À grignoter du bout des doigts en apéritif, à saupoudrer sur une salade, ou à manger carrément à la cuillère comme Mathurin, ce granola cru de sarrasin germé au curry peut également se faire avec du sarrasin non germé ou des flocons d'avoine. Facile d'y incorporer également des graines ou des oléagineux concassés.
Bref, voici une base de recette pour faire avec ce que vous avez dans vos placards.
Granola salé au curry
150g de sarrasin germé et déshydraté (On peut utiliser du sarrasin cru non germé, ou des flocons d'avoine, ou les 2 mélangés. On peut également ajouter des noix de cajou ou des amandes concassées, des graines de tournesol ou de courge : diminuer dans ce cas d'autant la quantité de sarrasin/flocons d'avoine)
10g de graines de sésame noir (ou blanc !)
2 cuillères à soupe d'huile de coco (non remplaçable ! L'huile de coco se fige au frigo)
1g de curcuma en poudre
1,5g de curry en poudre
0,5g de cardamone en poudre
0,5g de garam masala en poudre
sel, poivre, au goût
facultatif : 0,5g de gingembre en poudre
Préparation :
- Mettre l'huile de coco dans un bol et laisser fondre au bain-marie.
- Hors bain-marie, y ajouter les épices, bien mélanger.
- Ajouter le sarrasin (et les autres ingrédients optionnels), bien mélanger.
Chaque fois que je prépare des aubergines, Eugénie vient m'en chiper quelques rondelles pour les dévorer toutes crues. Elle adore ça, et depuis toute petite.
Mais le problème avec les aubergines crues, c'est qu'elles noircissent très vite, et ça n'est pas très joli. J'ai donc cherché comment éviter cela.
Je cherchais au départ une simple marinade, mais j'ai trouvé la recette des aubergines marinées et passées au déshydrateur de Julie, du blog Tout cru dans le bec. J'ai immédiatement été conquise par les ingrédients de la marinade (sauf pour le vinaigre que je n'ai pas mis parce que je n'aime pas trop ça), et j'ai sauté sur mes aubergines.
Le résultat était à la hauteur de mes espérances : délicieux. L'aubergine reste tendre et même crémeuse à l'intérieur et la marinade lui apporte une saveur légèrement acidulée qui se marie très bien avec le légume.
Ingrédients :
des aubergines (les miennes étaient très petites et j'en ai préparé 3) coupées en rondelles
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
1 cuillère à soupe de tamari (ou shoyu)
1 cuillère à soupe de pâte d'umeboshi
2 cuillères à soupe d'eau
Préparation :
Passer la sauce sur les rondelles d'aubergines (Eugénie a utilisé un pinceau de cuisine), sur les deux faces.
Placer sur la grille du déshydrateur, et laisser sécher sur 40 degrés pendant une nuit ou une journée.
Comme il nous restait un peu de sauce, Eugénie en a badigeonné des rondelles de daikon, qu'on a mises au déshydrateur en même temps que les aubergines.
Comme je vous le disais, nous nous sommes lancés dans un challenge cru pendant les vacances. Et ce n'est pas parce que Noël tombait au milieu qu'on allait tout laisser tomber, on n'est pas comme ça nous.
Je vous présente donc notre dîner de Noël, végétalien, cru, pas très sophistiqué mais j'aime la simplicité.
Seule concession à la "tradition", et contre notre habitude de ne jamais manger les fruits en fin de repas (mais c'était Noël !) : la bûche a été servie en dessert !
De la macédoine crue végétalienne (une grooosse quantité !) (recette ici)
photo : Takaya
De la salade verte
photo : Takaya
Des graines germées
photo : Takaya
Une bûche de fruits toute crue
(insipiration du site VivreCru)
photo : Takaya
Recette de la bûche de Noël que-du-fruit-que-du-cru
Un déshydrateur est nécessaire.
3 jours avant, mixer 4 bananes avec le jus de 2 citrons. Étaler cette préparation sur une grille du déshydrateur recouverte d'une feuille Teflex, et laisser sécher sur 35 degrés C pendant 24h.
Le lendemain, mixer 2 pommes avec 2 kakis bien mûrs (ou tout autre fruit). Verser cette purée sur la crêpe de bananes, rouler. Verser le surplus sur le dessus du roulé.
Remettre au déshydrateur jusqu'au lendemain.
Le résultat doit donner 3 textures différentes : la plus sèche étant la base du roulé (pour moi : bananes). Ensuite en texture intermédiaire, on a le dessus versé en dernier (pommes-kaki ici). Et enfin, la garniture du roulé (toujours pommes-kaki) reste fondante.
Pour un Noël tout en simplicité, léger, sans cruauté, sans fioritures, et sans toxiques.
Je l'ai fait à partir d'un logiciel gratuit téléchargé qui s'appelle "Photobricks" basé sur les LEGO. Voici le site.
Dans le logiciel, il y a plusieurs fonctions. Vous pouvez changer la couleur de la brique si vous n'avez pas la bonne couleur. Vous pouvez même changer le nombre de briques utilisées.
De près, ça ne donne rien.
Mais de loin, on voit ma tête !
Ça m'a pris une journée entière pour le faire ce portrait ! Le logiciel rendait tout très facile. Tout ce que je devais faire, c'était de regarder mon écran d'ordinateur, et puis, poser ma brique au bon endroit.
C'était très amusant !
Le résultat est très surprenant ! De très loin, je trouve que je me regarde dans un miroir !
C'est super l'art avec les LEGO ! La prochaine chose que je fais, c'est Mona Lisa !
À l'heure où tout le monde parle cuisine et préparations pour le repas de Noël, je vais vous parler d'autre chose. Un peu le contraire de tout ça.
photo : Mathurin
Il y a 10 jours, les enfants et moi avons décidé de faire un "challenge cru" : manger cru autant que possible et sans aucun produit toxique.
Pour resituer dans le contexte, nous revenions d'un weekend de 3 jours dans une auberge près de Kobuchizawa à la montagne. La dame avait été super sympa en acceptant de cuisiner entièrement végétalien pour nous ! Nous nous sommes régalés, mais il y eut un déjeuner de hoto nabe, un plat à base de grosses nouilles de blé. Eugénie a été bien malade à la suite de cette réintroduction du gluten, moi j'ai très mal dormi, Mathurin a eu le nez complètement bouché, et Takaya a fait la locomotive du Far West toute la nuit.
Tout cela était vraiment bon au palais, esthétique à la vue, mais pas vraiment adapté à la physiologie de l'être humain, n'en déplaise à l'art culinaire japonais...
Bref, en rentrant, comme les mousses étaient en vacances, nous nous sommes fixé ce défi de ne manger que cru et hypotoxique pendant... le temps qu'on pourra / voudra. Pas d'horaires, pas de rendez-vous, on allait s'écouter et se nettoyer. Eugénie avait eu trop mal au ventre.
Voici donc comment se déroulent les repas depuis 10 jours :
Petit-déjeuner
Tout le monde mange des fruits. Un peu à la sauvage, chacun prend ce qui lui fait envie et mange ses fruits sans préparation.
Dans la matinée
Des graines de courges, des amandes, ou des fruits, selon les envies et les besoins.
Le déjeuner
On commence par un grand smoothie (plusieurs verres par personne), green ou non. Bananes, pommes, et jus de citron étant la base, ensuite je complète avec ce que j'ai : des cranberries que j'avais congelées fraîches, ou des épinards, ou des oranges, ou du raisin... J'y ajoute toujours du psyllium (pour le nettoyage de l'intestin, car le psyllium absorbe les toxines et aide à détacher ce dépôt que l'on a le long des parois intestinales, à cause de la consommation passée de gluten) et des dattes.
Je prépare également une compote crue à base de bananes mixées et de jus de citron. J'y ajoute des graines de chia, et si je la sers comme une compote, je coupe des lamelles de pommes qui nous servent de cuillères comestibles, les enfants aiment bien ! Ou alors je peux également la servir comme une fondue au chocolat : dans ce cas, j'omets le citron et ajoute du cacao. On y trempe des fruits coupés en morceaux.
Je peux vous assurer que tout cela cale bien...
Mais ce n'est pas fini. Nous digérons ces fruits pendant que je rince le blender et le robot, et que je prépare les crudités. Je coupe des légumes en bâtonnets, et je fais une sauce qui servira de dip. Nos préférées sont la crème tahini-umeboshi et la crème avocat-miso.
Au final, il s'est déroulé au moins 1 heure, souvent 1h30 entre le début et la fin du déjeuner, la digestion se fait tranquillement et personne n'a faim en sortant de table. Personne ne se sent lourd avec l'envie de dormir ou de traîner, nous sommes tous les trois pleins de vitalité.
Le goûter
J'ai rarement faim, mais les enfants, oui. Ils mangent des fruits et des pistaches ou des noix de cajou.
Le dîner
Quand vient le soir, le challenge cru est plus difficile à tenir à 100%... Nous avons tous envie d'un petit quelque chose cuit... Au menu, on trouve donc des crudités toujours, de la salade (feuilles vertes de toutes sortes, chou chinois etc), et des pommes de terre au four. Nous ne voulons pas manger de riz pour le moment, bien que l'envie s'en fasse sentir... Mais l'idée du défi est finalement amusante et si je craquerais bien certains soirs, Mathurin me rappelle à l'ordre ;o) Eugénie suit son frère quoi qu'il en soit.
Donc je fais des pommes de terre au four avec une cuisson très douce - mais plus longue, il faut s'y mettre assez tôt - sur 100 degrés C.
Nous les mangeons avec les mains comme des rebelles, accompagnées d'un pesto ou un houmous (sans pois chiches) improvisé avec ce que j'ai dans le frigo (ou le congélateur). Par exemple un houmous de petits pois surgelés : un sachet de petits pois bio décongelés mixés avec un peu de tahini, de l'ail, du citron, du cumin, du sel et du poivre, et hop voilà un houmous tout cru !
J'admets aussi dans la catégorie "cru" le miso shiru : je dilue du kombu en poudre et de la pâte miso avec de l'eau non bouillante, et le tour est joué.
Mais sinon, je fais également les soupes crues, ou bien une tasse de bouillon de légumes fait maison.
Finalement, c'est assez facile de manger cru (ou presque !) quand on a le temps de faire les courses souvent. Ce n'est pas un rythme que je vais pouvoir suivre après les vacances, mais pour le moment, nous nous y tenons et avec bonheur.
Il n'est que de voir les réactions. Les mousses sont gais et pleins de vitalité, et moi je suis carrément zen.
Bon, je me dois également de présenter les "crises de guérison" rencontrées. Mais nous étions prévenus, nous savions à quoi nous attendre.
Vers le 3ème jour, Eugénie a eu une soirée de maux de ventre et de la diarrhée dans la nuit. Ça n'était certes pas très confortable, mais c'était bon signe : son organisme éliminait d'anciennes toxines. Moi, j'ai vécu 24 heures de gratouilles très pénibles au niveau de la nuque et à la racine des cheveux, puis c'est descendu dans le dos. J'ai bu beaucoup d'eau et brossé ma peau à sec pour activer la lymphe (les démangeaisons, les rougeurs, les irritations cutanées sont des symptômes d'accumulation de toxines dans la lymphe qui circule sous la peau), et hop, fini. Mathurin a détoxiné en produisant du mucus dans son nez pendant quelques heures.
Voilà où nous en sommes. En mangeant beaucoup de fruits qui sont par nature détoxifiants, nous avons libéré d'anciennes toxines accumulées qui ont demandé à sortir. L'élimination, l'étape qui suit, n'est pas la plus facile, mais elle est indispensable.
Et Takaya dans l'histoire ? Eh bien il suit le rythme quand il est à la maison, mais pas quand il est au bureau et qu'il déjeune au resto le midi, c'est donc moins consistant et je dirais moins probant, mais c'est mieux que rien.
Voilà. Au lieu de vous parler préparatifs de Noël, je vous parle nettoyage des intestins... Pas très glamour et pas vraiment d'actualité en ce 24 décembre, mais qui sait, cela vous servira peut-être après les agapes ?
L'autre jour, j'ouvrais un avocat pour le dîner. Il restait un peu de chair sur le noyau, alors j'ai attrapé la première cuillère qui m'est tombée sous la main sur le plan de travail, et j'ai nettoyé le noyau avec. Et hop j'ai léché la cuillère.
Surprise !!! Le goût était différent de ce à quoi je m'attendais - de l'avocat pur. C'était délicieux ! Une saveur crémeuse, umami, riche...
J'ai regardé ma cuillère et je me suis rendu compte qu'elle avait servi auparavant à prélever du miso et qu'il en restait dessus. J'avais donc goûté un mélange d'avocat et de miso, et je vous assure que la combinaison fonctionne plus que bien !
Ni une ni deux le lendemain je prépare un dip avec cette riche association : 1 avocat mixé avec une fine lamelle d'oignon et 2 petites cuillères à café de miso. On y a trempé des bâtonnets de crudités et ce fut la lutte pour terminer le bol à la petite cuillère.
Pour aller plus loin dans l'expérimentation avocat-miso, j'ai eu l'idée d'un potage de légumes crus avec pour thème central ce duo.
Et c'était formidable.
Potage de légumes crus avocat-miso
Ingrédients pour 4 personnes :
2 tomates
2 branches de céleri
1 tranche d'oignon (5 mm d'épaisseur)
1 très grande feuille de chou kale, avec la côte (peut se remplacer par des épinards frais ou des feuilles de salade)
1 avocat
1 cuillère à soupe de miso
eau
Préparation :
Mixer les légumes au blender, ajouter un peu d'eau si besoin. Avant de servir, mixer à nouveau en ajoutant l'avocat et le miso, et ajouter la quantité d'eau suffisante pour obtenir un potage épais et onctueux.
Si l'on veut manger chaud, il est possible de faire chauffer l'eau (sans la faire bouillir) avant. Nous avons mangé cette soupe à température ambiante et ma foi, c'était très bon.
L'association avocat-miso gagne vraiment à être connue !
Si facile, si rapide, et si bonne ! Que ce soit pour un petit-déjeuner ou un goûter (pas au dessert, d'accord ? On-ne-mange-jamais-les-fruits-en-fin-de-repas), ou même un repas tout-fruits, cette petite fondue plaira aux plus grands comme aux plus jeunes.
photo : Takaya
Ingrédients :
1 banane par personne
du cacao en poudre (idéalement cru, sinon n'importe lequel mais non sucré)
4 gouttes d'huile essentielle d'orange par personne (totalement facultatif !)
des fruits coupés en morceaux
Réalisation :
Au robot, mixer les bananes en une crème bien lisse. Ajouter la quantité de cacao que l'on souhaite, puis l'huile essentielle.
photo : Takaya
Ensuite, vous connaissez le principe : chacun attrape un morceau de fruit sur une pique en bois et l'enrobe de crème au chocolat.
photo : Takaya
On peut même choisir un gage pour celui qui perd son fruit au fond du bol. Comme par exemple le jeter dans le lac avec des poids attachés aux pieds.
Pour Noël, et si on faisait un peu différemment ?
Au lieu de se gaver de tous ces mets "traditionnels" qui impliquent souffrance et carnage.
Des fruits et des légumes, tout simplement...
Je viens de terminer le livre de Pierre Rabhi et Nicolas Hulot, Graines de possibles. J'ai souligné tellement de phrases, de paragraphes entiers, que je ne pourrais vous en faire part ici sans recopier tout le livre !
Mais c'est bientôt Noël, et je choisis quelques citations qui me parlent beaucoup en cette période de fêtes.
Pierre Rabhi : Tout le monde a les moyens de s'offrir du plaisir, mais la joie est une denrée rare, qui ne s'achète pas.
Nicolas Hulot : (citant Boris Cyrulnik) "Le jour où l'on comprendra qu'une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte pour les avoir enfermés dans des zoos et les avoir humiliés par nos rires."
Pierre Rabhi : Demandons-nous : que puis-je faire à ma petite mesure et le plus honnêtement possible pour changer les choses ?
Je vous souhaite un joyeux Noël, une bonne digestion et une bonne conscience !
J'ai longtemps usé et abusé de ce terme : "c'est psychosomatique". Mal au ventre ? C'est dans la tête. Une série de sinusites dont je n'arrive pas à sortir ? C'est le stress. Je tombe malade avant tel évènement ? C'est psy-cho-so-ma-tique.
Le mot magique qui, en fait, déculpabilise bien, et surtout déresponsabilise totalement la personne souffrante : y a rien à faire, puisque c'est dans la tête ! Y a rien à faire, puisque c'est lié au choc émotionnel que tu as vécu à 2 ans et demi et qui t'a traumatisé !
(Kawanabe Kyosai)
Or, depuis que je fais mes recherches en matière d'alimentation vraiment adaptée à l'espèce humaine, et que je m'intéresse plus particulièrement à notre intestin, je comprends mieux les phénomènes et notamment que le lien existe réellement entre la physiologie et la psychologie, mais pas dans le sens que l'on croit...
La petite étincelle qui m'a ouvert les yeux, c'est quand Irène Grosjean a dit qu'il n'existait pas de "maladies psychosomatiques", mais uniquement des "maladies somatopsychiques". Cela revient à dire que tous les troubles dits "psychiques" ou "du comportement" sont en fait des troubles digestifs.
Vous allez me dire : "Quoi, tu veux me faire croire que ma dépression due à mon énorme choc émotionnel vécu à tel ou tel âge est en fait un problème digestif ? Mais tu es en train de nier totalement mon chagrin, là, c'est un manque de respect pour ce que j'ai vécu, j'aurais bien aimé t'y voir etc etc".
Non, je ne nie pas les difficultés que nous apporte la vie. Mais je redis (je l'avais déjà dit ici) que notre faculté d'y répondre dépend... de l'état de nos intestins. Donc du contenu de notre assiette.
Il faut d'abord comprendre que la majeure partie des neurotransmetteurs (dont l'acéthyl-choline, la sérotonine, la dopamine, ou la norépinéphrine) est produite dans l'intestin. Plus de 95% de la sérotonine par exemple est synthétisée par et stockée dans l'intestin. Pas dans le cerveau*. Quand on sait que ce neurotransmetteur a un impact déterminant sur l'humeur on comprend le rôle de notre intestin sur notre bien-être et donc les maladies d'origine "psy".
De plus, le cerveau est relié à l'intestin par le nerf vague. Mais comme le dit Gershon : "Le cerveau reçoit bien plus d'informations de l'intestin qu'il n'en envoie". En effet, 80% des échanges entre ces deux organes se font dans le sens intestin --> cerveau ! On peut donc dire que c'est l'état de notre intestin qui contrôle notre cerveau, et que nos émotions ne viennent pas de la boîte crânienne mais de nos tripes.
Interviennent également dans l'histoire les toxines.
La vie se charge de nous apporter nombre de difficultés et de traumatismes qui sont producteurs de toxines dans notre organisme. On a du mal à se figurer un événement comme producteur de toxines physiques, que l'on peut observer au microscope, mais c'est pourtant le cas : un événement heureux sera alcalinisant pour le corps (son vécu entraînera des processus chimiques alcalinisants), alors qu'un événement difficile ou un stress sera acidifiant (son vécu sera producteur de processus acidifiants, lesquels engendrent des toxines, donc des déchets).
Ces toxines issues de traumatismes, de chocs émotionnels, de chagrins, de stress, ont beaucoup de mal à être éliminées par l'intestin s'il est plein de cette colle résiduelle de notre consommation de gluten : elles y restent piégées. Autrement dit, notre mémoire émotionnelle est imprimée dans notre terrain physiologique.
Que faut-il alors soigner ? La part émotionnelle en allant ressasser chez le psy ? Ou le terrain lui-même ?
Le psy n'intervient pas sur notre physiologie. Au mieux, parler soulagera. Mais au final, la mémoire émotionnelle imprégnée dans notre intestin (et dans nos cellules pour les toxines qui auront migré par la porosité intestinale) sera toujours là. Et continuera de nous perturber, de nous "faire tomber malade".
Une toxine produite par une émotion se comporte exactement de la même manière qu'une toxine apportée par l'alimentation : elle pollue, elle encrasse. L'organisme tente donc de l'éliminer par les émonctoires principaux (intestin, reins), mais s'ils sont engorgés (ce qui est presque tout le temps le cas, rappelez-vous la colle qui encombre l'intestin), il faut trouver d'autres issues. La peau, les muqueuses, ou n'importe quel organe. Or un organe qui est saturé par les toxines est un organe qui tombe "malade". D'où l'erreur d'interprétation : "J'ai de l'eczéma à cause de mon gros chagrin, c'est psychosomatique". Ce serait plutôt : "Je n'arrive pas à me relever de mon gros chagrin à cause de l'état de mes intestins et l'eczéma en est un symptôme".
Le vrai problème, vous l'aurez compris, est intestinal. Pas dans la tête, parce que si l'intestin fonctionne bien, la tête fonctionne bien. Plus l'intestin est encombré de colles, plus il est perméable (et laisse donc passer les toxines qui vont se loger là où elles n'ont rien à faire, à savoir sur les cellules de tel ou tel organe), plus les émotions difficiles que nous envoie la vie sont mal vécues et plus notre capacité à y faire face est faible, et plus notre corps physique trinque.
Dans les maladies "somatopsychiques", j'inclus tous les bobos qui font suite à un stress ou une contrariété, mais aussi la dépression, les TOC, les angoisses, les troubles du comportement, et que sais-je encore...
Les recherches vont même bien plus loin et parlent des maladies lourdes comme l'autisme, la bipolarité, Alzheimer etc... **
Je pense donc qu'une alimentation physiologique, qui tend le plus possible vers l'alcalinisation (fruits, feuilles vertes, légumes avec une grande part de cru afin de ne pas dénaturer les aliments, oléagineux), rejetant les toxiques (gluten, produits laitiers, sucre, produits transformés, excitants), est le seul et unique remède à nos troubles "psychosomatiques". Qu'il s'agisse du stress de la vie quotidienne ou d'un traumatisme ancien, nettoyer tout ce qui maintient cette mémoire émotionnelle en nous ne peut que conduire à la libération.
Concrètement parlant, il faut savoir que nettoyer son intestin va forcément réveiller des émotions enfouies. Réveiller des vieux démons dont on ne voulait plus entendre parler, mais qu'on gardait en soi, jusque dans les cellules de nos organes. Inutile d'y mettre des noms, laissons-les sortir, accompagnons-les, car une fois les toxines-mémoires sorties, tout cela sera enfin du passé.
Mathurin a récemment traversé une crise de guérison pas très confortable, avec des manifestations physiologiques, mais aussi émotionnelles. Il était d'une humeur de chien, ce qui ne lui ressemble pas lui qui est toujours de bonne humeur et prêt à calmer le jeu dans les conflits. Pas très sympa à vivre, mais bon, c'est le prix à payer pour se libérer de cette mémoire émotionnelle. Je n'ai pas cherché à trouver l'événement antérieur qui aurait généré ces toxines, ça aurait servi à quoi ? Il était de mauvais poil, eh bien voilà, c'est tout. Je savais que ça ne durerait pas. Et bien sûr, je l'ai accompagné en lui expliquant tout ça.
Pas la peine de disséquer la situation pour rationaliser la chose, il vaut mieux boire beaucoup et se reposer !
Eat well, feel well !
Caroline
* Cf les travaux de Michael Gershon sur les neuromédiateurs. Livre : "The second brain".
** Je vous conseille vivement le reportage suivant : "Le jeûne, une nouvelle thérapie"
Sachant que le jeûne consiste à libérer les toxines enfouies et à les éliminer pour de vrai, je trouve l'approche très intéressante pour les cas lourds. Voyez à partir de la minute 12 les cas de maladies mentales traitées par le jeûne.
La macédoine pour moi, c'est un souvenir de cantine. Pas vraiment bon, le souvenir : des bouts de légumes mollasses qui s'écrasaient sous la fourchette, une mayonnaise dég...oûtante, non vraiment très peu pour moi. Mais je dois dire que tous mes souvenirs de cantoche, que ce soit en primaire, au collège ou au lycée, me donnent encore la nausée. Ceux qui ont des enfants, dites-moi, ça a changé ?
Bon, exit ces vilains souvenirs. Je vous présente aujourd'hui la vraie bonne macédoine, pleine de vitalité et de couleurs. Nous l'avons mangée roulée dans des feuilles de salade, avec les doigts, mais cette manière de faire hasardeuse et salissante est optionnelle : si vous êtes de la bonne société, choisissez plutôt des couverts. Ce sera toutefois nettement moins amusant.
Toute crue, toute fraîche, toute onctueuse et toute gourmande, place à la macédoine qui pète le feu !
Ingrédients :
4 petites carottes
1 poivron jaune
1 poivron rouge
1 sachet de 250g de petits pois surgelés (et décongelés)
2 concombres (heu... les concombres japonais font à peu près la taille d'une carotte moyenne, à vous d'ajuster selon la taille de vos concombres)
2 avocats
le jus d'un citron
1 cuillère à soupe d'huile (inca inchi pour nous, pleine d'omega 3)
sel, poivre
Préparation :
- Détailler tous les légumes en petits cubes d'environ 5 mm de côté (en fait, de la taille des petits pois)
- Ajouter les petits pois (oui, crus !).
- Au robot, mixer en crème les avocats, ajouter le jus de citron, l'huile, le sel et le poivre.
- Mélanger cette sauce avec les légumes.
photo : Takaya
Ah, bien sûr, il faut préparer la sauce au dernier moment, afin d'éviter que les avocats noircissent. Mais les légumes peuvent être détaillés en avance et conservés au frigo.
C'(être) ............. bientôt Noël ! C'(être) ....................... donc mon thème en ce moment pour Eugénie en français, elle (travailler) ....................... ainsi la conjugaison du présent et en même temps elle (préparer) ........................... des petites décorations pour Noël.
Je vous propose ici deux activités, très faciles à mettre en œuvre, basées sur le même principe : chaque activité doit être réalisée en suivant une série d'instructions sous forme de phrases dont les verbes sont à conjuguer au présent.
Eugénie conjugue donc le(s) verbe(s) d'une étape, puis la réalise sur son activité.
Le coloriage
J'ai imprimé un coloriage de Noël, j'ai inscrit un numéro dans chaque partie du coloriage, et j'ai rédigé les indications de couleurs pour chaque numéro.
Là encore j'ai imprimé un découpage simple (imprimer via "download your papertoy" à gauche de la photo sur le lien), puis j'ai rédigé les instructions du montage.
Un aphte, ça n'est ni très gros ni très grave. Mais ça fait mal !
Jusque-là j'utilisais deux remèdes naturels :
Le chlorure de magnésium en application directe avec un coton tige fortement maintenu sur la lésion pendant 20 minutes, ou le mélange d'huiles essentielles pour la gingivite.
Cependant, j'ai réfléchi. Les aphtes qui sont des blessures provoquées par un frottement (dents, appareil dentaire) ou une blessure ont besoin de minéraux pour cicatriser.
Les aphtes qui apparaissent spontanément sont le résultat d'une acidose localisée qui doit être traitée en alcalinisant.
Et comment apporter tout plein de minéraux tout en soignant un trop plein d'acides ?
Le produit miracle ici, c'est la poudre d'herbe de blé. Elle va alcaliniser localement grâce à sa concentration en mineraux, bref, une panacée.
On l'utilise sur les aphtes soit en application sèche directe (poser la poudre sur les aphtes, renouveler dès qu'elle ne tient plus en place), soit mélangée à de l'eau qu'on garde en bouche le plus longtemps possible.
J'avais envie de légumes farcis. Mais je ne voulais pas recourir aux légumineuses ni à une céréale. J'avais donc envie d'un repas tout-légumes.
J'ai choisi le choufleur, la carotte et l'oignon pour faire office de farce, et les poivrons m'ont semblé le légume le plus simple à farcir (même pas besoin de creuser hihihi !). Bon, j'avais également 3 tomates, alors va pour les tomates.
Ingrédients :
300g de choufleur (soit la moitié d'un choufleur moyen)
300g de carottes
1 oignon
1 belle gousse d'ail
2 cm de gingembre
cumin + curcuma + curry en poudre (les quantités sont à ajuster à votre goût)
sel + poivre
5 poivrons
3 petites tomates
Préparation :
Hacher séparément au robot :
le choufleur (réserver)
les carottes (réserver)
l'oignon + l'ail + le gingembre
Dans un wok (ou une poële), faire chauffer un peu d'huile de coco, et faire revenir doucement le mélange avec l'oignon. Ajouter les carottes lorsque les oignons sont translucides, laisser cuire quelques minutes, et ajouter le choufleur.
Saupoudrer les épices, saler, poivrer, et laisser cuire encore quelques minutes. Éteindre le feu, couvrir, et réserver.
Préparer les légumes à farcir. Couper les poivrons en deux, ôter les pépins. Couper un chapeau sur le haut des tomates, évider l'intérieur (j'ai coupé la chair en menus morceaux que j'ai incorporés à ma farce).
Remplir les légumes avec la farce, et mettre au four sur 150 degrés C, pour environ 15-20 minutes. Personnellement, je ne voulais pas que mes poivrons soient trop cuits, je les voulais fermes, donc 15 minutes ont suffi.
photo : Mathurin
Pour servir, j'ai saupoudré sur les légumes un "parmesan végétal" : mixer grossièrement au robot 60g de noix de cajou + 1 belle cuiller à café de protéines de chanvre (je ne trouve pas les graines décortiquées à Tokyo, uniquement la poudre) + 1 petite gousse d'ail + du sel et du poivre.
Ça apporte un petit crunch pas désagréable...
Ces légumes, accompagnés d'une salade verte et d'une tasse de bouillon de légumes fait maison, nous ont suffi pour le dîner et tout le monde s'est régalé.
J'avais parlé de l'intestin et de toutes les misères que nous lui infligeons sans trop le savoir. Bon, une fois qu'on en a pris conscience, et qu'on décide de s'en occuper, que fait-on ?
La première chose à laquelle on pense dans notre société de consommation, c'est : je vais acheter et prendre des probiotiques. Ils rétabliront l'équilibre dans ma flore intestinale, et le tour sera joué.
(source Wikipedia)
Je l'ai longtemps cru. Je faisais confiance au discours des professionnels de la santé, des laboratoires, des industries de l'agro-alimentaire qui me disaient qu'en consommant telle petite boisson lactée qui renfermait x millions de bactéries "amies" j'allais avoir le ventre plat, ne plus jamais attraper de rhume etc etc.
J'ai même lu le livre de Danièle Festy "Nous avons tous besoin de probiotiques" qui me conseillait de prendre telle ou telle souche selon mon problème.
Du vent.
Ou plutôt non, pas du vent : de la propagande. Je n'y crois plus une seule seconde, et je dirais même que tout ça est un vaste complot destiné à nous faire consommer encore et toujours plus.
Consommer les produits issus des laboratoires et vendus en pharmacie d'une part, et consommer de manière générale d'autre part en soignant notre pauvre flore par des éléments ciblés qui lui permettent d'assimiler encore plus de ces toxiques qu'on vend au rayon "alimentaire".
Les probiotiques tels qu'on les trouve aujourd'hui sont élaborés pour répondre aux "besoins" actuels. Or quels sont nos besoins ? Ceux de digérer une pizza, de digérer du sucre raffiné, de digérer du gluten, des excitants, des produits industriels, des aliments trop cuits et dévitalisés, des légumes irradiés, des fruits pleins de pesticides, des viandes chargées d'hormones de synthèse... J'en passe.
Nos soit-disant "besoins" sont ceux de digérer notre alimentation non physiologique, et ce sont des "besoins" car nous n'avons aucunement l'intention de changer quoi que ce soit à nos habitudes de confort !
De surcroît, on nous maintient dans le système en nous apportant sur un plateau ces merveilleuses petites bactéries "amies" qui promettent de faire le boulot à notre place !
Mais ça ne résout pas le problème, ces fameux probiotiques, au contraire... ça l'entretient ! Car ainsi, on est incités à poursuivre nos habitudes délétères sans même les regarder en face, et la consommation de toxiques se poursuit, la couche de dépôt sur la muqueuse intestinale augmente, la perméabilité intestinale également, et l'acidité de l'organisme s'intensifie.
Les seuls probiotiques qu'on peut trouver chez moi sont ceux qui se manifestent naturellement dans les produits fermentés (que je fais fermenter moi-même comme les pickles et le kombucha), ou qui se trouvent dans les produits fermentés que j'achète bio (tamari, umeboshi, vinaigre de riz...).
Mais PAS dans des "compléments alimentaires" ou des produits industriels de grande surface qui n'ont de cesse de nous faire consommer toujours plus les toxiques qu'ils nous proposent au rayon d'à côté.
Un complot, j'vous dis...
Une sauce crémeuse, riche en goût, qui va avec tous les légumes et même sur une salade verte, qui dit mieux ?
Mélanger
1 cuillère à soupe de tahini
1 cuillère à café de shoyu
1 cuillère à café (ou plus pour les vrais amateurs !) d'umeboshi en purée.
un peu d'eau, afin d'obtenir la consistance désirée
Oui mais... l'umeboshi... qu'est-ce que c'est ?
Littéralement, c'est une "prune séchée". Mais en fait, c'est une variété d'abricot !
On récolte les ume fin juin, puis on les met à fermenter dans du sel de mer (elles perdent très vite leur eau et nagent donc dans leur propre saumure) afin d'obtenir une fermentation lactique. Au bout d'un mois, c'est à dire à la fin de la saison des pluies au Japon, les ume sont fermentées. On les égoutte, puis on les laisse sécher à l'air libre pendant 1 semaine.
Ce n'est pas terminé : on les remet à macérer dans leur saumure, additionnée de feuilles de shiso rouge cette fois. Le shiso est une herbe de la famille de la menthe, et sa couleur ainsi que ses vertus anti bactériennes vont imprégner l'umeboshi.
Pourquoi introduire l'umeboshi dans son alimentation ?
Les Japonais ne tarissent pas d'éloges sur les qualités de l'umeboshi, et ils ont raison ! La vertu qui m'intéresse le plus est que, en dépit d'un goût fort acide, c'est une championne de l'alcalinisation. Elle participe donc à la lutte contre l'acidose, et par conséquent
aide à éliminer les toxines
renforce les os, les dents et les ongles
donne de l'énergie
soutient la digestion
restructrure la peau abîmée
prévient et soigne l'anémie
soulage les nausées
réduit la fièvre
soulage les rhumes
soigne la gueule de bois !
Les Japonais disent qu'une umeboshi chaque jour empêche de tomber malade.
On trouve les umeboshi entières (à manger avec du riz par exemple), mais aussi en pâte. J'aime bien cette version, qui permet de l'incorporer dans des recettes, dans une tasse de bouillon de légumes (sans la faire cuire), ou d'en tartiner légèrement des bâtonnets de crudités.
Une dernière chose : au moment d'acheter les umeboshi, assurez-vous de leur qualité. Dans la liste des ingrédients ne doivent en figurer que trois : ume, shiso, sel de mer.
L'essayer c'est l'adopter, on en devient même addict comme mes enfants !
On sait depuis les travaux de Michael Gershon qu'il est notre "second cerveau" : un surdoué.
Malgré tout, on n'aime pas en parler, ça gêne, ça dérange : mal aimé. C'est bien connu, dans notre société, on aime bien consommer. Plus on consomme, plus on est heureux (enfin, croit-on). Donc on veut bien s'intéresser à ce qu'on introduit dans notre tube digestif, mais on ne veut surtout pas jeter un œil à ce qui en sort.
Quand ça sort... Parce qu'on n'a pas conscience de tout ce qu'on garde en nous, de tout ce qui ne peut même plus être éliminé... Le mal moderne, à la base de toutes nos maladies dites "de civilisation", serait la constipation, dont on n'a même pas conscience. Tout le monde est constipé, même si on va à la selle tous les jours !
Comment en est-on arrivé là ?
Petit rappel physiologique rapide sur la digestion : l'aliment entre par la bouche, descend dans l'estomac où il est dégradé en minuscules petites parties (les sucres complexes sont transformés en sucres simples, les protéines à chaîne longues sont fractionnées en acides aminés et en petits peptides, les lipides deviennent des acides gras), puis il passe dans l'intestin grêle dans lequel commence l'absorption des nutriments, et enfin arrive dans le côlon où se joue le tri entre ce que l'organisme va garder et ce qu'il va éliminer.
La paroi de l'intestin est donc un filtre intelligent qui permet aux aliments de gagner nos cellules (notre milieu intérieur) et de rejeter ce qui n'a pas le droit d'entrer : elle est à ce titre la barrière entre l'intérieur et l'extérieur. Le conduit intestinal est donc du milieu extérieur : la pomme sur la table n'est pas dans mon corps, mais la pomme en cours de digestion dans mon intestin est toujours à l'extérieur de moi.
Dit comme ça c'est vachement simple, et tout semble rouler comme sur des roulettes.
Mais dans la triste réalité de l'homme moderne, ça ne se passe pas aussi simplement... La muqueuse intestinale est d'une part infestée de dépôts qui empêchent l'assimilation des nutriments (constipation), et d'autre attaquée par des acides, ce qui fait qu'elle laisse passer des intrus (hyperperméabilité intestinale) qui viennent créer l'acidose dans l'organisme.
Le plus grand coupable dans cette constipation dont nous souffrons tous : le gluten.
Ça fait déjà un moment que ça dure, la consommation du blé (même si à l'échelle humaine 9000 ans c'est carrément tout petit) *, mais c'est vraiment depuis les années 50 que le mal a été fait avec les avancées techniques. Afin de produire toujours plus, on est passé du pétrin manuel au pétrin mécanique. Or la pâte à pain se déchirait avec l'utilisation de la machine, il a donc fallu sélectionner des blés plus résistants, et ce qui rend la pâte à pain résistante, c'est le gluten.
Mais le gluten est une protéine à chaîne très longue. L'exact contraire d'un aliment physiologique composé de molécules petites et facilement fractionables.
Car le gluten résiste non seulement au mouvement du pétrin mécanique sans se déchirer, mais il résiste en plus au mouvement de notre digestion ! Impossible à décomposer en fractions simples dans l'estomac, ces longues chaînes de protéines arrivent presque intactes au niveau de l'intestin.
À partir de là, la muqueuse intestinale fait son travail : ces parcelles de nourriture sont scannées, bip bip, non reconnues comme des parcelles simples assimilables, biiiiiiiiip, alors halte là, personne ne passe. Or, comme son nom l'indique, le glu-ten est une véritable colle qui ne glisse pas bien dans le côlon, et qui se dépose alors sur les parois intestinales. À force de consommer des produits qui en contiennent (pains, pâtes, pâtisserie etc), on se retrouve avec une épaisse couche de dépôt dans le tube intestinal qui en réduit le diamètre et c'est ainsi que nous sommes tous constipés : la lumière intestinale (c'est le mot pour le diamètre du côlon) se réduit de plus en plus.
Cette couche de dépôt le long des parois intestinales induit deux phénomènes : malabsorption des nutriments, et hyperméabilité intestinale.
La mauvaise absorption des nutriments :
Quand une analyse de sang révèle une carence en tel ou tel nutriment, que fait-on ? On traite le symptôme : on prend du fer, du magnésium, on se supplémente en telle vitamine, etc. Peine perdue (sauf pour les laboratoires pharmaceutiques), puisque ces nutriments ne passeront pas mieux, empêchés par le dépôt le long de la paroi intestinale.
L'hyperperméabilité intestinale :
L'organisme humain est comme tous les organismes vivants, un formidable système qui recherche en permanence le moyen de vivre (survivre ?), et qui met donc en œuvre, chaque fois qu'il le faut, des stratagèmes pour maintenir son équilibre intérieur.
En l'occurrence, afin de résoudre l'étouffement de la muqueuse intestinale par l'épaisse couche de dépôt que nous lui infligeons, il aligne ses braves petits soldats que sont les composantes de la flore intestinale : les levures, les bactéries et les champignons. Sont donc lancés sur le front ceux qui seront en mesure de manger ces dépôts afin d'en débarrasser l'intestin, et on trouve en première ligne le fameux candida albicans.
Cette flore (même déséquilibrée avec prépondérance du candida albicans ou autre) est donc là pour répondre au problème. Mais mais mais... nouveau problème : comme tout organisme vivant, cette flore mange... et élimine ! Or les déchets des levures/bactéries sont essentiellement composés d'acide urique, qui est une toxine particulièrement agressive, tellement agressive que, en contact permanent avec la paroi intestinale, elle en arrive à faire des trous dans la muqueuse, qui devient ainsi poreuse, et c'est ce qu'on appelle l'hyperperméabilité intestinale.
L'intestin, qui au départ était un filtre, finit par laisser passer d'une part des toxines qui devraient être éliminées par les selles, et d'autre part des molécules qui n'étaient pas prévues par l'organisme, des fractions mal décomposées d'aliments et qui sont jugées comme "étrangères" par le système immunitaire qui se bat contre elles (on les appelle les "molécules buissonnières").
On comprend alors pourquoi en termes de maladies, d'intolérances ou d'allergies, tout se joue au niveau de l'intestin...
Caroline
* D'ailleurs, en parlant de constipation et pour rester dans le sujet : si l'on faisait une frise de l'évolution humaine sur un rouleau de papier toilette, l'apparition de l'agriculture et donc de la consommation de blé serait dans le dernier 1/3 de la dernière feuille, la plus proche de nous. Sachant qu'une feuille représenterait environ 30 000 ans, et qu'on daterait l'origine de l'homme à environ -4 millions d'années, tout le rouleau de PQ figurerait l'évolution de l'homme. Autant dire que notre consommation de blé, dans le dernier tiers de notre dernière feuille ne fait pas le poids...
(pour l'utilisation du rouleau de PQ comme support pédagogique, voir ici)
NB : Je ne suis pas médecin. Je n'ai aucun diplôme de médecine, ni de naturopathie. Ces remèdes sont ceux que je donne à ma famille et que je préconise à mes amis. Ils sont le fruit d'années de recherches personnelles et ont fait leurs preuves, mais il vaut mieux consulter un médecin si les symptômes persistent.
Ah... J'entends assez souvent des phrases comme "je ne digère pas les fruits s'ils ne sont pas cuits", ou "les courgettes ne m'aiment pas", ou "la poudre d'herbe de blé me donne des boutons / des ballonnements..."...
On en conclue très vite qu'il vaut mieux ne pas consommer de ces aliments parce qu'ils nous "rendent malades". Et on décide que "les fruits et les crudités c'est tout simplement pas pour moi" !
Alors oui, il y a des personnes qui, lorsqu'elles consomment une courgette crue, une pomme, vont se sentir mal après. Mais avant d'en arriver à la conclusion rapide énoncée ci-dessus, il faut comprendre pourquoi ces aliments leurs donnent de tels symptômes.
En fait, ces personnes-là ont certainement une alimentation toxique : très pauvre en aliments physiologiques et très riche en produits toxiques (laitages, céréales à gluten, sucre, excitants comme le café, le thé ou l'alcool, protéines animales, additifs). Par conséquent, leur système réagit très rapidement au moindre changement vers le physiologique, et une petite portion de crudités est pour elles un énorme changement et un début de détoxification.
Ces crudités vont leur apporter l'énergie vitale qui ne se trouve ni dans leur alimentation habituelle ni dans leur organisme saturé en toxines, et le corps va sauter sur cette occasion : "Ouf, un peu d'énergie pour commencer à me nettoyer !".
Or on l'a vu, dès qu'il y a début de nettoyage, de détoxification, cela relâche les toxines accumulées qui sont alors remises en circulation dans l'organisme et qui - du fait de l'engorgement des émonctoires dû à l'alimentation habituelle non physiologique - ne sont pas éliminées. Et qui dit toxines en circulation dit malaises, sensation de mal-être, de "mauvaise digestion", et hop on décide que les courgettes me veulent du mal et que les pommes crues ne sont pas faites pour moi.
De plus, à force de manger des poisons (laitages, céréales à gluten, sucre, excitants, additifs), tout l'équilibre physiologique du système digestif est perturbé : les enzymes digestives sont trop faibles, et la flore intestinale est dénaturée. Les acides rongent la paroi intestinale qui est alors dans un état permanent d'inflammation, on parle d'"intestin irritable".
Convient-il alors de laisser l'intestin dans cet état en fuyant les seuls aliments capables de le soigner grâce à leurs vertus alcalinisantes ?
Si seulement ces personnes pouvaient comprendre qu'au contraire, ces aliments par définition physiologiques sont leurs amis et ne veulent que leur bien... Ces aliments leur apportent la vitalité que leur organisme n'a plus pour faire le ménage dans son intérieur ! Plus vous vous sentez mal après avoir mangé un aliment physiologique, plus vous en avez besoin.
Seulement il faut y aller doucement et les introduire très progressivement. Mais il FAUT les introduire !
Pour éviter les réactions de détox trop violentes, commencez par la version cuite du légume qui vous provoque des douleurs / malaises / symptômes divers, en petite quantité, et augmentez parallèlement votre portion de fruits quotidienne. Mais toujours en douceur et toujours dans le ressenti.
Ah, le fameux ressenti... Alors on me dit : "Moi je m'écoute, et je sais bien que les fruits me donnent mal au ventre, donc je m'écoute et je n'en mange pas". Seulement à mon avis, ceci n'est pas ce que j'appelle "s'écouter", c'est plutôt aller vers la solution de facilité et la décharge de responsabilité. "S'écouter" (ou observer son enfant quand il s'agit d'un petit), c'est le faire en connaissance de cause. S'intéresser aux informations disponibles, avoir un esprit critique et surtout, prendre ses responsabilités.
J'ai mis des mois avant d'admettre que le pain-au-levain-fait-maison a beau être fait avec des farines bio de qualité et plein d'amour, il n'en demeure pas moins un aliment non physiologique. J'en ai pris plein mon grade quand je l'ai enfin reconnu, mais il me suffit de voir ma famille plus épanouie et plus énergique pour ne plus avoir envie d'y revenir.
Bref, pour en revenir à nos moutons (et justement, nous ne sommes pas des moutons, donc prenons nos responsabilités, en toute humilité !), il faut comprendre que si une personne se sent mal après avoir mangé un aliment physiologique, c'est qu'elle en a désespérément besoin, et qu'elle doit le consommer, mais en y allant doucement. Ça n'est pas plus compliqué que ça !
Il y a une semaine, papa et moi sommes allés au World Trade Center pour prendre des photos. C'était très amusant ! On était au 40è étage du World Trade Center. On était haut !
Sur toutes ces photos, on était sur le coté ouest du WTC.
On y était allés pour prendre en photo le coucher du soleil.