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(photo : Takaya) |
L'hygiénisme est une pratique qui vise à promouvoir la santé
dans le respect des lois de la nature. La maladie n'est autre que la manifestation de la négligence de ces lois.
Contrairement à la médecine, l'hygiénisme ne cherche pas à pallier une déficience mais à rétablir les fonctions vitales en supprimant ce qui les entrave, en supprimant tout ce qui empêche l'organisme de fonctionner normalement (normalement = à son meilleur rendement).
Ces empêcheurs, ce sont les
toxines.
Même l'organisme le plus sain produit des toxines, c'est inhérent au processus de la vie (car une cellule qui s'est nourrie doit obligatoirement éliminer, et ces éliminations sont des déchets, donc des toxines à évacuer). Mais tant que la quantité de toxines reste inférieure à la capacité d'élimination (= émonctorielle) du corps, tout va bien, il n'y a pas d'encrassage.
Par contre, dès que cette quantité de toxines augmente et dépasse le seuil d'élimination, il se produit littéralement une étouffement des cellules par leurs propres déchets, et c'est l'apparition de la maladie (au sens large, de la petite rougeur jusqu'au cas le plus grave, en passant par les douleurs variées).
Dans la perpective hygiéniste, les symptômes de la maladie ne sont que des manifestations de la toxémie. Aussi, plutôt que d'avoir recours à des médicaments qui vont faire taire le symptôme - et donc cacher le véritable problème - on va chercher à débarrasser le corps de ce qui l'entrave et l'empêche de fonctionner normalement : on va le nettoyer de ses toxines.
Et ça, je trouve que c'est vraiment chouette comme nouvelle. Ça nous dit que
la maladie n'est pas une fatalité. Si on accepte de nettoyer son corps des toxines qui en étouffent certains organes plus ou moins ciblés selon les cas, alors on recouvre la santé.
Vous allez me dire... oui mais... et les maladies génétiques ? On n'y peut rien, on est né comme ça, on est prédéterminé...
Il est vrai qu'on hérite du terrain plus ou moins toxique de nos parents (ceci dit sans jugement de valeur morale soyons clairs ! Je parle de toxémie physiologique !). Mais il y a plus fort que la génétique : l'
épigénétique !!!
L'épigénétique est "l'ensemble des mécanismes moléculaires ayant lieu au niveau génome et de la
régulation de l'expression des gènes qui peuvent être influencés par l'environnement et l'histoire individuelle ainsi qu'être potentiellement transmissibles d'une génération à l'autre, sans altération des séquences nucléotidiques (ADN), et avec un caractère réversible (Wikipédia, et c'est moi qui souligne).
Et ÇA, c'est une super bonne nouvelle !! On peut
agir sur la génétique via l'environnement et les conditions de vie !!
Alors certes, on est "né comme ça", mais désormais, on sait qu'on peut agir sur ce "comme ça". On n'a plus à subir toute sa vie des données de base qui sont faibles, carencées, ou même anormales. On peut littéralement faire en sorte que les gènes se comportent autrement si on change leur contexte, et ce qui fonctionnait mal se met à fonctionner normalement, se régénère.
Ce contexte, c'est notre hygiène de vie. L'hygiénisme met en avant 3 données principales qui sont : une alimentation physiologique (adaptée à l'espèce humaine), un sommeil physiologique (respectant le soleil), et l'activité physiologique (ni intense, ni inexistante).
En ce qui concerne plus particulièrement l'alimentation, Albert Mosseri (hygiéniste) la définit comme telle : pas de céréales, très peu de produits animaux, pas du tout de sel, d'épices fortes, d'alcool, et donc
uniquement des fruits, des légumes, des feuilles vertes et des noix. En gros : tout ce qui se cueille et se consomme directement sans avoir besoin de cuisson. On peut donc inclure un peu de chair animale, ça reste physiologique en petites quantités.
En dehors de cette alimentation physiologique, l'organisme peut
survivre un temps, mais tombera "malade" au bout du compte. N'est-ce pas ce qui se vérifie jour après jour dans notre monde ?
Nous sommes ici bien au-delà d'une "théorie", d'un système élaboré par l'intellect. Nous sommes au contraire en plein dans le
bon sens. En effet, manger ce que nous donne la nature (= cueillette) sans avoir à risquer notre vie (≠ chasse), et le manger tel qu'elle nous le donne (sans outil et sans cuisson), tombe vraiment sous le bon sens. Et il est également de bon sens d'en déduire que c'est ce qu'elle a prévu pour l'être humain et pour son bon fonctionnement physiologique.
De là, tout ce qui n'entre pas dans cette catégorie d'aliments, et tout ce qui requiert une cuisson (pire encore : tout ce qui a été transformé, additionné, trafiqué, stérilisé, raffiné etc, bref tout ce qui est issu du processus industriel) entrave le bon fonctionnement de l'organisme humain et mène à la maladie.
Il ne s'agit pas d'être "d'accord" ou "pas d'accord", puisqu'il s'agit d'une
loi. C'est comme ça, point barre. On n'a plus à choisir une théorie de santé comme on choisit son camp politique ou son équipe de foot. Il n'y a plus qu'à accepter parce qu'il s'agit d'une loi naturelle universelle, qui vaut pour tous les humains.
Par contre, après, il a des
choix : suivre ou ne pas suivre la loi - à des degrés divers et personnels. Par exemple, vous savez très bien que votre voiture roule à l'essence, c'est la loi du mode d'alimentation de votre voiture, mais vous avez parfaitement le droit de lui coller des bananes dans le réservoir. À vous d'en assumer les conséquences (question de bon sens, non ?).
Ou encore, vous savez très bien que vous n'avez pas le droit de piquer dans les magasins, c'est la loi, mais vous avez le choix de respecter cette loi ou non, et encore une fois, d'en assumer les conséquences (encore une fois : le bon sens !).
Et je respecte tous les choix, c'est une affaire personnelle, on a tous nos raisons de choisir tel ou tel comportement.
Bon, il y a aussi ceux qui ne connaissent pas la loi. Il y a quelques années, la nutrition était vraiment le cadet de mes soucis, ça ne m'intéressait pas du tout, et je n'avais pas du tout conscience d'enfreindre une loi universelle physiologique en me nourrissant de Nutella (si, je vous assure). C'est un autre cas de figure et je ne peux pas jeter la pierre à ces personnes puisque pas plus tard qu'il n'y a pas si longtemps que ça j'étais encore convaincue que mon pain au levain naturel fait maison avec de la farine de blé complet bio était bon pour la santé.
Il faut dire qu'avant de connaître l'hygiénisme, j'étais perdue au milieu de toutes les "idées", les "théories" disponibles. Par exemple, quand je me suis intéressée au cas des produits laitiers, j'ai lu des livres qui les décriaient, et qui affirmaient que le lait de soja est bien meilleur pour la santé. Plus tard j'ai croisé la route du cas du soja, et on m'a convaincue qu'il est un véritable poison à cause de toutes les purines qu'il contient et de son acide phytique. Oui mais encore plus tard quand je me suis tournée vers la "théorie" végane, les bouquins disaient que le tofu (à base de soja) est une panacée. Bien bien bien... Poursuivant mon chemin, je me penche enfin sur le sujet du gluten, on me conseille de remplacer la farine de blé par tout un mélange de farines, d'amidons, de gommes et que sais-je encore, et me rendre la vie encore plus compliquée... Parce que sur tel site on vous dit que les amidons sont nocifs, et dans tel livre on vous prouve que les gommes sont de dangereux additifs...
BASTA !!!
Je fais quoi, moi, de toutes ces théories, ces idées qui se veulent toutes en faveur de notre santé et qui finalement s'annulent les unes les autres ??? Eh bien je suis censée me faire ma petite opinion à moi, ma petite croyance personnelle. Au risque de me planter totalement et de devoir en faire les frais plus tard malade au fond de mon lit (ou pire).
Mais en fait, toutes ces propositions ne sont au fond que de
théories élaborées par l'intellect (ex : l'être humain a besoin de calcium, or il y a beaucoup de calcium dans le lait de vache, donc l'être humain doit consommer du lait de vache) qui demandent ensuite une adhésion : être pour ou contre l'idée en question.
Alors que l'hygiénisme ne fait qu'énoncer une
loi universelle à laquelle on n'a pas à adhérer ou non, puisque c'est comme ça et pas autrement. Le choix n'intervient qu'après.
L'hygiénisme ne fournit pas des études scientifiques selon des spécialités, des découpages analytiques, ni des résultats chiffrés. Et c'est tant mieux, parce que je n'en peux plus de ces théories. Je veux du bon sens et de l'expérimentation, de l'observation et des conclusions personnelles. On se prend trop la tête avec les spécialisations en matière de santé alors qu'il ne s'agit que d'une seule loi à énoncer et à suivre.
Alors :
"Que ta nourriture soit ton remède
et ton remède ta nourriture",
Hyppocrate, médecin grec (460 av. JC - 470 av. JC)
Caroline