samedi 26 janvier 2013

Pourquoi nous ne consommons pas de produits laitiers

J'adore le fromage. Et pourtant, je n'en mange jamais, ni personne à la maison. Tout comme le lait, le beurre, la crème, et tous les produits dérivés du lait.
Tout a commencé par une petite Eugénie de quelques semaines qui avait très mal au ventre. Elle était pourtant allaitée, ça ne pouvait donc pas venir du lait maternisé qu'elle ne consommait pas... J'ai donc fait des recherches sur le sujet, et j'ai appris que ma propre consommation de lait de vache pouvait l'affecter, elle. J'ai supprimé, non sans difficulté, les produits laitiers de mon alimentation, et ô miracle, ma fille a retrouvé le sourire ! Alors pour simplifier les repas j'ai supprimé les produits laitiers pour toute la famille. Et re-ô miracle, les allergies saisonnières de Takaya ont diminué de moitié ! Dernier miracle, l'allergie de Mathurin aux piqûres de moustique a disparu...
Alors vous comprendrez que j'ai poursuivi mes recherches, et que j'ai été convaincue que, comme me l'avait dit un ostéopathe un jour d'après le livre éponyme : "Le lait de vache, quelle belle vacherie !".

Et pourtant, la photo est si jolie...
Heureusement que nous habitons au Japon. Parce que dès que je mettais les pieds en France, on (pas ma famille, à qui j'avais expliqué mes raisons) me disait : "Comment ??? Tes enfants ne boivent pas de lait ??? Mais... et leur calcium ???" (mauvaise mère que j'étais...).
Ah... le calcium des enfants ! The question !
J'ai appris a répondre "allergie" là où il n'y avait qu'un choix alimentaire fondé sur mes recherches. Car devant le mot "allergie", on s'incline... ça peut être si grave... et c'est si fréquent de nos jours...
Ben justement, on se demande pourquoi les allergies ont augmenté, avec tous les fourvoiements de l'alimentation moderne...

Avez-vous remarqué que nous sommes la seule espèce à consommer du lait après le sevrage naturel ? Et qui plus est, le lait d'une autre espèce ! Le lait d'une maman, le lait destiné à faire grossir un bébé... Imaginez : votre voisine vient d'avoir un bébé. Elle l'allaite. Vous sonnez chez elle et vous lui demandez un peu de son lait pour mettre dans vos céréales.
Ah non jamais !
Eh bien là, c'est la même chose, et c'est même pire : en consommant du lait de vache, on consomme un lait qui n'est carrément pas adapté à notre physiologie humaine. Le lait est une sécrétion naturelle liée à l'accouchement, cette sécrétion est pleine d'hormones destinées à faire grandir et grossir le bébé. Un verre de lait de vache, c'est donc un verre d'hormones destinées à faire grossir un petit veau (qui je le rappelle n'est pas appelé à avoir un cerveau aussi développé que le bébé humain, mais qui devra peser 120 kg à 3 mois, cherchez l'erreur).

Le cas des protéines
Les protéines (principalement des caséines), sont beaucoup plus importantes dans le lait de vache : 8 fois plus que dans le lait maternel. Or il a été démontré par le professeur Campbell dans un rapport portant son nom que le régime alimentaire occidental trop riche en protéines animales est une cause majeure de la multiplication des maladies dites "modernes", et notamment du cancer.
Le lait et ses dérivés font partie de la liste des protéines animales.
L'intolérance au lactose touche environ 75% de la population, mais on se garde bien de le dire. On met les maux de ventre (troubles digestifs, perméabilité intestinale...), les maux de tête, la fatigue, les problèmes ORL etc, sur le compte d'une vie trop active, trop stressante. Ça la ficherait mal si on dénonçait publiquement le lait, vu le lobby qu'il y a derrière... Alors non, on continue de chanter "les produits laitiers sont vos amis pour la vie" (enfin ça, c'était quand j'étais encore en France il y a des années, la mélodie a peut-être changé mais sûrement pas les paroles), et on continue de vouloir nous faire croire que pour avoir des os forts, nous devons boire du lait...
Parce qu'il ne faut pas oublier qu'un régime riche en protéines animales provoque une acidification de notre corps (cf. l'équilibre acido-basique). Pour rétablir le pH, l'organisme va puiser les minéraux alcalins où ils se trouvent : dans les os et les dents. Ainsi, manger beaucoup de gruyère (ou de yaourt, ou de crème) pour avoir des os forts va au contraire entraîner une déminéralisation, et plus tard, des fractures et de l'ostéoporose par exemple.
D'ailleurs, l'ostéoporose n'existait presque pas au Japon jusqu'en 1945, date à laquelle les habitudes des produits laitiers ont été introduites par les Occidentaux.

Alors, ce fameux calcium ??
Plus on consomme du calcium, plus le taux de vitamine D diminue, c'est comme ça. Or la vitamine D, c'est une vitamine protectrice du système immunitaire. Donc plus on consomme des produits laitiers, très riches en calcium, plus notre terrain immunitaire est faible. Et nous voilà revenus aux maladies diverses, depuis les petits troubles ORL aux maladies beaucoup plus graves comme le cancer.

Et puis, n'oublions pas les pollutions de toutes sortes !
Le moins pire de ce triste tableau, c'est de consommer des produits laitiers bio (mais qui contiennent tout de même trop de protéines animales et trop de calcium, sans compter les hormones naturelles de la voisine allaitante, miam).
Sinon, pour les produits laitiers conventionnels, voyez donc :
- les engrais, les pesticides, les herbicides, présents dans les terres à fourrages se retrouvent dans le lait,
- les OGM, pour nourrir les bovins (80% des produits alimentaires des bovins ne sont pas de l'herbage naturel),
- les antibiotiques et les vaccins, parce qu'une vache malade ne donne plus de lait (or on dit bien à une femme allaitante de ne pas prendre de médicaments, n'est-ce pas ?),
- les hormones synthétiques (parce que pour avoir du lait, il faut avoir un bébé, on est d'accord ? Alors pas de repos pour les braves...).

Sur ce, vous reprendrez bien un p'tit morceau de camembert ?

Caroline

16 commentaires :

Anonyme a dit…

IL Y A AUTANT DE VRAI QUE DE CONNERIES DANS CE QUE TU DIT !!!

Unknown a dit…

Merci, Anonyme, c'est gentil. J'aime beaucoup ce genre de commentaire constructif :
- signé (le courage de ses opinions)
- argumenté (je comprends bien ce que tu veux dire, c'est très clair)
- avec un français irréprochable sans fautes d'orthographe.
Non, c'est vrai, j'aime bien. Merci.

Anonyme a dit…

J'ai dans ma bibliotheque un livre dont le titre est "soyons moins lait" qui rejoint ton opinion au sujet des laitages. Mon compagnon et moi faisons plus ou moins attention a notre alimentation, (on mange principalement bio, et beaucoup de fruits et legumes.

Relire, sur un autre support que ce fameux livre, ces propos qui font sens à mon oreille, me confortent dans mon envie d'aller vers moins de laitage, même si j'avoue ne pas encore avoir trouvé comment resister a l'appel d'une tartine beurrée ou d'un morceau de comté..

Merci pour ce blog que je découvre aujourd'hui (apres ma recherche sur la blépharite) et que je ne me lasse pas de parcourir depuis.

Sam.T

Unknown a dit…

Merci Sam pour ton commentaire.
Si tu veux vraiment stopper les produits laitiers, renseigne-toi sur les condition d'élevage des vaches laitières... C'est un autre registre, c'est vrai, on n'est plus dans l'argument santé. Quoi que tu verras quand même qu'on leur donne des tas d'hormones et d'antibiotiques qui se retrouvent dans le lait de consommation humaine.
A bientôt !

Anonyme a dit…

Bonjour bonjour,

Je reviens ici aussi une semaine plus tard. Cela fait une semaine que mon compagnon et moi avons arrêté de consommer des laitages.

Naturellement on a aussi arrêté les biscuits et toutes ces petites choses qu'on achetait pour grignoter. On se nourrit uniquement de céréales, de fruits de legumes (frais et bio).
Et à mon grand étonnement on ne se lasse pas, on n'est pas frustrés.

Il faut dire qu'on était tout les deux décidés et prêts psychologiquement, à améliorer notre façon de vivre, notamment notre façon de nous nourrir. Et cette façon de nous alimenter nous parait couler de source, on le fait de manière très naturelle, c'en est déconcertant presque.

Je viens le dire ici, car c'est ici que tout s'est enclenché dans mon esprit (déjà conditionné par mon compagnon qui ne consommait que très très peu de lait de vache, notamment dans les fromages, et qui était déjà aux laits végétaux depuis des années)

Eliminer les laitages, éliminer le gluten, les sucres, tout ça se met en place naturellement et sans effort, en une semaine on se sent bien dans nos baskets et je voulais te remercier car mon déclic s'est passé sur ce blog, au détour d'une blépharite :)

Sam.T

Unknown a dit…

Salut Sam,
Merci pour ton temoignage, et ton mot si gentil !
Comme tu le dis, une fois qu'on est desintoxique, tout coule de source... Pas de frustration, alors qu'on pensait ne jamais pouvoir se passer de ces aliments... normal, ils sont addictifs. Sais-tu que dans le lait en general (animal ou humain), il y a une substance qui rend accro ? C'est pour rendre le petit "accro", pour qu'il se nourrisse, qu'il reste pres de sa mere, et qu'il grandisse. C'est dans l'ordre de la nature quoi : la reproduction va forcement dans ce sens, celui de la survie.
Bref, quand l'etre humain consomme du lait de vache, il absorbe cette substance, et il est... accro ! Au lait de vache. Que ce soit sous forme de lait, de yaourts, de fromage, il y revient toujours.
Et c'est comme ca que l'etre humain se retrouve vraiment drogue...

Anonyme a dit…

Merci pour cet article.
Je te recommande le livre de Thierry Souccar : Lait mensonge et propagande qui est excellant. Regarde cette interview :

http://www.youtube.com/watch?v=ZHQ9TSePOmE

Unknown a dit…

Merci pour la vidéo. Je connais Thierry Souccar (quand on s'interesse au sujet, il est incontournable !), et j'ai déjà regardé certaines de ses vidéos, mais pas celle-ci. Je ne manquerai pas de le faire !

Anonyme a dit…

Bonjour, et merci pour votre site très bien fait, vos réflexions bien tournés et vos explications bien détaillées qui éclairent enfin ma lanterne !
Au sujet des produits laitiers, on fait souvent c'est vrai le procès du lait de vache et je comprends bien pourquoi (moi qui suis fromagère c'est passé de travers, mais c'est passé...!).
Que pensez-vous des laits de chèvre et de brebis ?
Les méfaits sont-ils aussi importants où peuvent-ils être consommés sans excès bien sûr ?
Si oui, sous quelle forme est-il préférable (yaourt ? Fromage blanc ? Fromage affiné ?). On dit que les fromages à pâte pressée dont très minéralisées, le calcium a permis de les réaliser, et leur pH est plus élevé qu'un camembert par exemple, ou qu'un fromage blanc.
Et le kéfir ?
Merci,
Fanny

Unknown a dit…

Bonjour Fanny,
Que ce soit du lait de vache ou de chèvre, cela reste un produit très acidifiant. Les minéraux contenus ne font pas le poids à côté de la quantité de protéines, lesquelles sont très acidifiantes. Quand on parle de produit acidifiant, ce n'est pas forcément un produit acide : ce n'est pas une question de pH AVANT digestion, mais APRES digestion.
Donc mon avis personnel est qu'il vaut mieux s'en passer (et je dis ça à une fromagère... ;o)
Pareil pour le kefir de lait.
Tu peux en consommer de manière très ponctuelle mais personnellement j'éviterais. C'est très encrassant pour l'organisme, ce n'est pas un aliment prévu pour la digestion humaine.
Je suis désolée d'être si négative !

Anonyme a dit…

Merci pour cette réponse on ne peut plus claire :)
Je suis en phase de détox à cause d'une candidose, ça fait un mois que j'ai arrêté tout ce qui "n'est pas physiologique", assez brutalement puisque je manquais de connaissances et de compréhension. Je suis donc passée par une grosse crise de près de 2 semaines et ça va mieux petit à petit. Mon gros problème, ce sont mes émonctoires qui galèrent... J'ai commencé le psyllium en petite quantité depuis hier, j'attends beaucoup de ça, car je suis vraiment bloquée...
Et pour les produits laitiers, je vais attendre quelques mois avant d'y retoucher...avec modération :)
Merci encore,
Fanny

Unknown a dit…

C'est bien de soutenir tes émonctoires. Ce n'est pas le plus facile mais c'est vraiment important.
Tu vas sans doute passer par d'autres crises de guérison, mais si tu le sais tu le vivras mieux.
Courage !

Anonyme a dit…

Bonjour,
Tout d'abord un grand merci pour ces articles si pédagogiques et si empreints d'expérience et non pas de dogmatisme.
Il y a peu, j'ai commencé un petit bout de chemin car j'avais oublié la sensation de satiété, je mangeais mal, trop et vite. Je suis passée par un "régime" nommé chrononutrition qui a l'énorme avantage d'adapter les prises de nourriture au moment de la journée et pour ma part de diminuer ma consommation de féculents. J'ai plus d'énergie, je mange sans pb très peu voire pas du tout le soir, redécouvre les figues, les dattes etc.
Mais ce mode d'alimentation préconise le fromage le matin ... car c'est un moment où nous avons besoin d'énergie. Je sens désormais que c'est bien trop lourd et que nous devons l'oublier ainsi que le pain pétri amoureusement par mon conjoint. Merci d'aider à ce déclic qui se fait doucement et sûrement. Et même ma tomme de brebis, je dois lui dire adieu arf.
Merci encore pour les indications bibliographiques, je vais me plonger dedans...
Julie.

Unknown a dit…

Bonjour Julie,
C'est dur de laisser tomber le fromage, et le pain (surtout amoureusement pétri !), culturellement c'est très ancré dans nos habitudes. Et puis c'est bon... Mais quand on a compris que ce ne sont pas des aliments physiologiquement adaptés à la consommation humaine, on ouvre les yeux.
Le matin sincèrement, je ne préconiserai jamais assez les fruits. La quantité est à adapter à chacun, et même aux périodes : il y a des moments ou j'ai besoin de 3 bananes minimum et d'autres où un pamplemousse me suffit.
Bon cheminement !

Sandrine a dit…

Bonjour,
Je voudrais apporter mon témoignage au sujet du lait de vache : après plusieurs années d une acné persistante malgré la puberté passée et de gros traitements, j ai enfin réussi à m en débarrasser en éliminant tout produit laitier. Je m autorise un petit bout de fromage de chèvre ou de brebis de temps en temps parce que j adore le fromage. J ai constaté également que les mastoses douloureuses aux seins à l approche des règles avaient disparues ( quelque fois elles commençaient dès l ovulation, c est à dire 15 jours de seins douloureux, enflammés). Faites un essai pendant un mois, vous verrez vous-même.

Merci à Caroline pour sa disponibilité et ses conseils.

Sandrine

Unknown a dit…

Merci à toi Sandrine pour ton témoignage. Comme tu le dis, il suffit d'essayer...