mercredi 30 avril 2014

Croquettes au curry, ou comment recycler la pulpe de carotte issue de l'extracteur de jus

(photo : Mathurin)


Je fais beaucoup de jus de carotte, c'est même la base de mes jus. Un kilo de carottes me donne environ 500 ml de jus (souvent additionné d'épinards, ou de céleri, ou encore un pamplemousse... on se régale !), et je me retrouve donc avec 500g de pulpe de carotte.

Les fibres de légumes qui ressortent de l'extracteur sont en général bonnes pour la poubelle ou le compost. Sauf les fibres de carotte (ou de betterave), qu'on appelle d'ailleurs "pulpe", qui contiennent encore des nutriments et qui sont réutilisables de multiples manières que j'aime tester au gré de mes inspirations.

Alors à condition que vos carottes soient bio, car les pesticides et autres joyeusetés se concentrent dans les fibres, ne jetez plus la pulpe quand vous vous faites un jus ! Et pour ceux qui n'ont pas d'extracteur, vous pouvez réaliser cette recette en passant 500g de carottes dans le robot afin de les hacher menu.

Je vous présente aujourd'hui une recette que je réalise souvent tellement elle plaît à la maison. Les enfants aiment manger ces croquettes enroulées dans des feuilles de salade ou de kale, ou directement à la main. Elles sont sèches à l'extérieur, moelleuses à l'intérieur, légères et pleines de goût.



Ingrédients :

  • 500g de pulpe de carotte après extraction du jus / ou 500g de carottes finement hachées au robot
  • 1 petit oignon
  • 90g de graines de tournesol
  • 1 gousse d'ail
  • persil
  • 1 petit morceau de gingembre (à vous de voir la taille, selon votre goût)
  • 1 cuillère à soupe de graines de chia si vous utilisez de la pulpe de carotte / ou 3 cuillères à soupe si vous utilisez des carottes hachées (car elle contiennent encore leur jus)
  • du curry en poudre
  • du curcuma en poudre
Beaucoup d'ingrédients ? Non, relisez, ce sont surtout des aromates !


Réalisation :

Placer la pulpe de carotte / ou les carottes hachées + les graines de chia dans un bol assez grand.
Mettre dans le robot : l'oignon, les graines de tournesol, l'ail, le persil, le gingembre, et mixer.
Mélanger cette pâte avec les carottes dans le bol.
Ajouter les épices, le tamari, et bien mélanger.

Façonner des petites croquettes soit à la main, soit avec un petit moule (mouillé, ça se détachera mieux), en tassant bien la préparation. Disposer sur les grilles du déshydrateur et laisser sécher sur 40 degrés C pendant au moins 6 heures.

Plus les croquettes seront sèches, mieux elles se tiendront mais je trouve que déjà après 6 heures elles sont impeccables pour un dîner à table. Si vous voulez les emporter, alors un temps de séchage un peu plus long se justifiera.


(photo : Mathurin)


J'y pense seulement maintenant mais... je vois bien des petits raisins se cacher dans ces croquettes. Bon, la prochaine fois !

Caroline

lundi 28 avril 2014

Caviar d'aubergines cru

Tartinades, houmous, dips, spreads, sauces, purées... tous ces trucs mous qui vont avec tout, nous, on adore. On les tartine sur des feuilles vertes qu'on roule, on y trempe des bâtons de légumes crus, on les verse sur de la salade, on y plonge une pomme de terre vapeur qu'on mange à la main, ou, de manière plus civilisée, on en fait un petit tas sur le bord de l'assiette pour accompagner n'importe quoi.
On a-do-re, je vous dis.
Alors j'en fais souvent. Pour ne pas dire presque tous les jours. Et ce caviar d'aubergines cru, il est merveilleux et vraiment simple à réaliser.

(photo : Mathurin)


Ingrédients :
  • 600g d'aubergines
  • le jus d'un citron
  • 4 cuillères à soupe de tahini (ou de purée d'amandes)
  • un peu de persil frais
  • des herbes de Provence séchées
  • 1 gousse d'ail
  • une quinzaine d'olives noires dénoyautées

Réalisation :

1 ) La veille ou 3-4 heures à l'avance :
Couper les aubergines en petits morceaux, ou mieux, les passer à la mandoline afin d'obtenir des lamelles toutes fines. Les disposer dans un bol, et les arroser du jus de citron. Bien mélanger à la main, et laisser reposer, tout en pressant de temps en temps avec la main. Les aubergines vont rendre leur eau.

2) Essorer les aubergines en les pressant à la main (réserver le jus), les mettre dans le robot avec tous les autres ingrédients, et mixer. Selon la consistance désirée, ajouter un peu du jus des aubergines pour assouplir la préparation.

Et c'est tout !

Caroline

dimanche 27 avril 2014

jeudi 24 avril 2014

L'hygiénisme

(photo : Takaya)


L'hygiénisme est une pratique qui vise à promouvoir la santé dans le respect des lois de la nature. La maladie n'est autre que la manifestation de la négligence de ces lois.

Contrairement à la médecine, l'hygiénisme ne cherche pas à pallier une déficience mais à rétablir les fonctions vitales en supprimant ce qui les entrave, en supprimant tout ce qui empêche l'organisme de fonctionner normalement (normalement = à son meilleur rendement).

Ces empêcheurs, ce sont les toxines.
Même l'organisme le plus sain produit des toxines, c'est inhérent au processus de la vie (car une cellule qui s'est nourrie doit obligatoirement éliminer, et ces éliminations sont des déchets, donc des toxines à évacuer). Mais tant que la quantité de toxines reste inférieure à la capacité d'élimination (= émonctorielle) du corps, tout va bien, il n'y a pas d'encrassage.
Par contre, dès que cette quantité de toxines augmente et dépasse le seuil d'élimination, il se produit littéralement une étouffement des cellules par leurs propres déchets, et c'est l'apparition de la maladie (au sens large, de la petite rougeur jusqu'au cas le plus grave, en passant par les douleurs variées).


Dans la perpective hygiéniste, les symptômes de la maladie ne sont que des manifestations de la toxémie. Aussi, plutôt que d'avoir recours à des médicaments qui vont faire taire le symptôme - et donc cacher le véritable problème - on va chercher à débarrasser le corps de ce qui l'entrave et l'empêche de fonctionner normalement : on va le nettoyer de ses toxines.

Et ça, je trouve que c'est vraiment chouette comme nouvelle. Ça nous dit que la maladie n'est pas une fatalité. Si on accepte de nettoyer son corps des toxines qui en étouffent certains organes plus ou moins ciblés selon les cas, alors on recouvre la santé.

Vous allez me dire... oui mais... et les maladies génétiques ? On n'y peut rien, on est né comme ça, on est prédéterminé...
Il est vrai qu'on hérite du terrain plus ou moins toxique de nos parents (ceci dit sans jugement de valeur morale soyons clairs ! Je parle de toxémie physiologique !). Mais il y a plus fort que la génétique : l'épigénétique !!!

L'épigénétique est "l'ensemble des mécanismes moléculaires ayant lieu au niveau génome et de la régulation de l'expression des gènes qui peuvent être influencés par l'environnement et l'histoire individuelle ainsi qu'être potentiellement transmissibles d'une génération à l'autre, sans altération des séquences nucléotidiques (ADN), et avec un caractère réversible (Wikipédia, et c'est moi qui souligne).

Et ÇA, c'est une super bonne nouvelle !! On peut agir sur la génétique via l'environnement et les conditions de vie !!
Alors certes, on est "né comme ça", mais désormais, on sait qu'on peut agir sur ce "comme ça". On n'a plus à subir toute sa vie des données de base qui sont faibles, carencées, ou même anormales. On peut littéralement faire en sorte que les gènes se comportent autrement si on change leur contexte, et ce qui fonctionnait mal se met à fonctionner normalement, se régénère.

Ce contexte, c'est notre hygiène de vie. L'hygiénisme met en avant 3 données principales qui sont : une alimentation physiologique (adaptée à l'espèce humaine), un sommeil physiologique (respectant le soleil), et l'activité physiologique (ni intense, ni inexistante).

En ce qui concerne plus particulièrement l'alimentation, Albert Mosseri (hygiéniste) la définit comme telle : pas de céréales, très peu de produits animaux, pas du tout de sel, d'épices fortes, d'alcool, et donc uniquement des fruits, des légumes, des feuilles vertes et des noix. En gros : tout ce qui se cueille et se consomme directement sans avoir besoin de cuisson. On peut donc inclure un peu de chair animale, ça reste physiologique en petites quantités.

En dehors de cette alimentation physiologique, l'organisme peut survivre un temps, mais tombera "malade" au bout du compte. N'est-ce pas ce qui se vérifie jour après jour dans notre monde ?

Nous sommes ici bien au-delà d'une "théorie", d'un système élaboré par l'intellect. Nous sommes au contraire en plein dans le bon sens. En effet, manger ce que nous donne la nature (= cueillette) sans avoir à risquer notre vie (≠ chasse), et le manger tel qu'elle nous le donne (sans outil et sans cuisson), tombe vraiment sous le bon sens. Et il est également de bon sens d'en déduire que c'est ce qu'elle a prévu pour l'être humain et pour son bon fonctionnement physiologique.
De là, tout ce qui n'entre pas dans cette catégorie d'aliments, et tout ce qui requiert une cuisson (pire encore : tout ce qui a été transformé, additionné, trafiqué, stérilisé, raffiné etc, bref tout ce qui est issu du processus industriel) entrave le bon fonctionnement de l'organisme humain et mène à la maladie.

Il ne s'agit pas d'être "d'accord" ou "pas d'accord", puisqu'il s'agit d'une loi. C'est comme ça, point barre. On n'a plus à choisir une théorie de santé comme on choisit son camp politique ou son équipe de foot. Il n'y a plus qu'à accepter parce qu'il s'agit d'une loi naturelle universelle, qui vaut pour tous les humains.

Par contre, après, il a des choix : suivre ou ne pas suivre la loi - à des degrés divers et personnels. Par exemple, vous savez très bien que votre voiture roule à l'essence, c'est la loi du mode d'alimentation de votre voiture, mais vous avez parfaitement le droit de lui coller des bananes dans le réservoir. À vous d'en assumer les conséquences (question de bon sens, non ?).
Ou encore, vous savez très bien que vous n'avez pas le droit de piquer dans les magasins, c'est la loi, mais vous avez le choix de respecter cette loi ou non, et encore une fois, d'en assumer les conséquences (encore une fois : le bon sens !).
Et je respecte tous les choix, c'est une affaire personnelle, on a tous nos raisons de choisir tel ou tel comportement.

Bon, il y a aussi ceux qui ne connaissent pas la loi. Il y a quelques années, la nutrition était vraiment le cadet de mes soucis, ça ne m'intéressait pas du tout, et je n'avais pas du tout conscience d'enfreindre une loi universelle physiologique en me nourrissant de Nutella (si, je vous assure). C'est un autre cas de figure et je ne peux pas jeter la pierre à ces personnes puisque pas plus tard qu'il n'y a pas si longtemps que ça j'étais encore convaincue que mon pain au levain naturel fait maison avec de la farine de blé complet bio était bon pour la santé.

Il faut dire qu'avant de connaître l'hygiénisme, j'étais perdue au milieu de toutes les "idées", les "théories" disponibles. Par exemple, quand je me suis intéressée au cas des produits laitiers, j'ai lu des livres qui les décriaient, et qui affirmaient que le lait de soja est bien meilleur pour la santé. Plus tard j'ai croisé la route du cas du soja, et on m'a convaincue qu'il est un véritable poison à cause de toutes les purines qu'il contient et de son acide phytique. Oui mais encore plus tard quand je me suis tournée vers la "théorie" végane, les bouquins disaient que le tofu (à base de soja) est une panacée. Bien bien bien... Poursuivant mon chemin, je me penche enfin sur le sujet du gluten, on me conseille de remplacer la farine de blé par tout un mélange de farines, d'amidons, de gommes et que sais-je encore, et me rendre la vie encore plus compliquée... Parce que sur tel site on vous dit que les amidons sont nocifs, et dans tel livre on vous prouve que les gommes sont de dangereux additifs...

BASTA !!!
Je fais quoi, moi, de toutes ces théories, ces idées qui se veulent toutes en faveur de notre santé et qui finalement s'annulent les unes les autres ??? Eh bien je suis censée me faire ma petite opinion à moi, ma petite croyance personnelle. Au risque de me planter totalement et de devoir en faire les frais plus tard malade au fond de mon lit (ou pire).

Mais en fait, toutes ces propositions ne sont au fond que de théories élaborées par l'intellect (ex : l'être humain a besoin de calcium, or il y a beaucoup de calcium dans le lait de vache, donc l'être humain doit consommer du lait de vache) qui demandent ensuite une adhésion : être pour ou contre l'idée en question.
Alors que l'hygiénisme ne fait qu'énoncer une loi universelle à laquelle on n'a pas à adhérer ou non, puisque c'est comme ça et pas autrement. Le choix n'intervient qu'après.
L'hygiénisme ne fournit pas des études scientifiques selon des spécialités, des découpages analytiques, ni des résultats chiffrés. Et c'est tant mieux, parce que je n'en peux plus de ces théories. Je veux du bon sens et de l'expérimentation, de l'observation et des conclusions personnelles. On se prend trop la tête avec les spécialisations en matière de santé alors qu'il ne s'agit que d'une seule loi à énoncer et à suivre.

Alors :
 "Que ta nourriture soit ton remède 
et ton remède ta nourriture"
Hyppocrate, médecin grec (460 av. JC - 470 av. JC)

Caroline

lundi 21 avril 2014

Le Mistigri du présent

Vous connaissez certainement ce jeu, qu'on appelait le Pouilleux quand j'étais d'jeune, ou le Menteur, ou encore le Vieux Garçon. Aujourd'hui, ça s'appelle le Mistrigri. On a un magnifique jeu de cartes sur la mythologie* dans lequel le Mistigri est représenté par la déesse Héra. Mais dans mon Mistigri à moi, c'est Calvin (de Calvin and Hobbes, Bill Waterson), le chenapant qui fait des grimaces.

Le principe est le même qu'avec un jeu de cartes classique : il faut constituer des paires, et celui qui reste avec le Mistigri en main a perdu la partie.



Ici, mes paires sont un sujet + un verbe au présent. Ne pas se tromper et ne pas associer un "je" avec le "dit" par exemple... Bref, ça fait réviser les conjugaisons tout en s'amusant. Même Mathurin en profite, ça ne lui fait pas de mal de revoir tout ça.

Comment jouer (2 joueurs ou plus) :

Distribuer toutes les cartes à tous les joueurs.

Chaque joueur commence par faire les paires possibles dans son propre jeu de cartes. Je vérifie chaque paire faite par les enfants, c'est quand même à la base un exercice de français ;o)

Ensuite, le joueur qui commence pioche une carte au hasard parmi celles de son voisin de droite, et voit s'il peut faire une nouvelle paire avec cette carte. Si oui, il la pose avec les autres, sinon, on continue.
Celui qui vient de se faire piocher une carte joue à son tour, en piochant chez son voisin de droite.
Et ainsi de suite.

Le perdant est donc celui qui se retrouve avec la grosse grimace de Calvin dans la main ! (Même si en fait tout le monde est gagnant puisque tout le monde a révisé ses conjugaisons du présent sans s'en rendre compte, gnark gnark gnark...).

Vous pouvez télécharger ici les cartes à découper. N'oubliez pas de coller un autocollant, ou imprimer une image, ou la dessiner vous-même, afin de représenter le Mistigri. J'ai laissé 3 cartes blanches pour ceux qui veulent varier le Mistigri selon leur humeur.
J'ai choisi de coller mes cartes sur du carton mais on peut également les plastifier.

Amusez-vous bien !

Caroline

* D'ailleurs, je recommande vivement tous les jeux Sylvie de Soye, des merveilles aussi ludiques qu'éducatives.

dimanche 20 avril 2014

vendredi 18 avril 2014

"Lait" de dattes

Une boisson onctueuse, sucrée, et hautement nutritive ? Du "lait" de dattes !

(photo : Takaya)

Il y a 3 manières pour faire ce délice :

  • Avec de la pâte de dattes achetée toute prête : il suffit de passer au blender 200g de cette pâte avec 1 litre d'eau.

  • Avec un blender puissant : mixer directement 200g dattes (dénoyautées) avec 1 litre d'eau.

  • Avec un extracteur de jus et l'embout sans filtre : passer 200g de dattes dans l'extracteur (cf. photo ci-dessous qui fait évidemment hurler de rire les plus jeunes de la famille...), récupérer la pâte et la mixer au blender avec 1 litre d'eau.
(photo : Takaya)

C'est vraiment très simple. On peut même ajouter un peu de poudre de vanille, ou du cacao, ou remplacer l'eau par de l'eau de coco. 

(photo : Takaya)
À la vôtre !

Caroline

lundi 14 avril 2014

Mon materiel de photo

(Par Mathurin)



Dernièrement, j'ai reçu un commentaire sur Mes photos de la semaine -5- qui me demandait avec quel appareil je prenais mes photos. (Au passage, j'aime bien les commentaires!)

The very cool flower...
Ça fait un tout petit peu plus d'un an que j'ai commencé à faire de la photo. J'ai commencé avec un petit Canon PowerShot A2300 HD, pour aller à un Pentax *istD, et ensuite, un Nikon D7000. Je shoote aussi avec un Nikon F, un appareil qui utilise du film.

Bird

Colors
Le Canon PowerShot A2300 HD, c'était mon premier appareil-photo. Je l'ai encore mais je ne m'en sers plus.

Je ne me sers plus du Pentax *istD, mais Papa s'en sert encore.

Le Nikon D7000, celui dont je me sers en ce moment est un brave petit appareil, il a le standard 35mm F 1.8 - équivalent 52.5 sur le Nikon D7000. Il a aussi un macro 105mm F 2.8 - équivalent 157.5 sur le Nikon D7000. Et enfin un zoom grand angle 11-16 F 2.8 de Tokina - équivalent 16.5-24 sur le Nikon D7000.

Et voila ! Mon matos d'appareil-photo !


Et si ça vous intéresse, voici mon compte Flickr.


Mathurin

L'intérêt des jus de légumes frais

Il y a quelques semaines, je me suis enfin décidée : oui, j'allais acquérir un extracteur de jus.
J'ai mis des mois à peser le pour et le contre, et pendant des mois il y eut plus de contre que de pour. Mais une fois que j'ai eu bien compris ce qu'était un jus frais et à quoi il servait, j'ai senti que les jus allaient devenir une part importante de notre alimentation. Pas à la place de, mais en plus. Je vous explique.

(photo : Mathurin)


Quand un aliment entre dans notre corps, que se passe-t-il ? Il est digéré. En quoi consiste cette digestion ? En un travail de séparation entre les éléments qui vont être gardés en vue de l'assimilation, et ceux qui seront rejetés car dépourvus d'intérêt nutritionnel (quand ce n'est pas carrément "totalement toxiques" mais ce n'est pas la question aujourd'hui).
Autrement dit, notre digestion consiste à séparer les fibres (non assimilables) des nutriments (ce qui nourrit les cellules). Or la digestion est une fonction normale de l'organisme qui varie selon les individus. Certains digèrent très bien, et pour d'autres c'est plus laborieux. Pour ceux chez qui c'est plus laborieux, le résultat de leur travail digestif est très pauvre : la séparation de ce qui est assimilable et de ce qui ne l'est pas est mal faite, et dans de nombreux cas, seuls 10 à 20% des nutriments sont assimilés (c'est peu !!). Quand on parle de carences alimentaires, il vaudrait mieux travailler avant tout la fonction d'assimilation avant d'absorber des compléments alimentaires...

(photo : Mathurin)

Qui sont-ils, ceux-là qui "digèrent mal" ? On pense bien sûr aux personnes malades, aux personnes âgées, aux personnes affaiblies... Mais je crois bien que globalement, il s'agit de nous tous. Nous tous qui sommes en état de sous-vitalité par rapport à ce que nous pourrions expérimenter si nous avions un régime totalement physiologique, en accord total avec notre nature. Et je suis persuadée que nous avons tous une fonction assimilative très limitée par rapport à ce qu'elle devrait être. Oh ce ne sont pas les quantités d'aliments que nous consommons qui font défaut : pour consommer, nous consommons ! Sur le plan calorique, nous avons notre dose ! Mais là où le bât blesse c'est sur l'assimilation des micro nutriments, à cause de notre système digestif dégénéré par la consommation de toxiques (gluten, produits laitiers, sucre raffiné, excitants, additifs, protéines animales en masse).
Conséquence : on a beau absorber de grandes quantités de nourriture dense en calories, on assimile mal les nutriments, et on est en carence. De fer, de magnesium, de telle vitamine, de tel minéral...

Le remède, il existe ! Je ne parle pas des compléments alimentaires qui sont vendus dans le commerce... Je parle des jus de légumes frais !

L'extracteur de jus joue le rôle de notre digestion (du moins celle qui devrait avoir lieu) : il sépare les nutriments contenus dans l'eau des aliments et les fibres.
Ainsi, quand on boit un jus frais, on n'a besoin d'aucun travail digestif. Les nutriments passent directement et à 100% d'assimilation dans le sang, lequel va les porter aux cellules, qui sont ainsi nourries et peuvent fonctionner correctement.

(photo : Takaya)

Bref, les jus de légumes frais sont à mon avis LA réponse à tous les problèmes d'assimilation digestive. Plus particulièrement, je pense que les jus de légumes frais sont vraiment l'idéal pour :

  • Les enfants en croissance : apport massif de minéraux directement assimilables pour construire leurs tissus.
  • Les personnes âgées : quand manger devient un peu difficile, lent, quand la digestion ne se fait plus correctement, les jus vont nourrir ces organismes en manque de vitalité.
  • Les personnes qui ont des intestins enflammés (colite, maladie de Crohn, diarrhées/constipation, syndrome de l'intestin irritable, candida albicans...) : avec les jus, on ne sollicite pas la muqueuse intestinale, qui profite de ce repos pour se régénérer.
  • Toute forme de carence : s'il y a carence, c'est parce que la digestion ne peut pas faire son travail correctement. Dans ce cas, les jus (nourriture "prédigérée" dans la mesure où le travail de séparation des nutriments et des fibres est déjà fait) permettent une nutrition directe, rapide, et sans perte.

Vous l'avez remarqué, je ne parle pas des jus de fruits. Mon avis est que les fruits contiennent essentiellement des fibres solubles faciles à digérer. De plus, le sucre des fruits, une merveille pour nos petites cellules, gagne à rester dans son environnement naturel, à savoir accompagné des fibres (pour éviter un pic de glycémie). Enfin, au Japon, les fruits sont tellement chers que j'aime mieux les consommer dans leur intégralité !
Je ne dis pas que je ne glisse pas une pomme par-ci par-là, mais de plus en plus rarement. Je le faisais au début, pour adoucir le goût des jus de légumes auquel nous n'étions pas encore habitués, mais je ne fais plus trop.
Je fais donc essentiellement du jus de carotte, légume facile à trouver en bio ici et pas cher. La carotte est un concentré de minéraux biodisponibles pour l'organisme, un baume pour les intestins d'Eugénie (intolérante au gluten : elle a donc du boulot pour régénérer sa muqueuse intestinale, ça ne se fait pas en quelques semaines avec juste l'arrêt du gluten), un formidable nettoyant hépatique... et une bombe en vitamines et en vitalité !
Carottes, céleri, épinards, daikon, chou, betterave, c'est principalement ce que je passe en jus. J'y mets toujours du gingembre, très souvent du citron, et nous buvons nos jus tous les jours.

Je ne regrette pas du tout notre investissement. Oubliées, mes hésitations ! Certes on met de la matière à la poubelle (au compost pour ceux qui ont un composteur), mais il faut comprendre que de toute manière cette matière finit... dans les toilettes. On n'en tire rien.
(Sauf de la pulpe de carotte, que l'on peut réintégrer dans des recettes. Je le fais souvent et je vous en parlerai un autre jour.)
Évidemment, cela ne nous empêche pas de manger normalement nos légumes. Rien n'a changé dans nos quantités au moment des repas : les jus viennent s'ajouter à notre alimentation et nous les consommons à jeun autant que possible, afin de bénéficier au maximum de l'effet "zéro digestion = nutrition totale et rapide". Je ne rejette pas du tout l'effet des fibres consommées dans les légumes entiers, au contraire nous en avons besoin, c'est même indispensable, mais je le redis : les jus viennent en plus de nos repas normaux.

Pour aller plus loin, je vous recommande vivement les liens suivants :
Et je ne peux que vous souhaiter de découvrir les jus frais de légumes au plus vite !

Caroline

dimanche 13 avril 2014

mercredi 9 avril 2014

Crackers tomate-curry-chia

(photo : Mathurin)


Une bouteille de passata bio*, des graines de chia, du curry... et en voiture pour une recette qui sent divinement bon - et dont le goût répond aux promesses du parfum !

Ingrédients :

  • 500ml de passata
  • 1 poivron rouge
  • 1 belle lamelle de gingembre frais
  • 1 gousse d'ail
  • du curry en poudre (la quantité dépend de votre goût)
  • du curcuma en poudre (id.)
  • 30g de graines de chia

Réalisation :

Mettre tous les ingrédients sauf le chia dans le blender, et homogénéiser.
Ajouter les graines de chia, mélanger.
Verser sur les plaques du déshydrateur recouvertes de la feuille Teflex ou de papier cuisson.
Laisser sécher sur 40 degrés C jusqu'à ce que ce soit sec, puis découper les crackers aux ciseaux.

Note : en ce qui concerne la température du séchage, je ne sais jamais combien de temps ça va prendre. Alors dans la journée, quand je peux surveiller, je mets sur 40. Et la nuit, je mets sur 32-35 (comme ça mes merveilles m'attendent jusqu'au matin sans outrepasser leur temps de séchage).

Lorsque je fais ces crackers, c'est assez bizarre. Quand j'ouvre le déshydrateur pour voir où ça en est, les bords sont toujours dentelés... Je crois que nous avons une petite souris qui vient grignoter directement dans la machine en toute discrétion... Une ? Ou peut-être deux, et je crois même pouvoir donner les noms de ces petits rongeurs !

Caroline


* La passata est un coulis de tomate censé être cru. La mienne est sans additif, sans sel, mais il n'est pas précisé si elle crue. Elle est de toute manière certainement pasteurisée (et vlan pour mes principes) puisque je l'achète en bouteille, dommage.

lundi 7 avril 2014

"Mon papier au chocolat", par Eugénie (ou l'art de la récup' éducative à la Maria Montessori, par Caroline)

Pour son anniversaire, Eugénie a décidé de distribuer des petites douceurs à toute sa classe. Son choix a été très rapide : du banana paper, comme elle dit. C'est une feuille de banane réalisée au déshydrateur. Certains de ses amis ont déjà goûté quand elle en a dans son bento, et ça a toujours un grand succès.
Pour ajouter au côté festif, on y a également mis du cacao. Du coup, le banana paper est devenu du chocolate paper !


(photo : Mathurin)


Et comme moi je ne perds jamais une occasion d'intégrer mon enseignement du français dans notre vie quotidienne (eh... sinon cékiki s'en charge, hein ?), j'en ai profité pour axer notre dernière séance de français sur cette recette. Elle a commencé par me dire qu'elle aimerait mieux faire une vidéo comme Kristina de FullyRaw, une grande référence pour elle, mais moi c'est un texte écrit dont j'avais besoin !


(photo : Takaya)
Avant la coupe

Mais que vient faire Maria Montessori dans cette histoire de papier au chocolat me direz-vous ?
Pour ceux qui ne connaissent pas cette éducation, sachez que, contrairement à l'enseignement classique qui découpe tout en "matières", l'enseignement Montessori englobe tous les aspects de la vie en un seul objectif : enseigner le monde tel qu'il est, c'est-à-dire non cloisonné, non rangé dans des tiroirs, mais totalement cohérent dans ses multiples facettes.
Autrement dit, en plus de travailler le français à partir d'une activité "cuisine", j'aurais également pu faire (et c'est ce qu'Eugénie aurait fait dans son école Montessori) :
- des maths (peser les ingrédients, calculer combien de parts aura chacun à partir de ce qu'on a obtenu, calculer le prix de revient etc)
- de la géographie (d'où viennent nos bananes, où se situent les Philippines,  quelle est la capitale...)
- de l'économie (quels sont les pays producteurs de bananes, pourquoi les nôtres ne viennent pas d'Équateur...)
- de l'agronomie (comment voyagent les bananes et pourquoi, autrement dit comment mûrit la banane)....
C'est comme ça qu'Eugénie apprend dans son école Montessori. Tout est lié, on ne découpe pas le monde en notions abstraites.

Bref ! Revenons à notre papier au chocolat. Pour cet exercice de français, j'ai procédé comme toujours : je laisse l'enfant écrire, puis on corrige ensemble. Et à partir de son texte, on travaille les points qui demandent à être travaillés.
J'aime beaucoup cette méthode parce que l'enfant apprend à écrire l'orthographe de ses propres mots : on ne lui impose pas une liste de mots "officielle" et arbitrairement décidée par des adultes qui savent tout mieux que l'enfant. Pour ce qui est de la découverte de mots nouveaux et d'enrichissement du vocabulaire, les lectures variées y répondent toutes seules, sans "il faut" intempestifs qui freinent plus l'enfant qu'autre chose...

(photo : Takaya)
Après la coupe


Voici donc la recette rédigée par la cuisinière qui vient d'avoir 8 ans, après correction :

"Mon papier au chocolat :
Je prends des bananes et je les coupe puis je les mets dans le mixer et je mets du cacao (une poudre qui remplace parfaitement le chocolat) et je mixe jusqu'à obtenir une belle purée bien marron. Après je la mets dans le desidrateure."






Si avec ça vous ne réussissez pas votre papier en chocolat... 

En français, nous avons dû travailler les points suivants :
- le présent du verbe prendre
- le présent du verbe mettre
- l'orthographe des mots remplacer, parfaitement, jusqu'à, marron.
(J'ai laissé tomber le desidrateure, ça m'a paru moins urgent).
Pour cela, j'ai fait des affiches A4 avec une police bien grosse et bien lisible, que j'ai collées dans les toilettes ! J'ai déjà testé cette méthode et ça marche...

Enfin, en culture générale, il va falloir que je revienne sur la fabrication du chocolat... ;o)

Caroline

dimanche 6 avril 2014

vendredi 4 avril 2014

Tartinade de légumes

(photo : Mathurin)


Chez nous, on adore les tartinades, les trempettes, les dips, les sauces épaisses... Tous ces trucs qui agrémentent toujours agréablement une assiette de crudités ou des feuilles vertes. On mange à la main, ça fait moins de vaisselle. J'adore ces repas sans couverts, je les aime vraiment plus que les repas conventionnels avec assiette-couteau-fourchette (même si chez nous ça a plutôt été bol-et-baguettes). Ces repas où on "met le couvert" avant de passer à table.
Et je dois dire que depuis que nous mangeons en grande partie cru, je m'amuse beaucoup plus dans ma cuisine. Je ne suis jamais à court d'idées pour le repas, et je ne vis plus ça comme une obligation ("Pffff... qu'est-ce que je fais à manger aujourd'hui...").
Mais avant d'en arriver là, il m'a fallu un temps d'adaptation. J'avais perdu mes repères (même si ces repères étaient en fait plus des barrières) et il me fallait une nouvelle organisation.
Maintenant que je suis bien rodée, la question "Qu'est-ce que je fais à manger ce soir ?" n'est plus du tout vécue comme une corvée. C'est plutôt : "Vivement ce soir que je m'amuse" ;o)

Je vous présente aujourd'hui une trempette qui peut servir à tout et qui termine bien les fonds de frigo. On la mange tartinée sur des feuilles vertes (sur la photo, des barquettes de feuilles de romaine), mais elle est également parfaite pour y tremper des bâtonnets de crudités, ou pour accompagner des pommes de terre vapeur.

Ingrédients :

  • 1 branche de céleri
  • un peu de persil
  • 1 tomate
  • 1 rondelle d'oignon
  • 1 gousse d'ail (petite)
  • 1 avocat
  • les feuilles externes d'une salade ou d'un chou, ou quelques feuilles d'épinards
  • 1 cuillère à soupe de miso

Réalisation :

Tout mettre dans le blender et zou !

Caroline

mercredi 2 avril 2014

Semoule dorée (crue, sans gluten)

Après une semoule toute verte, j'ai fait une semoule toute jaune ! Ici, c'est le choufleur qui sert de semoule, et pour la couleur j'ai naturellement mis du curcuma et du curry. L'association choufleur-curry est un classique qui fonctionne vraiment très très bien.

(photo : Takaya)

À partir de cette base, on ajoute ce qu'on veut comme légumes crus et comme verdure. J'ai choisi des tomates, du concombre et du poivron comme crudités, et de la mizuna comme verdure. Mais vraiment, n'importe quoi marcherait, pourvu que ce soit coupé fin (épinards, salade...).


(photo : Takaya)
Ingrédients :

  • un beau choufleur
  • un poivron orange en dés
  • un petit concombre en dés
  • 2 tomates en dés
  • un bouquet de mizuna coupée en petits morceaux
  • de l'huile d'olive
  • le jus d'1/2 citron
  • du curcuma
  • du cumin en poudre
  • du curry en poudre
  • 1 gousse d'ail écrasée
  • un peu de gingembre écrasé

Réalisation :

Découper le choufleur en morceaux et passer ces morceaux (y compris le pied) dans le robot. Ne pas faire de purée, on veut une semoule !

Verser dans un saladier, et ajouter tout le reste : légumes, verdures, et ingrédients de l'assaisonnement.




(photo : Takaya)

Cette recette gagne à être préparée en avance et conservée au frigo afin que les arômes se mélangent. Ce qui m'arrange bien souvent dans mon organisation de la journée !

Caroline