentation fondée sur les céréales, qui sont composées de sucres complexes, il est évident qu'on aura une flore basée sur la décomposition des sucres... autrement dit : une prolifération de candida albicans, même si on n'en a pas (encore) les manifestions !
Bref, qu'il s'agisse du candida ou des ses collègues, quand il y a une dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale), ça va forcément poser problème lors d'un changement alimentaire : les bactéries et levures présentes, si on ne leur apporte pas la nourriture pour laquelle elles sont là, vont vite crier famine ! On percevra alors le message d'un besoin compulsif de tel ou tel aliment.
On voit donc comment nos "craquages" peuvent être dus à nos addictions physiologiques. Mais ce n'est pas suffisant pour les expliquer, car les addictions psychologiques peuvent également entrer en jeu.
2) Les addictions psychologiques
On craque "psychologiquement" sur un aliment qui ne fait pas partie du plan alimentaire qu'on s'est donné (ou vers lequel on tend) quand on se trouve une bonne raison pour le consommer malgré tout. Le cas typique c'est quand on justifie cette prise alimentaire par un argument du genre : "Je sais que ce n'est pas bon pour moi, mais j'aime ça, et j'ai envie de me faire plaisir". Argument qui en fait est empreint de l'addiction physiologique dont nous venons de parler.
On peut même aller faire plein de recherches sur internet pour trouver LA raison (la vitamine, la protéine, etc) qui nous permet de garder bonne conscience. Or si on creuse un peu, on se rend vite compte que cet aliment n'apporte rien de plus intéressant que les fruits et les légumes d'une alimentation adaptée à l'espèce humaine.
Finalement, tous les arguments psychologiques se cassent le nez sur les conséquences physiologiques, car ces craquage justifiés, souvent même revendiqués, entretiennent au final complètement l'addiction physiologique. Cercle vicieux. La vraie liberté, au lieu d'être "Je mange ceci parce que je mange ce que je veux" (soumission aux addictions physiologiques) n'est-elle pas plutôt de dire "Je n'en mange pas, même si j'aime ça, parce que je sais que ça ne me fait pas de bien" ?
3) Comment lutter contre ces addictions ?
Une fois démasquées, comment s'en défaire ? Malheureusement je n'ai pas de baguette magique, ni de solution miracle. Le seul moyen de s'en défaire, c'est le sevrage.
Et là, à chacun son sevrage. Personnellement, dans mon cas j'ai pratiqué le sevrage net, d'un coup d'un seul, parce que j'avais vraiment envie de changer les choses, et rapidement. C'est ma manière de faire mais pour certaines personnes il vaut peut-être mieux passer par un sevrage en douceur, en se donnant du temps, mais en se donnant un but ou une échéance tout de même.
Pour les enfants, j'y suis allée plus doucement de manière générale. Par exemple il y a 8 ans pour ce qui est des produits laitiers j'ai dit à Mathurin (4 ans à l'époque, Eugénie venait de naître donc elle était hors jeu !) qu'il n'en aurait plus à la maison mais qu'il pouvait en consommer à l'extérieur (anniversaires, invitations...). Jusqu'à ce qu'il prenne vraiment conscience du mieux-être qu'il ressentait lorsqu'il n'en consommait pas du tout, et là il a accepté de ne plus du tout en manger même dehors.
Il en a été de même pour les bonbons et les cochonneries industrielles pour Eugénie - Mathurin n'ayant jamais été attiré par ça. Elle faisait ses expériences ponctuelles, se rendait compte du résultat, et en tirait (avec mon aide !) les conclusions.
Notre dernier retrait alimentaire majeur a été le gluten. Les enfants étant plus grands (11 et 7 ans), j'ai proposé un sevrage assez brutal, tout en expliquant mon choix (en fait, tout ce que vous trouvez sur ce blog, je le leur ai expliqué au fur et à mesure, ils ont donc eu accès à toutes les informations que vous pourrez y lire). Et j'ai vu les maux de ventre d'Eugénie s'atténuer de manière incroyable, les allergies ORL de Mathurin disparaître... ils n'ont eu qu'à se rendre à l'évidence.
Aujourd'hui, où en sommes-nous avec nos "craquages" ?
Je ne parlerai pas de Takaya qui mange comme nous à la maison (vegan + cru à 85%) mais qui doit parfois se plier aux contraintes lors de repas business pendant la semaine.
En ce qui concerne Mathurin et moi, tout roule. Plus aucun craquage. Si on a décidé de ne pas manger quelque chose qui, avant, nous mettait l'eau à la bouche, on n'en a pas du tout envie maintenant. Je repense aux vacances d'hiver en février, où nous étions dans un hôtel avec buffet : nous passions sans nous arrêter devant ce qui, quelques semaines plus tôt, nous aurait fait envie. Plus récemment, Mathurin a été invité à un dîner avec ses copains et ses enseignants. Tout le monde a pris le plat hamburger-frites et lui a demandé le salad bar.
Et il ne s'agit pas de dire que "Mathurin est raisonnable" ou "Tu as de la chance, ton fils t'écoute" ! Il faut se rendre à l'évidence : parce que nous avons dépassé le stade du sevrage, nous n'avons plus cette flore intestinale qui crie famine devant un plat de pâtes, nous n'avons plus ce besoin d'apport hormonal extérieur, nous n'avons plus ces addictions alimentaires. Il n'y a donc plus lieu de parler de lutte, et nous n'avons aucun mérite à ne plus avoir envie de pâtes, de fromage, de pâtisseries sucrées. Pas plus que vous n'auriez de mérite à renoncer à n'importe quel aliment que vous n'aimez pas, qu'il soit physiologique ou non.
Eugénie quant à elle, c'est une autre histoire. Pour ce qui est du chapitre produits laitiers, comme elle n'y a jamais touché elle n'y a jamais renoncé, donc ça ne compte pas. Mais il faut reconnaître qu'en passant devant un restaurant italien, l'appel est pâtes est là... Elle loucherait également volontiers sur des pâtisseries... Tiens donc ? Étrangement, c'est elle qui présente tous les symptômes de l'intestin enflammé... Son intestin est donc encore habité par la flore qui prolifère au contact du gluten, et qui lui donne ces "envies".
Alors quel est mon comportement devant ces envies ? Au début, je l'ai laissée faire ses expériences. Elle les payait ensuite par de sévères douleurs intestinales et des diarrhées. Par la suite, j'ai dit non, fermement, tout en expliquant et en lui rappelant les conséquences. Maintenant, elle me dit juste "Je sais que je ne dois pas en manger, mais ça me donne envie" ; mais elle n'en mange pas. J'ai donc bon espoir que l'addiction, contre laquelle il est si dur de lutter à 8 ans, finisse par disparaître, et j'estime de mon devoir de parent de l'y aider - en lui expliquant exactement ce que je viens d'expliquer dans ce billet notamment.
En conclusion, il faut comprendre que les addictions alimentaires n'ont au départ aucune relation avec la volonté, et qu'il ne faut donc pas culpabiliser ceux qui ne cessent de "craquer". Toutefois, une fois qu'on a compris le processus et les causes des addictions qui nous empêchent d'évoluer dans le sens qu'on s'est donné, il est vrai que le sevrage demande des efforts - comme toute désintoxication.
Mais de toute manière, tout moment de crise n'est-il pas un moment de choix ? Ce n'est pas lorsque tout va bien qu'on fait des choix : pourquoi changer quelque chose, alors que tout fonctionne ? C'est vraiment dans les situations de crises qu'on exprime sa liberté - de penser et d'agir.
Caroline
Alors on commence, on fait tout bien "comme il faut", on est content de soi, et puis... Et puis un jour, on craque. Malgré toute notre détermination, malgré toutes nos résolutions, on n'arrive pas à résister à l'éclair en chocolat dans la vitrine, ou encore on rêve d'un simple plat de pâtes à la sauce tomate qu'on rentre vite se préparer à la maison.
(photo : Mathurin) |
Et après, on culpabilise - en plus de se sentir mal dans notre corps qui nous le fait payer à sa manière.
J'avais rédigé un billet sur la question de conserver ou non un minimum d'alimentation toxique pour ne pas être malade après un écart. J'étais arrivée à la conclusion que non, mais qu'il fallait se laisser le droit de faire ces écarts, à condition d'en assumer les suites (que je qualifiais de souhaitables et bénéfiques).
Mais il s'agissait là de choix conscients, de décisions faites en toute lucidité. Cette fois, je m'intéresse aux "craquages", ces faiblesses contre lesquelles on aimerait lutter pour telle ou telle raison, mais qui sont plus fortes que nous. Un craquage, c'est un "besoin" compulsif d'aller vers un aliment dont on sait qu'il ne nous fera pas de bien.
Pourquoi, alors qu'on a clairement énoncé notre choix d'une alimentation physiologique, est-on soudainement attiré par un aliment non physiologique ?
1) La première raison est d'ordre physiologique : il y a addiction physiologique.
De nombreux aliments non physiologiques contiennent des opiacés (substances contenant de l'opium ou exerçant une action comparable à l'opium). Ces opiacés, une fois dans l'organisme, vont se fixer sur les récepteurs de la sérotonine (hormone du bien-être) et augmentent la sensation de plaisir, en même temps qu'ils augmentent la dépendance à leur propre consommation - forcément.
Ces opiacés se retrouvent par exemple dans le blé. La protéine dite "gliadine" agit dans le cerveau sur les mêmes récepteurs qui reçoivent les opiacés. Il s'en suit une augmentation de l'appétit, ou plutôt une diminution de la sensation de satiété. Ainsi, le blé crée une accoutumance qui pousse à en manger toujours plus.
On les retrouve également dans le lait et ses dérivés, notamment le fromage où ces opiacés sont bien concentrés. Une étude a en effet montré que le lait de n'importe quelle espèce contient naturellement de la morphine. Pourquoi cet opiacé a-t-il sa place dans cet aliment ? Tout simplement parce que la morphine a un effet calmant et réconfortant d'une part, qui a pour but de réconforter le petit de l'espèce, et d'autre part, parce que son caractère hautement addictif permet la survie de l'espèce en rappelant instinctivement le bébé vers sa mère, pour qu'il se nourrisse et acquière force et vitalité.
Ça, c'est parfaitement acceptable dans le cadre normal de l'allaitement naturel, dans le respect de chaque espèce. Par contre, ça devient totalement dénaturé et pervers quand les individus d'une espèce (humaine, en l'occurrence), censés être sevrés depuis des années, consomment le lait d'une autre espèce (vache, brebis...) et en sont physiologiquement complètement accros.
Dans son livre Breaking the food seduction, le docteur Neal Barnard montre comment le fromage, du fait de sa haute concentration en caséine (qui se fragmente en "casomorphine" lors de la digestion), et de la présence d'une substance qui agit comme une amphétamine, la phenylethylamine (ou PEA), est un aliment physiologiquement addictif qui se comporte comme une vraie drogue.
Attendez, ce n'est pas tout. On retrouve cette PEA dans les saucisses et le chocolat. On retrouve ces opiacés dans la viande. Bref, autant d'aliments non physiologiques qui agissent, sans que nous en ayons forcément conscience, comme des drogues sur notre cerveau.
Mais l'addiction physiologique peut également provenir d'un déficit hormonal dans un organisme. Avec la vie stressante et polluée que nous vivons, il arrive trop souvent que nos glandes surrénales soient à plat. Bien sûr, on ne le sait pas, parce que l'alimentation moderne est pleine de stimulants qui nous maintiennent debout. C'est le cas notamment de l'abondance de produits animaux dans le régime actuel : faute de produire assez d'hormones, on va les chercher chez les animaux. D'où ce "besoin" en produits animaux, cette appétance pour la viande. On y trouve les hormones sécrétées en masse par l'animal au moment de l'abattage : hormones de stress (comme le cortisol, l'adrénaline, la norépinéphrine ou noradrénaline) qui, récupérées par le consommateur de viande, stimulent son système épuisé, pallient ses déficiences de production, et... le rendent accro à la source.
Enfin, une autre cause de l'addiction physiologique est notre flore intestinale. Elle se développe en fonction de notre alimentation, elle s'adapte. Or après une alimentation fondée sur les céréales, qui sont composées de sucres complexes, il est évident qu'on aura une flore basée sur la décomposition des sucres... autrement dit : une prolifération de candida albicans, même si on n'en a pas (encore) les manifestions !
Bref, qu'il s'agisse du candida ou des ses collègues, quand il y a une dysbiose (déséquilibre de la flore intestinale), ça va forcément poser problème lors d'un changement alimentaire : les bactéries et levures présentes, si on ne leur apporte pas la nourriture pour laquelle elles sont là, vont vite crier famine ! On percevra alors le message d'un besoin compulsif de tel ou tel aliment.
On voit donc comment nos "craquages" peuvent être dus à nos addictions physiologiques. Mais ce n'est pas suffisant pour les expliquer, car les addictions psychologiques peuvent également entrer en jeu.
2) Les addictions psychologiques
On craque "psychologiquement" sur un aliment qui ne fait pas partie du plan alimentaire qu'on s'est donné (ou vers lequel on tend) quand on se trouve une bonne raison pour le consommer malgré tout. Le cas typique c'est quand on justifie cette prise alimentaire par un argument du genre : "Je sais que ce n'est pas bon pour moi, mais j'aime ça, et j'ai envie de me faire plaisir". Argument qui en fait est empreint de l'addiction physiologique dont nous venons de parler.
On peut même aller faire plein de recherches sur internet pour trouver LA raison (la vitamine, la protéine, etc) qui nous permet de garder bonne conscience. Or si on creuse un peu, on se rend vite compte que cet aliment n'apporte rien de plus intéressant que les fruits et les légumes d'une alimentation adaptée à l'espèce humaine.
Finalement, tous les arguments psychologiques se cassent le nez sur les conséquences physiologiques, car ces craquage justifiés, souvent même revendiqués, entretiennent au final complètement l'addiction physiologique. Cercle vicieux. La vraie liberté, au lieu d'être "Je mange ceci parce que je mange ce que je veux" (soumission aux addictions physiologiques) n'est-elle pas plutôt de dire "Je n'en mange pas, même si j'aime ça, parce que je sais que ça ne me fait pas de bien" ?
3) Comment lutter contre ces addictions ?
Une fois démasquées, comment s'en défaire ? Malheureusement je n'ai pas de baguette magique, ni de solution miracle. Le seul moyen de s'en défaire, c'est le sevrage.
Et là, à chacun son sevrage. Personnellement, dans mon cas j'ai pratiqué le sevrage net, d'un coup d'un seul, parce que j'avais vraiment envie de changer les choses, et rapidement. C'est ma manière de faire mais pour certaines personnes il vaut peut-être mieux passer par un sevrage en douceur, en se donnant du temps, mais en se donnant un but ou une échéance tout de même.
Pour les enfants, j'y suis allée plus doucement de manière générale. Par exemple il y a 8 ans pour ce qui est des produits laitiers j'ai dit à Mathurin (4 ans à l'époque, Eugénie venait de naître donc elle était hors jeu !) qu'il n'en aurait plus à la maison mais qu'il pouvait en consommer à l'extérieur (anniversaires, invitations...). Jusqu'à ce qu'il prenne vraiment conscience du mieux-être qu'il ressentait lorsqu'il n'en consommait pas du tout, et là il a accepté de ne plus du tout en manger même dehors.
Il en a été de même pour les bonbons et les cochonneries industrielles pour Eugénie - Mathurin n'ayant jamais été attiré par ça. Elle faisait ses expériences ponctuelles, se rendait compte du résultat, et en tirait (avec mon aide !) les conclusions.
Notre dernier retrait alimentaire majeur a été le gluten. Les enfants étant plus grands (11 et 7 ans), j'ai proposé un sevrage assez brutal, tout en expliquant mon choix (en fait, tout ce que vous trouvez sur ce blog, je le leur ai expliqué au fur et à mesure, ils ont donc eu accès à toutes les informations que vous pourrez y lire). Et j'ai vu les maux de ventre d'Eugénie s'atténuer de manière incroyable, les allergies ORL de Mathurin disparaître... ils n'ont eu qu'à se rendre à l'évidence.
Aujourd'hui, où en sommes-nous avec nos "craquages" ?
Je ne parlerai pas de Takaya qui mange comme nous à la maison (vegan + cru à 85%) mais qui doit parfois se plier aux contraintes lors de repas business pendant la semaine.
En ce qui concerne Mathurin et moi, tout roule. Plus aucun craquage. Si on a décidé de ne pas manger quelque chose qui, avant, nous mettait l'eau à la bouche, on n'en a pas du tout envie maintenant. Je repense aux vacances d'hiver en février, où nous étions dans un hôtel avec buffet : nous passions sans nous arrêter devant ce qui, quelques semaines plus tôt, nous aurait fait envie. Plus récemment, Mathurin a été invité à un dîner avec ses copains et ses enseignants. Tout le monde a pris le plat hamburger-frites et lui a demandé le salad bar.
Et il ne s'agit pas de dire que "Mathurin est raisonnable" ou "Tu as de la chance, ton fils t'écoute" ! Il faut se rendre à l'évidence : parce que nous avons dépassé le stade du sevrage, nous n'avons plus cette flore intestinale qui crie famine devant un plat de pâtes, nous n'avons plus ce besoin d'apport hormonal extérieur, nous n'avons plus ces addictions alimentaires. Il n'y a donc plus lieu de parler de lutte, et nous n'avons aucun mérite à ne plus avoir envie de pâtes, de fromage, de pâtisseries sucrées. Pas plus que vous n'auriez de mérite à renoncer à n'importe quel aliment que vous n'aimez pas, qu'il soit physiologique ou non.
Eugénie quant à elle, c'est une autre histoire. Pour ce qui est du chapitre produits laitiers, comme elle n'y a jamais touché elle n'y a jamais renoncé, donc ça ne compte pas. Mais il faut reconnaître qu'en passant devant un restaurant italien, l'appel est pâtes est là... Elle loucherait également volontiers sur des pâtisseries... Tiens donc ? Étrangement, c'est elle qui présente tous les symptômes de l'intestin enflammé... Son intestin est donc encore habité par la flore qui prolifère au contact du gluten, et qui lui donne ces "envies".
Alors quel est mon comportement devant ces envies ? Au début, je l'ai laissée faire ses expériences. Elle les payait ensuite par de sévères douleurs intestinales et des diarrhées. Par la suite, j'ai dit non, fermement, tout en expliquant et en lui rappelant les conséquences. Maintenant, elle me dit juste "Je sais que je ne dois pas en manger, mais ça me donne envie" ; mais elle n'en mange pas. J'ai donc bon espoir que l'addiction, contre laquelle il est si dur de lutter à 8 ans, finisse par disparaître, et j'estime de mon devoir de parent de l'y aider - en lui expliquant exactement ce que je viens d'expliquer dans ce billet notamment.
En conclusion, il faut comprendre que les addictions alimentaires n'ont au départ aucune relation avec la volonté, et qu'il ne faut donc pas culpabiliser ceux qui ne cessent de "craquer". Toutefois, une fois qu'on a compris le processus et les causes des addictions qui nous empêchent d'évoluer dans le sens qu'on s'est donné, il est vrai que le sevrage demande des efforts - comme toute désintoxication.
Mais de toute manière, tout moment de crise n'est-il pas un moment de choix ? Ce n'est pas lorsque tout va bien qu'on fait des choix : pourquoi changer quelque chose, alors que tout fonctionne ? C'est vraiment dans les situations de crises qu'on exprime sa liberté - de penser et d'agir.
Caroline
lundi 16 juin 2014
Brownie cru vite fait bien fait
(photo : Takaya) |
Je ne fais plus vraiment de pâtisserie, même crue. Mais aux grandes occasions... Et l'anniversaire de mon chéri en est une.
Je voulais donc - évidemment - un gâteau cru, avec peu d'ingrédients, et rapide à réaliser. J'ai bien pensé à mon brownie fondant, mais je le voulais sans ajout d'huile, sans sirop d'agave ni d'érable, et sans cacao puisqu'on ne consomme plus ces produits (la recette précédente date d'il y a plus d'un an). Qui plus est, je ne voulais pas de noix. Bref, je ne voulais pas de cette recette ;o)
Que reste-t'il alors ? Des dattes, des graines de tournesol, de la banane, et de la caroube. Quatre ingrédients pour un gâteau d'anniversaire ultra rapide à faire et bien moelleux.
Ingrédients pour 4 personnes :
- 50g de graines de tournesol trempées 1 heure
- 170g de dattes
- 1 banane bien mûre
- de la caroube, de la poudre de vanille, et pour décorer un peu de coco râpée.
Méthode au robot mixeur : mixer les graines égouttées, ajouter les dattes et mixer, puis la banane, et enfin la caroube et la vanille.
Méthode à l'extracteur de jus (que j'ai utilisé) : avec l'embout sans filtre, passer d'abord les graines égouttées, puis les dattes, puis la banane, et repasser la mixture au moins une fois en laissant tourner l'appareil (récupérer ce qui tombe dans le bol et le remettre dans l'entonnoir au fur et à mesure).
Ajouter la poudre de caroube et de vanille, bien mélanger.
Préparer une petite barquette en la chemisant de papier sulfurisé comme ici, et y tasser la préparation.
J'étais pressée, alors j'ai laissé mon brownie au congélateur pendant 45 minutes mais quelques heures au frigo auraient également été parfaites.
Démouler, et décorer de coco ou de ce que vous voulez.
Bon anniversaire Takaya !
Caroline
lundi 9 juin 2014
Durée de transit des aliments dans l'estomac
Depuis que je consomme une alimentation plus en accord avec les lois de la physiologie humaine, j'ai faim plus souvent. Je mange donc plus souvent. Pas par gourmandise, mais par besoin. Cela ne me dérange en rien, notez, car j'ai cessé depuis longtemps de culpabiliser de ne pas "tenir jusqu'à midi" après mon petit-déjeuner de fruits. Remanger des fruits en en-cas à la maison, emporter des bananes au bureau, franchement c'est facile !
Ça m'a fait m'interroger sur la rigidité de nos "horaires" de repas. Je trouve ça totalement non physiologique, et ça devient carrément de la torture qu'on inflige à nos organismes quand on doit s'y plier par convention sociale. Qu'il faille attendre parce que "ce n'est pas encore l'heure", alors qu'on crève de faim, ou qu'on doive passer à table parce que "c'est l'heure", alors qu'on ne ressent pas le besoin de manger, c'est une manifestation de plus de la maladie de notre civilisation.
Cela dit, à la maison, nous respectons des horaires au moins pour le dîner. Mais si avant les enfants ont mangé plein de fruits parce qu'ils avaient faim, ça ne me dérange pas. Je préfère 100 fois qu'ils se nourrissent de fruits et de noix que de se jeter sur le riz du dîner qui n'est là que pour "remplir" quand on a encore faim après les légumes et les salades. Je ne les empêche donc jamais de manger 3 bananes juste avant le repas s'ils en ont envie.
En m'intéressant à ce phénomène des horaires des repas, je repensais à nos repas d'avant, disons "conventionnels", avec des aliments cuits, une grande part de féculents, de l'huile etc. Je me souviens que je n'avais pas souvent faim. Envie de manger, oui, mais c'est différent. Je passais à table parce que c'était l'heure, parce que c'est sympa d'être tous ensemble autour de la table, et parce que c'était notre rythme de vie. Mais mon ressenti dans mes entrailles : que dalle. J'étais bien incapable d'y accéder, il était anesthésié.
Et je m'entendais souvent répondre aux mousses : "Attends encore un peu, ça n'est pas prêt". Ou bien : "Arrête de grignoter, tu ne vas plus rien manger à table !".
Depuis que je mange cru (à 85%), je ressens bien mieux mes besoins alimentaires (qui sont totalement différents des compulsions ou même des "envies" en voyant tel produit).
Je savais déjà qu'un aliment cru se digère plus facilement qu'un aliment cuit, car il apporte avec lui des enzymes qui, en quelque sorte, font une partie du travail digestif à la place de nos propres enzymes digestives.
Et puis j'ai eu envie de savoir le temps que passait chaque aliment dans l'estomac. Voici le tableau qui en est sorti :
On constate que plus l'aliment est chargé en eau (naturellement contenue, pas issue d'un ajout lors de la préparation), moins il passe de temps dans l'estomac. Autrement dit, plus il sera rapidement digéré, et donc assimilé par l'organisme. Et qui dit assimilation (au niveau du grêle et du colon), dit apport et absorption par les cellules qui composent notre organisme : c'est LÀ que se situe la véritable nutrition.
On voit également dans ce tableau que plus on descend, plus les aliments sont cuits : normal, la cuisson dessèche l'aliment, le prive de son humidité naturelle. Sans parler du génocide qu'elle fait sur les enzymes !
Il faut savoir aussi que l'ordre dans lequel on mange les aliments a un impact sur le temps qu'ils passent dans l'estomac. En effet, manger la salade après avoir ingéré un plat de pâtes-bolognaise par exemple, repoussera la digestion de la salade après celle des pâtes. C'est pour cette raison que l'on ne devrait jamais manger les fruits en fin de repas (j'en parlais déjà ici).
De même, plus on fera de mélanges, donc de recettes, de cuisine, de préparation, plus le transit des aliments dans l'estomac sera long, et plus longue sera l'assimilation des nutriments.
Bref, manger vivant et simple, c'est ne plus avoir l'estomac plein pendant des heures. Ça ne veut pas dire avoir faim 40 minutes après avoir mangé des fruits, car le processus de digestion se poursuit après l'estomac, mais ça veut dire ne plus vivre ces lourdeurs d'estomac et ne plus avoir le ventre gonflé par les prises alimentaires qui y stagnent des heures.
Et en gros, ça permet de savoir à quelle heure on peut se remettre à table ;o)
Caroline
PS : Je ne l'ai pas fait figurer dans ce tableau, mais j'ai trouvé qu'une sardine à l'huile reste... entre 8 et 9 heures dans l'estomac ! Imaginez : vous mangez une (ou plusieurs, ce qui allonge le temps) sardine à l'huile à midi pour le déjeuner, et à 20h quand vous vous remettez à table, elle y est toujours !!
Ça m'a fait m'interroger sur la rigidité de nos "horaires" de repas. Je trouve ça totalement non physiologique, et ça devient carrément de la torture qu'on inflige à nos organismes quand on doit s'y plier par convention sociale. Qu'il faille attendre parce que "ce n'est pas encore l'heure", alors qu'on crève de faim, ou qu'on doive passer à table parce que "c'est l'heure", alors qu'on ne ressent pas le besoin de manger, c'est une manifestation de plus de la maladie de notre civilisation.
Cela dit, à la maison, nous respectons des horaires au moins pour le dîner. Mais si avant les enfants ont mangé plein de fruits parce qu'ils avaient faim, ça ne me dérange pas. Je préfère 100 fois qu'ils se nourrissent de fruits et de noix que de se jeter sur le riz du dîner qui n'est là que pour "remplir" quand on a encore faim après les légumes et les salades. Je ne les empêche donc jamais de manger 3 bananes juste avant le repas s'ils en ont envie.
En m'intéressant à ce phénomène des horaires des repas, je repensais à nos repas d'avant, disons "conventionnels", avec des aliments cuits, une grande part de féculents, de l'huile etc. Je me souviens que je n'avais pas souvent faim. Envie de manger, oui, mais c'est différent. Je passais à table parce que c'était l'heure, parce que c'est sympa d'être tous ensemble autour de la table, et parce que c'était notre rythme de vie. Mais mon ressenti dans mes entrailles : que dalle. J'étais bien incapable d'y accéder, il était anesthésié.
Et je m'entendais souvent répondre aux mousses : "Attends encore un peu, ça n'est pas prêt". Ou bien : "Arrête de grignoter, tu ne vas plus rien manger à table !".
Depuis que je mange cru (à 85%), je ressens bien mieux mes besoins alimentaires (qui sont totalement différents des compulsions ou même des "envies" en voyant tel produit).
Je savais déjà qu'un aliment cru se digère plus facilement qu'un aliment cuit, car il apporte avec lui des enzymes qui, en quelque sorte, font une partie du travail digestif à la place de nos propres enzymes digestives.
Et puis j'ai eu envie de savoir le temps que passait chaque aliment dans l'estomac. Voici le tableau qui en est sorti :
Aliments
|
Le temps passé dans l'estomac
|
Eau
|
0
|
Jus
|
15-20 min
|
Pastèque et melon
|
20-30 min
|
Agrumes et raisin
|
30 min
|
Autres fruits
|
40 min
|
Feuilles vertes et légumes crus
|
30-40 min
|
Légumes cuits à la vapeur
|
40-45 min
|
Légumes racines (carotte, betterave, navet...)
|
50 min
|
Pommes de terre, patate douce vapeur
|
60 min
|
Céréales sans gluten (riz, millet, sarrasin, maïs, avoine...)
|
90 min
|
Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots...)
|
90 min
|
Graines et noix
|
120 min
|
Produits laitiers faibles en gras
|
90 min
|
Fromage au lait entier
|
120 min
|
Fromage au lait entier à pâte dure
|
4-5 heures
|
Œuf (cuit)
|
45 min
|
Poisson (cuit)
|
45 min
|
Poulet (cuit)
|
90-120 min
|
Bœuf (cuit)
|
3-4 heures
|
Porc (cuit)
|
4-5 heures
|
On constate que plus l'aliment est chargé en eau (naturellement contenue, pas issue d'un ajout lors de la préparation), moins il passe de temps dans l'estomac. Autrement dit, plus il sera rapidement digéré, et donc assimilé par l'organisme. Et qui dit assimilation (au niveau du grêle et du colon), dit apport et absorption par les cellules qui composent notre organisme : c'est LÀ que se situe la véritable nutrition.
On voit également dans ce tableau que plus on descend, plus les aliments sont cuits : normal, la cuisson dessèche l'aliment, le prive de son humidité naturelle. Sans parler du génocide qu'elle fait sur les enzymes !
Il faut savoir aussi que l'ordre dans lequel on mange les aliments a un impact sur le temps qu'ils passent dans l'estomac. En effet, manger la salade après avoir ingéré un plat de pâtes-bolognaise par exemple, repoussera la digestion de la salade après celle des pâtes. C'est pour cette raison que l'on ne devrait jamais manger les fruits en fin de repas (j'en parlais déjà ici).
De même, plus on fera de mélanges, donc de recettes, de cuisine, de préparation, plus le transit des aliments dans l'estomac sera long, et plus longue sera l'assimilation des nutriments.
(photo : Takaya) |
Bref, manger vivant et simple, c'est ne plus avoir l'estomac plein pendant des heures. Ça ne veut pas dire avoir faim 40 minutes après avoir mangé des fruits, car le processus de digestion se poursuit après l'estomac, mais ça veut dire ne plus vivre ces lourdeurs d'estomac et ne plus avoir le ventre gonflé par les prises alimentaires qui y stagnent des heures.
Et en gros, ça permet de savoir à quelle heure on peut se remettre à table ;o)
Caroline
PS : Je ne l'ai pas fait figurer dans ce tableau, mais j'ai trouvé qu'une sardine à l'huile reste... entre 8 et 9 heures dans l'estomac ! Imaginez : vous mangez une (ou plusieurs, ce qui allonge le temps) sardine à l'huile à midi pour le déjeuner, et à 20h quand vous vous remettez à table, elle y est toujours !!
lundi 2 juin 2014
Pique-niques et bentos crus (emporter son repas)
Il y a quelque temps, mon ami Barbu (Parole de Barbu) me disait : "Le gluten me rend triste".
Rien de surprenant, car oui, le gluten rend triste, déprimé, lymphatique. Le gluten englue la lymphe, qui est le système qui se charge de débarrasser nos cellules des toxines et de les transporter vers les émonctoires. Donc, si on rend cette lymphe épaisse et difficile à circuler, elle a beaucoup de mal à faire son travail d'épuration et nos cellules étouffent sous leurs toxines.
Et qu'est-ce qui épaissit la lymphe donc ? Le gluten et les produits laitiers en priorité. D'où cette sensation de lassitude physique et de lassitude morale (car les toxines émotionnelles sont également engluées dans une lymphe stagnante) quand on consomme ces poisons.
Vous allez me dire, le rapport avec le titre de ce post ? J'y viens : Barbu me disait cela car il venait de manger un sandwich en pique-nique. Car Barbu habite en France, et en France, le pique-nique c'est forcément le jambon-beurre, ou, pour la version végétarienne, le crudités-mayonnaise. Le sandwich, s'entend, avec de la baguette autour, bien sûr. Or quand on ne mange plus de gluten, on a parfois du mal à reformuler son organisation. Et je ne jette la pierre à personne car j'en ai fait les frais, même si habitant au Japon notre pique-nique classique était plutôt à base de riz.
Maintenant que je sais comment m'organiser quand on mange à l'extérieur, tout roule. Et je peux même dire qu'on n'a jamais autant pique-niqué que depuis qu'on mange cru ! Vous allez voir, c'est vraiment ultra simple.
Je vais aborder ici les 3 cas de figures qui sont les notres : le bento des enfants à l'école, mon bento à moi quand je dois manger au bureau, et le fameux pique-nique quand nous sommes tous des sortie.
Le bento des enfants, à emporter à l'école
Ça, c'est une organisation qui doit rouler parce qu'elle est quotidienne. Ça doit donc être évident et facile à réaliser.
Pour faire simple, voici une photo que Mathurin a pris de son bento un matin :
On y voit une boîte remplie de crudités, ce jour-là tomates et concombres. Mais ça peut être des carottes, du céleri, des poivrons, des okras, des haricots mange-tout...
La grosse boîte ce sont les fruits. J'y mets toujours une bonne base de bananes pour l'apport calorique, et ensuite je complète avec les fruits que j'ai : kiwi, pomme, orange, raisin... Quand il y a des fraises et des cerises c'est la fête ! Mais je n'en ai pas toujours, alors pour faire la fête plus souvent, j'ai toujours des fruits surgelés au congélateur : ici vous pouvez voir des mangues, mais j'achète aussi des baies rouges, des framboises, des blueberries. Les fruits seront décongelés à midi, pas de souci. Ah, un autre incontournable de cette boîte de fruits : les dattes coupées en morceaux. Elles se réhydratent un peu au contact des fruits juteux et donnent un petit sirop qui confit les bananes...
Dernier indispensable de ce bento quotidien : une petite boîte de noix, n'importe lesquelles (ici : cajou).
Et enfin, ce jour-là j'avais des crackers aux algues, alors zou. Mais c'est pour la bonne bouche, ça n'est pas obligé.
Préparer 2 bentos comme ça le matin me prend 20 minutes.
Difficile, un bento cru pour l'école ?
Mon bento pour le bureau
Je ne vais pas au bureau tous les jours, et en général, je me débrouille pour manger dehors avec Takaya. Ça me fait sortir et ça m'évite de faire un bento supplémentaire le matin (et ça me permet de voir mon cher et tendre en tête-à-tête mais parfois il préfère une réunion à ma compagnie, soupir...).
Alors d'accord, je pourrais me faire la même chose que pour les enfants, mais moi je ne suis pas trop salade de fruits. Donc pour la partie légumes et noix, on retrouve les mêmes choses qu'au-dessus, alors que pour la partie fruits (qui est l'élément principal de nos déjeuners), je préfère :
- Soit des bananes telles quelles à éplucher et manger à la main (4 ou 5 bananes selon la taille)
- Soit une compote crue (je mixe 3-4 bananes, j'ajoute de la caroube et parfois un peu de coco râpée, ou bien des blueberries surgelées, et toujours des dattes) que je transporte dans un bocal en verre qui ferme bien.
Et j'ai prévu 2 bananes et une figue sèche pour mon snack de la matinée, hé ho.
Et nos pique-niques ?
C'est vraiment super simple :
Alors Barbu, tu préfères un pique-nique qui te rend triste, ou un pique-nique qui te rend joyeux ?
Rien de surprenant, car oui, le gluten rend triste, déprimé, lymphatique. Le gluten englue la lymphe, qui est le système qui se charge de débarrasser nos cellules des toxines et de les transporter vers les émonctoires. Donc, si on rend cette lymphe épaisse et difficile à circuler, elle a beaucoup de mal à faire son travail d'épuration et nos cellules étouffent sous leurs toxines.
Et qu'est-ce qui épaissit la lymphe donc ? Le gluten et les produits laitiers en priorité. D'où cette sensation de lassitude physique et de lassitude morale (car les toxines émotionnelles sont également engluées dans une lymphe stagnante) quand on consomme ces poisons.
Vous allez me dire, le rapport avec le titre de ce post ? J'y viens : Barbu me disait cela car il venait de manger un sandwich en pique-nique. Car Barbu habite en France, et en France, le pique-nique c'est forcément le jambon-beurre, ou, pour la version végétarienne, le crudités-mayonnaise. Le sandwich, s'entend, avec de la baguette autour, bien sûr. Or quand on ne mange plus de gluten, on a parfois du mal à reformuler son organisation. Et je ne jette la pierre à personne car j'en ai fait les frais, même si habitant au Japon notre pique-nique classique était plutôt à base de riz.
Maintenant que je sais comment m'organiser quand on mange à l'extérieur, tout roule. Et je peux même dire qu'on n'a jamais autant pique-niqué que depuis qu'on mange cru ! Vous allez voir, c'est vraiment ultra simple.
Je vais aborder ici les 3 cas de figures qui sont les notres : le bento des enfants à l'école, mon bento à moi quand je dois manger au bureau, et le fameux pique-nique quand nous sommes tous des sortie.
Le bento des enfants, à emporter à l'école
Ça, c'est une organisation qui doit rouler parce qu'elle est quotidienne. Ça doit donc être évident et facile à réaliser.
Pour faire simple, voici une photo que Mathurin a pris de son bento un matin :
On y voit une boîte remplie de crudités, ce jour-là tomates et concombres. Mais ça peut être des carottes, du céleri, des poivrons, des okras, des haricots mange-tout...
La grosse boîte ce sont les fruits. J'y mets toujours une bonne base de bananes pour l'apport calorique, et ensuite je complète avec les fruits que j'ai : kiwi, pomme, orange, raisin... Quand il y a des fraises et des cerises c'est la fête ! Mais je n'en ai pas toujours, alors pour faire la fête plus souvent, j'ai toujours des fruits surgelés au congélateur : ici vous pouvez voir des mangues, mais j'achète aussi des baies rouges, des framboises, des blueberries. Les fruits seront décongelés à midi, pas de souci. Ah, un autre incontournable de cette boîte de fruits : les dattes coupées en morceaux. Elles se réhydratent un peu au contact des fruits juteux et donnent un petit sirop qui confit les bananes...
Dernier indispensable de ce bento quotidien : une petite boîte de noix, n'importe lesquelles (ici : cajou).
Et enfin, ce jour-là j'avais des crackers aux algues, alors zou. Mais c'est pour la bonne bouche, ça n'est pas obligé.
Préparer 2 bentos comme ça le matin me prend 20 minutes.
Difficile, un bento cru pour l'école ?
Mon bento pour le bureau
Je ne vais pas au bureau tous les jours, et en général, je me débrouille pour manger dehors avec Takaya. Ça me fait sortir et ça m'évite de faire un bento supplémentaire le matin (et ça me permet de voir mon cher et tendre en tête-à-tête mais parfois il préfère une réunion à ma compagnie, soupir...).
Alors d'accord, je pourrais me faire la même chose que pour les enfants, mais moi je ne suis pas trop salade de fruits. Donc pour la partie légumes et noix, on retrouve les mêmes choses qu'au-dessus, alors que pour la partie fruits (qui est l'élément principal de nos déjeuners), je préfère :
- Soit des bananes telles quelles à éplucher et manger à la main (4 ou 5 bananes selon la taille)
- Soit une compote crue (je mixe 3-4 bananes, j'ajoute de la caroube et parfois un peu de coco râpée, ou bien des blueberries surgelées, et toujours des dattes) que je transporte dans un bocal en verre qui ferme bien.
Et j'ai prévu 2 bananes et une figue sèche pour mon snack de la matinée, hé ho.
Et nos pique-niques ?
C'est vraiment super simple :
- un sachet de bananes par personne (4-5 par sachet),
- une barquette de blueberries ou de fraises ou de cerises,
- 2 barquettes de tomates-cerises,
- du céleri ou des concombres à croquer (au Japon ils sont tout petits, comptez 1/3 de gros concombre par personne sinon)
- et quelques noix, amandes, pistaches ou autre.
Alors bien sûr, c'est un peu lourd à porter à l'aller. Mais on rentre à vide ;o)
Quand j'ai le temps de faire les courses avant le pique-nique, je préfère laver ce qui doit l'être. Si on fait les courses sur le chemin, je prévois un petit linge qu'on mouille et sur lequel on frotte nos tomates (par exemple) avant de les manger.
Voilà un pique-nique plein de sucre qui nous fournit un max d'énergie à dépenser, plein de vitamines, de minéraux, de produits vivants, vibrants et vitalisants : VIVIVI on y revient !
(Dessin réalisé avec Skerchpad 3.5 par Mathurin) |
Caroline
dimanche 1 juin 2014
vendredi 30 mai 2014
Crackers aux algues
Quand je fais des crackers au déshydrateur (d'ailleurs, je ne les fais qu'au déshydrateur), je ne me casse pas la tête. Je respecte la proportion de base que j'avais fini par déterminer après moult essais (vous la trouverez ici), et ensuite je mets ce que j'ai dans le frigo en terme de légumes.
Cette fois, je n'ai trouvé que des oignons et des algues en paillettes. Les enfants adorant les crackers d'oignons, j'aurais pu m'en contenter puisque j'avais les 400g nécessaires, mais cette laitue de mer (aosa en japonais, ou ulve) me semblait idéale pour un bel apport en minéraux alcalinisants.
Elle apporte de plus un petit goût salé pas désagréable.
Toutefois, vous pouvez choisir n'importe quelle autre algue dans cette préparation, pourvu qu'elle soit sèche et en paillettes (ou en poudre). Nori, dulse, kombu, etc. Cela permet de varier les plaisirs et les nutriments !
Ingrédients :
Cette fois, je n'ai trouvé que des oignons et des algues en paillettes. Les enfants adorant les crackers d'oignons, j'aurais pu m'en contenter puisque j'avais les 400g nécessaires, mais cette laitue de mer (aosa en japonais, ou ulve) me semblait idéale pour un bel apport en minéraux alcalinisants.
Elle apporte de plus un petit goût salé pas désagréable.
Toutefois, vous pouvez choisir n'importe quelle autre algue dans cette préparation, pourvu qu'elle soit sèche et en paillettes (ou en poudre). Nori, dulse, kombu, etc. Cela permet de varier les plaisirs et les nutriments !
(photo : Mathurin) |
Ingrédients :
- 120g de graines de tournesol
- 60g de graines de chia ou de lin
- 400g d'oignons
- 10g de laitue de mer en paillettes (le poids n'est donné qu'à titre indicatif : on peut en mettre plus, en mettre moins, selon les goûts)
Comment faire ?
- Réduire les graines de chia ou de lin en poudre (au robot ou au moulin à café).
- Réduire les graines de tournesol en poudre (au robot), et mélanger avec les graines du dessus.
- Passer les oignons au robot afin d'en faire une purée et les incorporer au mélange de graines.
- Ajouter les algues rapidement afin qu'elles se réhydratent un peu avec le jus des oignons.
- Étaler sur les feuilles Teflex (ou de papier sulfurisé) du déshydrateur, et laisser sécher à 40 degrés C jusqu'à ce que les crackers soient cassants.
Caroline
mardi 27 mai 2014
Soigner une plaie avec de l'argile verte
Beaucoup de choses ont déjà été dites sur l'argile verte et il est très facile de trouver des informations sur le sujet.
Aujourd'hui, je ne vais donc pas vous faire un laïus sur ce remède mais je vais laisser les photos parler de son efficacité en usage externe.
Attention, c'est un peu gore ;o)
Je ne sais pas comment fait Mathurin mais il se blesse tout le temps au genou. Du coup, tous ses pantalons sont déchirés aux genoux et j'ai cessé de chercher à recoudre, à repriser, à renforcer - de toute façon je suis nulle en couture hihihi !
Donc, un vendredi après l'école il est allé jouer au foot au parc. Il faisait très beau, et tout à coup est tombée une belle averse qui n'a pas duré. Mais le sol est devenu glissant, et c'est comme ça qu'il s'est pris un gadin - sur le genou, vous l'aurez compris - qui lui a ouvert une belle plaie. Ni une ni deux il se remet debout, court à nouveau après la balle, et paf il glisse à nouveau - sur le même genou. Comme ça, s'il n'y avait pas encore assez de cailloux et de poussière dans la plaie, c'était réglé.
On n'a pas pensé à faire de photo de la blessure pleine de saletés le jour-même et c'est dommage, parce que ma collec' de photos gore aurait été plus complète. Je vous livre malgré tout les photos suivantes (vous verrez qu'après une nuit, tous les cailloux et saletés avaient été enlevés par l'action de l'argile), faites chaque matin après une nuit de cataplasme d'argile verte.
(Mode de préparation de l'argile sous les photos)
Le samedi (J1) et le dimanche (J2), comme je l'avais sous la main, j'ai pu lui faire 3 applications d'argile par jour, plus 1 toute la nuit. Les jours suivants je ne pouvais pas intervenir à l'école alors il gardait son cataplasme toute la journée.
À partir du jour 9, je lui ai dit que si on continuait encore un peu, il n'aurait plus une trace de sa blessure, pas une seule cicatrice. Il m'a regardée, indigné... justement, il la voulait, la cicatrice !
Je ne sais pas si c'est pour épater les copains ou séduire les filles, mais le warrior n'allait quand même pas renoncer à ça.
Bon, passons aux choses pratiques.
Préparation de l'argile en usage externe :
Qu'elle soit en morceaux ou en poudre, déposer de l'argile dans un bol, et recouvrir d'eau. Laisser l'argile absorber l'eau sans mélanger (c'est très important : quand on mélange l'argile, elle devient "imperméable" : elle n'absorbe plus les saletés, les toxines, les déchets), et remettre un peu d'eau si nécessaire. On veut une argile souple, qui s'étale facilement, qui s'introduit facilement dans la blessure, mais qui ne coule pas partout non plus !
Ne jamais utiliser de cuillère en métal pour manipuler l'argile, elle serait alors contrariée dans sa charge magnétique : du bois ou du plastique seulement.
Laisser l'argile reposer au moins 10 minutes (ou jusqu'à ce qu'elle ait bien absorbé l'eau) - personnellement je la prépare la veille pour le lendemain, ou le matin pour le soir.
Ensuite, déposer l'argile sur une gaze ou un mouchoir en tissu, plaquer contre la blessure (argile directement sur/dans la blessure), et maintenir comme on peut avec du scotch dermatologique et un bande par exemple.
Lorsqu'on enlève le cataplasme, il arrive que l'argile reste collée à la blessure. Il ne faut surtout pas tirer, car on arracherait du coup la fine pellicule de tissus tout neufs qui se sont formés pendant l'application de l'argile. On peut essayer de tremper dans de l'eau pour diluer l'argile collée, mais ça ne marche pas toujours. Alors on enlève le plus gros (je gratte en surface avec mon ongle pour rendre la couche d'argile plus fine), et on laisse le reste : le nouveau cataplasme d'argile fera le travail ne vous inquiétez pas.
J'utilise l'argile pour soigner toutes les blessures depuis des années, et des plaies comme celle que je vous ai présentée, les mousses en ont eu à la pelle.
Mais une fois, je coupais des pommes de terre à la mandoline et j'y ai laissé un bout de chair de mon pouce... Ça saignait vraiment beaucoup, alors j'ai vite versé de l'argile en poudre dans un coquetier, et j'y ai trempé mon pouce, le temps de préparer une pâte (argile + eau) à mettre en cataplasme. La poudre d'argile a fait cesser l'hémorragie très rapidement, et ensuite, le cataplasme a fait cesser la douleur. D'ailleurs je sentais, quand la douleur revenait, qu'il fallait changer l'argile : elle était saturée.
La chair de mon pouce a repoussé en 5-6 jours, et mes empreintes digitales se sont également reformées.
Un autre usage de l'argile en externe, outre l'éventail infini des blessures, c'est le panaris. Ma mère en a eu un près de l'ongle d'un doigt que le médecin voulait inciser. Que nenni, je lui ai fait une jolie petite poupée autour du doigt, remplie d'argile, pendant 2-3 jours, et un matin, surprise : une belle cloque pleine d'une substance "comme du chocolat blanc" avait pointé son nez. L'infection était remontée en surface, attirée par l'argile (il n'y avait pourtant pas de plaie ouverte). Une avant-dernière application d'argile a eu raison de la bulle, a tout nettoyé en profondeur, et un dernier cataplasme a cicatrisé la plaie. Terminé, le panaris.
Vous comprendrez que j'ai toujours de l'argile en poudre dans mon placard, et que je ne voyage pas sans non plus.
Je n'ai pas abordé l'usage interne, on en reparlera plus tard.
Caroline
Aujourd'hui, je ne vais donc pas vous faire un laïus sur ce remède mais je vais laisser les photos parler de son efficacité en usage externe.
Attention, c'est un peu gore ;o)
Je ne sais pas comment fait Mathurin mais il se blesse tout le temps au genou. Du coup, tous ses pantalons sont déchirés aux genoux et j'ai cessé de chercher à recoudre, à repriser, à renforcer - de toute façon je suis nulle en couture hihihi !
Donc, un vendredi après l'école il est allé jouer au foot au parc. Il faisait très beau, et tout à coup est tombée une belle averse qui n'a pas duré. Mais le sol est devenu glissant, et c'est comme ça qu'il s'est pris un gadin - sur le genou, vous l'aurez compris - qui lui a ouvert une belle plaie. Ni une ni deux il se remet debout, court à nouveau après la balle, et paf il glisse à nouveau - sur le même genou. Comme ça, s'il n'y avait pas encore assez de cailloux et de poussière dans la plaie, c'était réglé.
On n'a pas pensé à faire de photo de la blessure pleine de saletés le jour-même et c'est dommage, parce que ma collec' de photos gore aurait été plus complète. Je vous livre malgré tout les photos suivantes (vous verrez qu'après une nuit, tous les cailloux et saletés avaient été enlevés par l'action de l'argile), faites chaque matin après une nuit de cataplasme d'argile verte.
(Mode de préparation de l'argile sous les photos)
Jour 1 |
Jour 2 |
Jour 3 |
Jour 4 |
Jour 5 |
Jour 6 |
Jour 7 |
Jour 8 |
Jour 9, la plaie est entièrement refermée |
Le samedi (J1) et le dimanche (J2), comme je l'avais sous la main, j'ai pu lui faire 3 applications d'argile par jour, plus 1 toute la nuit. Les jours suivants je ne pouvais pas intervenir à l'école alors il gardait son cataplasme toute la journée.
À partir du jour 9, je lui ai dit que si on continuait encore un peu, il n'aurait plus une trace de sa blessure, pas une seule cicatrice. Il m'a regardée, indigné... justement, il la voulait, la cicatrice !
Je ne sais pas si c'est pour épater les copains ou séduire les filles, mais le warrior n'allait quand même pas renoncer à ça.
Bon, passons aux choses pratiques.
Préparation de l'argile en usage externe :
Qu'elle soit en morceaux ou en poudre, déposer de l'argile dans un bol, et recouvrir d'eau. Laisser l'argile absorber l'eau sans mélanger (c'est très important : quand on mélange l'argile, elle devient "imperméable" : elle n'absorbe plus les saletés, les toxines, les déchets), et remettre un peu d'eau si nécessaire. On veut une argile souple, qui s'étale facilement, qui s'introduit facilement dans la blessure, mais qui ne coule pas partout non plus !
Ne jamais utiliser de cuillère en métal pour manipuler l'argile, elle serait alors contrariée dans sa charge magnétique : du bois ou du plastique seulement.
Laisser l'argile reposer au moins 10 minutes (ou jusqu'à ce qu'elle ait bien absorbé l'eau) - personnellement je la prépare la veille pour le lendemain, ou le matin pour le soir.
Ensuite, déposer l'argile sur une gaze ou un mouchoir en tissu, plaquer contre la blessure (argile directement sur/dans la blessure), et maintenir comme on peut avec du scotch dermatologique et un bande par exemple.
Lorsqu'on enlève le cataplasme, il arrive que l'argile reste collée à la blessure. Il ne faut surtout pas tirer, car on arracherait du coup la fine pellicule de tissus tout neufs qui se sont formés pendant l'application de l'argile. On peut essayer de tremper dans de l'eau pour diluer l'argile collée, mais ça ne marche pas toujours. Alors on enlève le plus gros (je gratte en surface avec mon ongle pour rendre la couche d'argile plus fine), et on laisse le reste : le nouveau cataplasme d'argile fera le travail ne vous inquiétez pas.
J'utilise l'argile pour soigner toutes les blessures depuis des années, et des plaies comme celle que je vous ai présentée, les mousses en ont eu à la pelle.
Mais une fois, je coupais des pommes de terre à la mandoline et j'y ai laissé un bout de chair de mon pouce... Ça saignait vraiment beaucoup, alors j'ai vite versé de l'argile en poudre dans un coquetier, et j'y ai trempé mon pouce, le temps de préparer une pâte (argile + eau) à mettre en cataplasme. La poudre d'argile a fait cesser l'hémorragie très rapidement, et ensuite, le cataplasme a fait cesser la douleur. D'ailleurs je sentais, quand la douleur revenait, qu'il fallait changer l'argile : elle était saturée.
La chair de mon pouce a repoussé en 5-6 jours, et mes empreintes digitales se sont également reformées.
Un autre usage de l'argile en externe, outre l'éventail infini des blessures, c'est le panaris. Ma mère en a eu un près de l'ongle d'un doigt que le médecin voulait inciser. Que nenni, je lui ai fait une jolie petite poupée autour du doigt, remplie d'argile, pendant 2-3 jours, et un matin, surprise : une belle cloque pleine d'une substance "comme du chocolat blanc" avait pointé son nez. L'infection était remontée en surface, attirée par l'argile (il n'y avait pourtant pas de plaie ouverte). Une avant-dernière application d'argile a eu raison de la bulle, a tout nettoyé en profondeur, et un dernier cataplasme a cicatrisé la plaie. Terminé, le panaris.
Vous comprendrez que j'ai toujours de l'argile en poudre dans mon placard, et que je ne voyage pas sans non plus.
Je n'ai pas abordé l'usage interne, on en reparlera plus tard.
Caroline
jeudi 22 mai 2014
Bonbons glacés
Il commence à faire chaud chez nous. Envie de douceurs rafraîchissantes !
Voici deux recettes hyper faciles, dont l'une, d'ailleurs n'est même pas une recette...
Commençons par la non-recette :
Rincer des grains de raisin, les sécher grossièrement avec un torchon, les placer dans une boîte ou un sachet hermétique, et hop au congélateur pour une dizaine d'heures.
La consistance, quand on croque dans un grain de raisin congelé, est exactement celle du sorbet. Mais un sorbet facile à servir et facile à manger, avec les mains !
Super pour un goûter sain, frais, sucré et plein de vitamines.
Et rien n'est dit dans le titre, parce qu'il n'y a ni crème ni chocolat dans cette recette...
Couper une banane en rondelles.
Dans un petit bol, mélanger quelques cuillers à café d'huile de coco (fondue - chez nous en ce moment elle est liquide à température ambiante), y ajouter de la poudre de caroube. On veut une consistance assez épaisse, pour bien enrober les rondelles de bananes.
Recouvrir chaque rondelle de la préparation coco-caroube, et mettre au congélateur pour 10 heures au moins.
J'ai tenté de congeler d'abord mes rondelles de bananes. Le résultat visuel était plus joli, parce que l'huile de coco figeait dès qu'elle était en contact avec les morceau de fruit congelés, dont je pouvais en mettre plus. Mais j'ai trouvé ça assez pénible à faire parce que je devais me dépêcher pour ne pas laisser dégeler les bananes, aussi maintenant je saute cette étape.
La banane congelée rappelle vraiment la crème glacée, c'est délicieux.
Ça vous plaît ? Mes p'tits mousses adorent !
Caroline
Voici deux recettes hyper faciles, dont l'une, d'ailleurs n'est même pas une recette...
Commençons par la non-recette :
Du sorbet de raisin
(photo : Takaya) |
Rincer des grains de raisin, les sécher grossièrement avec un torchon, les placer dans une boîte ou un sachet hermétique, et hop au congélateur pour une dizaine d'heures.
La consistance, quand on croque dans un grain de raisin congelé, est exactement celle du sorbet. Mais un sorbet facile à servir et facile à manger, avec les mains !
Super pour un goûter sain, frais, sucré et plein de vitamines.
De la crème glacée enrobée de chocolat
(photo : Takaya) |
Et rien n'est dit dans le titre, parce qu'il n'y a ni crème ni chocolat dans cette recette...
Couper une banane en rondelles.
Dans un petit bol, mélanger quelques cuillers à café d'huile de coco (fondue - chez nous en ce moment elle est liquide à température ambiante), y ajouter de la poudre de caroube. On veut une consistance assez épaisse, pour bien enrober les rondelles de bananes.
Recouvrir chaque rondelle de la préparation coco-caroube, et mettre au congélateur pour 10 heures au moins.
J'ai tenté de congeler d'abord mes rondelles de bananes. Le résultat visuel était plus joli, parce que l'huile de coco figeait dès qu'elle était en contact avec les morceau de fruit congelés, dont je pouvais en mettre plus. Mais j'ai trouvé ça assez pénible à faire parce que je devais me dépêcher pour ne pas laisser dégeler les bananes, aussi maintenant je saute cette étape.
La banane congelée rappelle vraiment la crème glacée, c'est délicieux.
Ça vous plaît ? Mes p'tits mousses adorent !
Caroline
lundi 19 mai 2014
Un parc d'oiseaux à Tokyo
Another bird... |
Il n'y a pas longtemps, papa et moi sommes allés dans un parc d'oiseaux où il avait lieu notre cours de photo. Le parc s'appelle : "Tokyo Port Wild Bird Park". Comme le dit le nom, c'est un parc avec des oiseaux sauvages qui ne sont pas dans des cages, et qui sont entièrement libres de partir quand ils veulent. Ce parc a été construit parce que l'emplacement est très près de l'aéroport de Haneda, et c'est pour la sécurité de ces oiseaux et des avions que ce parc a été construit. Je vous explique ; si un oiseau, (n'importe quel oiseau), rentre dans un réacteur d'un avion, tout explose!
J'aimerais bien y retourner bientôt ! Ç'est un endroit très bien pour prendre des photos, ou bien, juste se balader !
Mathurin
dimanche 18 mai 2014
vendredi 16 mai 2014
Et les protéines ?
La question que tout végétalien entendra au moins 42 fois dans sa carrière de végétalien. Et ça inquiète encore plus les gens quand on leur dit qu'on mange cru, parce qu'ils savent bien qu'à la rigueur, on trouve des protéines dans les légumineuses et les céréales complètes - aliments absents ou vraiment minoritaires dans l'alimentation crue.
On a une drôle d'idée sur les protéines : les protéines, c'est ce qui rend fort. Les copains de Mathurin lui disaient au début qu'il ne pourrait jamais être fort s'il ne mangeait plus de viande. Ce à quoi Mathurin répondait que le taureau ne mange que de l'herbe et qu'ils ne se risqueraient pourtant pas à l'énerver ; que le cheval, également herbivore, court bien plus vite qu'eux.
En fait, les protéines, à quoi ça sert ?
Ce ne sont pas des carburants, ce n'est pas ce qui fournit l'énergie à l'organisme. Ça, c'est le rôle des sucres.
Non, les protéines, ce sont des sortes de briques avec lesquelles le corps se construit de la matière vivante, des tissus. Un enfant en pleine croissance aura donc proportionnellement plus besoin de protéines qu'un adulte, lequel n'a besoin que de renouveler ses tissus, pas de les accroître en quantité.
De quelle quantité de protéines avons-nous besoin ?
Si on comprend à quoi servent les protéines (la construction des tissus), il suffit d'étudier la composition de l'aliment par excellence du plus jeune enfant : le lait maternel. Or le lait maternel ne contient que... 7% de protéines. À une période de croissance qui ne sera jamais plus égalée au cours de la vie.
Donc, au moment où l'être humain a le plus besoin de protéines, la nature a prévu de lui en fournir 7% de son alimentation totale... Seulement. Ça remet les pendules à l'heure, non ?
Mais le mythe est coriace. Et à l'époque où nous devenions végétaliens, j'ai moi-même cédé à la peur de la carence, surtout pour les enfants. J'ai considérablement augmenté notre apport en légumineuses, je suis passée aux céréales complètes, on a mangé encore plus de tofu, et j'ai savamment réfléchi à la question des "protéines végétales complémentaires" *. Je ne vais pas vous refaire un blabla là-dessus, car tout ça a fini par s'écrouler quand j'ai enfin compris que, végétales ou animales, les protéines sont acidifiantes, et donc favorisent la perte minérale (donc osseuse) et fatiguent les reins. En effet, ces protéines (animales ou issues des céréales et légumineuses) sont basées sur l'azote, qui est dégradé par le corps en acide urique. L'acide urique est une toxine très difficile à éliminer par le corps quand il est produit en trop grande quantité, ce qui est le cas avec ces aliments trop riches en protéines.
En fait, de quelles protéines avons-nous besoin ?
Une alimentation physiologique, composée de fruits, de légumes, de feuilles vertes, et d'un peu de noix (tout ça cru), répond parfaitement aux besoins de l'organisme humain. Normal, puisque c'est ce que la nature a prévu ! Inutile de recourir donc aux légumineuses qu'il faut cuire, à la viande qu'il faut chasser, il suffit de tendre les mains vers les fruits ou attraper les feuilles vertes qui poussent à la surface du sol.
Les protéines sont partout car elles sont constitutives de chaque cellule vivante, qu'elle soit humaine, animale, ou végétale. Il est donc impossible d'être carencé en protéines.
En ce qui concerne la qualité de ces protéines, revenons un peu sur la digestion humaine. Le corps ne se nourrit que d'acides aminés, qui sont les constituants de protéines. Pour faire simple, une protéine est une chaîne plus ou moins longue d'acides aminés, et pour faire imagé, une protéine est un train dont les wagons sont les acides aminés.
Or la protéine est trop grosse pour être utilisée par l'organisme, il doit d'abord la décomposer en ses constituants de base, et cela lui demande un effort de digestion. Par contre, les herbes et les feuilles vertes offrent directement ces acides aminés : la digestion est facile, rapide, l'élément protéinique est biodisponible (= utilisable tel quel par l'organisme).
Saviez-vous que dans une tête de salade romaine, il y a... plus de 7g de protéines, enfin d'acides aminés, biodisponibles donc facilement assimilables par l'organisme ?
Caroline
* Je tiens à préciser ici que vous trouverez de nombreuses recettes sur ce blog qui remontent à cette époque familiale du "végétalisme cuit", lequel inclut une quantité très importante de légumineuses et céréales complètes. Je n'efface pas ces recettes car, après tout, elles font partie de mon chemin, de ma transition alimentaire, et que si j'en ai eu besoin à un moment donné dans ma vie, d'autres peuvent également y trouver leur compte.
J'insiste néanmoins sur le fait qu'à mon avis un régime fondé sur ces aliments est une grande erreur et qu'il ne doit être que temporaire à cause de l'acidification massive qu'il produit inéluctablement.
On a une drôle d'idée sur les protéines : les protéines, c'est ce qui rend fort. Les copains de Mathurin lui disaient au début qu'il ne pourrait jamais être fort s'il ne mangeait plus de viande. Ce à quoi Mathurin répondait que le taureau ne mange que de l'herbe et qu'ils ne se risqueraient pourtant pas à l'énerver ; que le cheval, également herbivore, court bien plus vite qu'eux.
En fait, les protéines, à quoi ça sert ?
Ce ne sont pas des carburants, ce n'est pas ce qui fournit l'énergie à l'organisme. Ça, c'est le rôle des sucres.
Non, les protéines, ce sont des sortes de briques avec lesquelles le corps se construit de la matière vivante, des tissus. Un enfant en pleine croissance aura donc proportionnellement plus besoin de protéines qu'un adulte, lequel n'a besoin que de renouveler ses tissus, pas de les accroître en quantité.
De quelle quantité de protéines avons-nous besoin ?
Si on comprend à quoi servent les protéines (la construction des tissus), il suffit d'étudier la composition de l'aliment par excellence du plus jeune enfant : le lait maternel. Or le lait maternel ne contient que... 7% de protéines. À une période de croissance qui ne sera jamais plus égalée au cours de la vie.
Donc, au moment où l'être humain a le plus besoin de protéines, la nature a prévu de lui en fournir 7% de son alimentation totale... Seulement. Ça remet les pendules à l'heure, non ?
Mais le mythe est coriace. Et à l'époque où nous devenions végétaliens, j'ai moi-même cédé à la peur de la carence, surtout pour les enfants. J'ai considérablement augmenté notre apport en légumineuses, je suis passée aux céréales complètes, on a mangé encore plus de tofu, et j'ai savamment réfléchi à la question des "protéines végétales complémentaires" *. Je ne vais pas vous refaire un blabla là-dessus, car tout ça a fini par s'écrouler quand j'ai enfin compris que, végétales ou animales, les protéines sont acidifiantes, et donc favorisent la perte minérale (donc osseuse) et fatiguent les reins. En effet, ces protéines (animales ou issues des céréales et légumineuses) sont basées sur l'azote, qui est dégradé par le corps en acide urique. L'acide urique est une toxine très difficile à éliminer par le corps quand il est produit en trop grande quantité, ce qui est le cas avec ces aliments trop riches en protéines.
En fait, de quelles protéines avons-nous besoin ?
Une alimentation physiologique, composée de fruits, de légumes, de feuilles vertes, et d'un peu de noix (tout ça cru), répond parfaitement aux besoins de l'organisme humain. Normal, puisque c'est ce que la nature a prévu ! Inutile de recourir donc aux légumineuses qu'il faut cuire, à la viande qu'il faut chasser, il suffit de tendre les mains vers les fruits ou attraper les feuilles vertes qui poussent à la surface du sol.
Les protéines sont partout car elles sont constitutives de chaque cellule vivante, qu'elle soit humaine, animale, ou végétale. Il est donc impossible d'être carencé en protéines.
protéine : acides aminés reliés en chaîne |
En ce qui concerne la qualité de ces protéines, revenons un peu sur la digestion humaine. Le corps ne se nourrit que d'acides aminés, qui sont les constituants de protéines. Pour faire simple, une protéine est une chaîne plus ou moins longue d'acides aminés, et pour faire imagé, une protéine est un train dont les wagons sont les acides aminés.
Or la protéine est trop grosse pour être utilisée par l'organisme, il doit d'abord la décomposer en ses constituants de base, et cela lui demande un effort de digestion. Par contre, les herbes et les feuilles vertes offrent directement ces acides aminés : la digestion est facile, rapide, l'élément protéinique est biodisponible (= utilisable tel quel par l'organisme).
Saviez-vous que dans une tête de salade romaine, il y a... plus de 7g de protéines, enfin d'acides aminés, biodisponibles donc facilement assimilables par l'organisme ?
Caroline
* Je tiens à préciser ici que vous trouverez de nombreuses recettes sur ce blog qui remontent à cette époque familiale du "végétalisme cuit", lequel inclut une quantité très importante de légumineuses et céréales complètes. Je n'efface pas ces recettes car, après tout, elles font partie de mon chemin, de ma transition alimentaire, et que si j'en ai eu besoin à un moment donné dans ma vie, d'autres peuvent également y trouver leur compte.
J'insiste néanmoins sur le fait qu'à mon avis un régime fondé sur ces aliments est une grande erreur et qu'il ne doit être que temporaire à cause de l'acidification massive qu'il produit inéluctablement.
mardi 13 mai 2014
Gâteau carotte-coco
(photo : Takaya) |
Moui, dit comme ça, ça ne fait pas très glamour.
Reprenons : Gâteau lingot.
Ça fait un peu trop banquier.
Alors : Gâteau d'anniversaire cru pour Mathurin.
(photo : Takaya) |
Ou encore : Gâteau je-ne-jette-pas-ma-pulpe-de-carotte-quand-j'ai-fait-un-jus.
(photo : Takaya) |
Bon, peu importe, voici la recette. Avec 3 ingrédients seulement, qui dit mieux ?!
Ingrédients :
- 200g de pulpe de carotte (ou 200g de carottes hachées très fin au robot et pressées pour en extraire le maximum de jus)
- 70g de dattes trempées une nuit (les recouvrir du minimum d'eau)
- 30g de coco râpée séchée
Réalisation :
Enlever la peau des dattes, qui part facilement après la nuit de trempage, et les mixer au robot en une belle pâte crémeuse (sans leur eau, qui est d'ailleurs devenue un sirop)
.
.
Ensuite, il s'agit de mélanger la pulpe de carotte, la purée de dattes, et la noix de coco. Je l'ai fait dans un bol, à la main, mais on peut éventuellement le faire au robot (attention toutefois à ne pas finir avec une pâte complètement homogène, sentir la noix de coco sous la dent est très agréable).
Si la préparation est trop dense, ajouter un peu du sirop de dattes formé par le trempage.
Chemiser une petite barquette ou un boîte en plastique avec du papier sulfurisé, y tasser la préparation, et laisser durcir au frigo pendant au moins 3 heures.
Démouler et saupoudrer de noix de coco râpée.
_______________
dimanche 11 mai 2014
samedi 10 mai 2014
Les épinards et l'acide oxalique
Il est courant d'entendre ou de lire que l'acide oxalique (contenu notamment dans les épinards) est un dangereux toxique car il 1) il se combine au calcium et entraîne la décalcification, et 2) il s'accumule en cristaux inorganiques dans les reins (calculs) et les articulations.
C'est vrai !
Donc : les épinards sont des aliments très dangereux pour notre santé !
Sauf que... ça ne vaut que pour l'acide oxalique transformé par la cuisson ! Car la cuisson précipite les minéraux en de gros amas inertes. Et quand on consomme ces minéraux inertes, ils s'accumulent dans les reins sous forme de cristaux.
L'acide oxalique présent dans les aliments sous forme normale, naturelle, donc CRUE, se présente au contraire sous forme colloïdale : "matériel sédimentaire non cristallisé" (Larousse), c'est-à-dire une substance constituée de fines particules qui ont chacune une charge électrique.
Et cet acide oxalique sous forme colloïdale est en fait un puisant allié de notre santé. Il joue en effet un rôle essentiel dans le péristaltisme intestinal, autrement dit il aide le système nerveux entérique à générer les mouvements de l'intestin qui font progresser les selles.
Alors, oui, mangeons des épinards pleins d'acide oxalique, mais ne les faisons plus jamais cuire !
Caroline
C'est vrai !
Donc : les épinards sont des aliments très dangereux pour notre santé !
Sauf que... ça ne vaut que pour l'acide oxalique transformé par la cuisson ! Car la cuisson précipite les minéraux en de gros amas inertes. Et quand on consomme ces minéraux inertes, ils s'accumulent dans les reins sous forme de cristaux.
L'acide oxalique présent dans les aliments sous forme normale, naturelle, donc CRUE, se présente au contraire sous forme colloïdale : "matériel sédimentaire non cristallisé" (Larousse), c'est-à-dire une substance constituée de fines particules qui ont chacune une charge électrique.
Et cet acide oxalique sous forme colloïdale est en fait un puisant allié de notre santé. Il joue en effet un rôle essentiel dans le péristaltisme intestinal, autrement dit il aide le système nerveux entérique à générer les mouvements de l'intestin qui font progresser les selles.
Alors, oui, mangeons des épinards pleins d'acide oxalique, mais ne les faisons plus jamais cuire !
Caroline
Inscription à :
Articles
(
Atom
)